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Florange: les interrogations sur l'avenir des haut-fourneaux demeurent

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Florange: les interrogations sur l'avenir des haut-fourneaux demeurent Empty Florange: les interrogations sur l'avenir des haut-fourneaux demeurent

Message par tisiphoné Sam 1 Déc - 20:37

L'Essentiel:


•Un accord a été trouvé entre le gouvernement et l'entreprise ArcelorMittal qui s'engage à investir et à ne pas lancer de plan de licenciement.

•L'entreprise ArcelorMittal est «satisfaite» mais reste floue sur ses intentions réelles.

•Les syndicats parlent d'une «trahison». Ils seront reçus par Jean-Marc Aytrault en début de semaine prochaine.

•Montebourg, partisan d'une nationalisation, est isolé et affaibli.

Le géant de l’acier ArcelorMittal s’est dit samedi satisfait du compromis qu’il a trouvé avec le gouvernement sur Florange, diversement accueilli par les syndicats, et qui entretient un certain flou autour de l’avenir des haut-fourneaux.

L’autre inconnue de l’épilogue de ce dossier politiquement sensible était la réaction du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, qui ressort affaibli de ce bras de fer avec ArcelorMittal puisqu’il a plaidé en vain pour une nationalisation temporaire du site mosellan.

Les syndicats ont diversement apprécié le jugement de Salomon rendu vendredi soir par M. Ayrault, au terme duquel les 629 salariés de Florange qui étaient menacés échappent à un plan social, mais qui n’infléchit pas réellement la position d’ArcelorMittal, qui fait des concessions financières mais pas stratégiques.

«Après plusieurs mois d’incertitude, il est positif que nous soyons parvenus à un accord sur l’avenir de nos activités à Florange. Dans le cadre de l’environnement économique actuel, il s’agit d’un bon accord qui permet à l’aval de Florange de pouvoir continuer à se développer et à fournir des aciers à très haute valeur ajoutée», a commenté samedi dans un communiqué le vice-président des aciers plats pour l’Europe Henri Blaffard.
Plus d'acier brut

En effet, toutes ces tractations n’ont pas fait varier d’un iota un des points essentiels de la stratégie de Lakshmi Mittal: les hauts-fourneaux de Florange ne devraient plus cracher de brames d’acier brut. La négociation a abouti à des investissements sur «l’aval», c’est à dire la transformation de l’acier en produits industriels élaborés et non sur «l’amont», la production d’acier proprement dite.

Quid d’Ulcos? Le gouvernement s’abrite derrière le projet européen Ulcos qui est supposé à terme permettre à un des haut-fourneaux de Florange de produire de l’acier en émettant beaucoup moins de CO2 pour faire meilleure figure, car il affirme qu’ArcelorMittal s’est engagé sur ce dossier.

Et c’est peut être là qu’il y a un loup: ArcelorMittal ne fait samedi dans son communiqué aucun commentaire sur le projet Ulcos, malgré les questions de l’AFP sur ce point précis, tandis que dans un communiqué publié quelques minutes après, Jean-Marc Ayrault inscrivait «le projet Ulcos» dans les engaments pris par le groupe.

Dans la classe politique et syndicale, les réactions étaient mitigées, d’autant que la proposition de nationalisation temporaire d’Arnaud Montebourg avait suscité de l’espoir chez certains syndicalistes et de l’adhésion sur différentes cases de l’échiquier politique.
La question Ulcos

La CFDT a critiqué la «méthode» du gouvernement, lui reprochant d’avoir «suscité énormément d’espoir, aujourd’hui déçu». FO s’est déclaré «satisfait» mais redoute de la «poudre aux yeux», et la CFE-CGC est content qu’il n’y ait pas de nationalisation.

Le Premier ministre recevra l’intersyndicale de Florange «en début de semaine prochaine». Chez les politiques, Harlem Désir, premier secrétaire du PS, a appelé tout le monde à se mobiliser «pour l’avenir de Florange», tandis que pour le député socialiste de Moselle, Michel Liebgott, l’accord «n’est pas la panacée mais il permet de préserver l’emploi».

La présidente du FN, Marine Le Pen, demande «un plan d’ensemble en faveur de la sidérurgie française», et le président de l’UDI, Jean-Louis Borloo, veut «un grand débat» sur la filière.

Les deux têtes de l’UMP déchirée se sont mises