Seb's forum
Seb's forum
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-45%
Le deal à ne pas rater :
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go /1 To
1099.99 € 1999.99 €
Voir le deal
anipassion.com

Aubry torpille la communication de Valls

Aller en bas

Aubry torpille la communication de Valls Empty Aubry torpille la communication de Valls

Message par tisiphoné Mer 10 Déc - 17:58

10.12.2014

La mécanique était pourtant censée être parfaitement huilée. Mais c’était sans compter sur la camarade Martine Aubry. Le gouvernement a présenté ce mercredi 10 décembre en fin de matinée, à l’issue du conseil des ministres, le tant attendu projet de loi « pour la croissance et l’activité ». Cette fameuse « loi Macron », préparée par le jeune et politiquement inexpérimenté ministre de l’économie, Emmanuel Macron, est destinée à « lever » tous les « blocages » du mal économique français.

Le texte coalisant contre lui ces dernières semaines une large part des élus socialistes et de la majorité présidentielle à l’Assemblée nationale, le gouvernement a jugé plus prudent de ne plus laisser seul en première ligne M. Macron, cible trop facile pour tous les défouloirs possibles au sein de son propre camp. Mercredi, ce sont donc pas moins de neuf ministres – en plus de M. Macron – qui sont venus « vendre » la loi. Tous assis en rang d’oignons derrière le premier ministre lui-même, « chef d’équipe et animateur » pour l’occasion, comme le rappelle Manuel Valls.

La mise en scène dans le salon d’hiver du palais de l’Élysée est claire : critiquer la loi ne revient plus désormais à critiquer le seul ministre Macron, mais l’ensemble du gouvernement. Le risque, de fait, devient plus grand pour les députés socialistes tentés de désosser le texte lors de son examen en janvier 2015 à l’Assemblée nationale.

CHARGE VIOLENTE

Mais l’exécutif avait tout prévu sauf une attaque en règle quelques minutes avant sa grand-messe de la part de l’absente la plus bruyante au PS : Martine Aubry. Dans une tribune au Monde, la maire de Lille fustige l’ouverture des commerces le dimanche, un des éléments-clés de la future loi. Mme Aubry dénonce carrément une « régression » et se dit « fermement opposée » à l’idée. La charge est violente et met à bas tout le bel appareillage gouvernemental.

Piqué au vif, Manuel Valls réplique par l’ironie à l’ancienne première secrétaire du PS, mais se trouve vite contraint d’éteindre le feu. « Entre cinq et douze dimanches [travaillés], il y a des marges pour un débat », apaise-t-il, ajoutant néanmoins, railleur : « Si c’est ça qui fonde un débat de civilisation… » Mme Aubry appréciera.

Pour son premier grand oral politique, l’ancien énarque Emmanuel Macron tente, lui, de convaincre que sa loi est « une avancée sociale » qui se fera dans le « dialogue social jusqu’au bout ». Mais l’ancien secrétaire général adjoint de l’Elysée veut tout à la fois « aller vite » et « être pragmatique ». « Les Français ne veulent pas de débats téléologiques, ils veulent que ça change ! », affirme-t-il, faisant fi des « petites phrases qui animent les jeux politiques ».

« SI VOUS VOYEZ CE QUE JE VEUX DIRE »


Au fil des minutes, l’exposition du jeune ministre tourne toutefois à la séance de bizutage politique pour M. Macron. Dans son dos, un de ses collègues au gouvernement peine à réprimer un bâillement, un autre envoie des SMS discrètement, quand ses deux voisins papotent mains devant la bouche… Le premier ministre lui-même le moque gentiment, lui intimant de lever tous les « flous » possibles dans sa loi. « C’est important, il ne faut pas qu’il y ait de flou monsieur Macron, si vous voyez ce que je veux dire », cingle Manuel Valls, le sourire dur. Une fois encore, Mme Aubry appréciera…

Le chef du gouvernement le rappelle, la loi Macron est « un texte ambitieux » dont il ne doute pas qu’il sera adopté à l’arrivée par sa majorité. « On nous avait annoncé que le texte sur les régions ou le projet de loi de finance rectificative ne passeraient jamais, ils sont passés ! », lance-t-il. Mais Manuel Valls, en fin politique, ajoute également que « ce texte ne sera pas le seul texte de 2015 ni jusqu’à la fin du quinquennat ». Traduction par un ministre présent : « Si ce n’était qu’une loi qui faisait le printemps gouvernemental, ça se saurait ! Cela vaut pour toutes les lois, y compris la loi Macron. »

_________________
http://grumophone.labrute.fr/
http://grumophone.miniville.fr
tisiphoné
tisiphoné
Admin

Nombre de messages : 14730
Localisation : face à la mer .....
Date d'inscription : 04/04/2008

https://sebsforum.forumsactifs.com/

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum