Le chômage encore au plus haut !
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Le chômage encore au plus haut !
27.11.2014
Inexorablement, le chômage progresse. Il bat un nouveau record en octobre avec une hausse de 0,8 %.
Le gouvernement a beau demander que l'on ne se focalise plus sur les chiffres mensuels du chômage, la publication de cette statistique par l'Insee reste un baromètre important de la santé économique et sociale de la France et un indicateur du fameux moral des ménages. Sans surprise, en octobre, le nombre de demandeurs d'emploi continue de progresser : + 0,8 %.
Outre-mer compris, 3,72 millions de chômeurs de catégorie A (sans aucune activité) étaient sur les listes de l'opérateur, également un record. La hausse est moindre (+ 0,5 %) en incluant ceux ayant exercé une petite activité, pour un total de 5,15 millions en métropole et de 5,46 millions avec l'outre-mer. Aucune classe d'âge n'est épargnée : + 0,6 % chez les jeunes, + 0,8 % chez les seniors.
Le mois dernier, 28 400 chômeurs supplémentaires (+ 0,8 %) se sont inscrits sur les listes de l'opérateur public, a annoncé jeudi le ministère du Travail. Sur un an, la hausse a atteint 5,5 %. "Il s'agit de la plus forte hausse mensuelle depuis février dernier", fait remarquer Bruno Ducoudré, économiste à l'OFCE. Selon lui, "la faible croissance continue à peser", d'autant que "les entreprises gardent un sureffectif de 230 000 emplois".
"Dans cette période de croissance faible, le maintien d'un effort élevé pour les emplois aidés est indispensable", a réagi dans un communiqué François Rebsamen, ministre du Travail. Il rappelle que "445 000 emplois aidés" sont prévus dans le projet de budget pour 2015.
Tache d'huile
Le chômage de longue durée continue de faire tache d'huile : petite activité incluse, 2,2 millions de demandeurs d'emploi sont inscrits depuis plus d'un an (+ 0,9 % sur un mois, + 9,4 % sur un an). "Un retournement mi-2015" ?
Ces mauvais chiffres ne sont pas une surprise. Mardi, l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) a exclu toute baisse du chômage avant 2016 à cause d'une "activité molle". L'OCDE prévoit une croissance de 0,4 % en 2014 et de 0,8 % en 2015. Plus optimiste, le gouvernement table sur 1 % l'an prochain. Or, pour la plupart des économistes, une croissance de 1,5 % est nécessaire pour faire baisser le chômage.
Bruno Ducoudré note toutefois un motif d'espoir : "Ces derniers mois, un certain nombre d'indicateurs conjoncturels se sont améliorés - la production industrielle, le climat des affaires, la confiance des ménages - laissant présager une reprise de la croissance à très court terme."
François Rebsamen espère, lui, "un retournement mi-2015" sur le front de l'emploi. Pour y parvenir, le gouvernement mise en premier lieu sur le pacte de responsabilité. Le dispositif prévoit une aide de quarante milliards d'euros aux entreprises sous forme de baisses d'impôts et de charges. En contrepartie, les entreprises sont censées investir et embaucher. Le pacte sera complété en 2015 par une loi pour l'activité, que le ministre de l'Économie Emmanuel Macron doit présenter le 10 décembre en conseil des ministres. Censée "déverrouiller l'économie française", elle contient notamment un assouplissement du travail dominical et une réforme des professions réglementées.
En outre, plus tôt dans l'après-midi, Emmanuel Macron a reçu un rapport franco-allemand rédigé par les économistes Jean Pisani-Ferry et Henrik Enderlein, recommandant à la France d'adopter un modèle de "flexisécurité" pour son marché du travail. Entre autres propositions : donner plus de liberté aux entreprises sur le temps de travail, négocier les salaires tous les trois ans, et non tous les ans, et changer le mode de calcul du smic. Emmanuel Macron a toutefois assuré qu'il ne prévoyait pas de réformer le smic ou les négociations salariales.
Le temps presse pour François Hollande, qui a lié son éventuelle candidature en 2017 à l'état du chômage. Depuis le début de son mandat en mai 2012, 537 000 demandeurs d'emploi supplémentaires ont poussé la porte de Pôle emploi.
Inexorablement, le chômage progresse. Il bat un nouveau record en octobre avec une hausse de 0,8 %.
Le gouvernement a beau demander que l'on ne se focalise plus sur les chiffres mensuels du chômage, la publication de cette statistique par l'Insee reste un baromètre important de la santé économique et sociale de la France et un indicateur du fameux moral des ménages. Sans surprise, en octobre, le nombre de demandeurs d'emploi continue de progresser : + 0,8 %.
Outre-mer compris, 3,72 millions de chômeurs de catégorie A (sans aucune activité) étaient sur les listes de l'opérateur, également un record. La hausse est moindre (+ 0,5 %) en incluant ceux ayant exercé une petite activité, pour un total de 5,15 millions en métropole et de 5,46 millions avec l'outre-mer. Aucune classe d'âge n'est épargnée : + 0,6 % chez les jeunes, + 0,8 % chez les seniors.
Le mois dernier, 28 400 chômeurs supplémentaires (+ 0,8 %) se sont inscrits sur les listes de l'opérateur public, a annoncé jeudi le ministère du Travail. Sur un an, la hausse a atteint 5,5 %. "Il s'agit de la plus forte hausse mensuelle depuis février dernier", fait remarquer Bruno Ducoudré, économiste à l'OFCE. Selon lui, "la faible croissance continue à peser", d'autant que "les entreprises gardent un sureffectif de 230 000 emplois".
"Dans cette période de croissance faible, le maintien d'un effort élevé pour les emplois aidés est indispensable", a réagi dans un communiqué François Rebsamen, ministre du Travail. Il rappelle que "445 000 emplois aidés" sont prévus dans le projet de budget pour 2015.
Tache d'huile
Le chômage de longue durée continue de faire tache d'huile : petite activité incluse, 2,2 millions de demandeurs d'emploi sont inscrits depuis plus d'un an (+ 0,9 % sur un mois, + 9,4 % sur un an). "Un retournement mi-2015" ?
Ces mauvais chiffres ne sont pas une surprise. Mardi, l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) a exclu toute baisse du chômage avant 2016 à cause d'une "activité molle". L'OCDE prévoit une croissance de 0,4 % en 2014 et de 0,8 % en 2015. Plus optimiste, le gouvernement table sur 1 % l'an prochain. Or, pour la plupart des économistes, une croissance de 1,5 % est nécessaire pour faire baisser le chômage.
Bruno Ducoudré note toutefois un motif d'espoir : "Ces derniers mois, un certain nombre d'indicateurs conjoncturels se sont améliorés - la production industrielle, le climat des affaires, la confiance des ménages - laissant présager une reprise de la croissance à très court terme."
François Rebsamen espère, lui, "un retournement mi-2015" sur le front de l'emploi. Pour y parvenir, le gouvernement mise en premier lieu sur le pacte de responsabilité. Le dispositif prévoit une aide de quarante milliards d'euros aux entreprises sous forme de baisses d'impôts et de charges. En contrepartie, les entreprises sont censées investir et embaucher. Le pacte sera complété en 2015 par une loi pour l'activité, que le ministre de l'Économie Emmanuel Macron doit présenter le 10 décembre en conseil des ministres. Censée "déverrouiller l'économie française", elle contient notamment un assouplissement du travail dominical et une réforme des professions réglementées.
En outre, plus tôt dans l'après-midi, Emmanuel Macron a reçu un rapport franco-allemand rédigé par les économistes Jean Pisani-Ferry et Henrik Enderlein, recommandant à la France d'adopter un modèle de "flexisécurité" pour son marché du travail. Entre autres propositions : donner plus de liberté aux entreprises sur le temps de travail, négocier les salaires tous les trois ans, et non tous les ans, et changer le mode de calcul du smic. Emmanuel Macron a toutefois assuré qu'il ne prévoyait pas de réformer le smic ou les négociations salariales.
Le temps presse pour François Hollande, qui a lié son éventuelle candidature en 2017 à l'état du chômage. Depuis le début de son mandat en mai 2012, 537 000 demandeurs d'emploi supplémentaires ont poussé la porte de Pôle emploi.
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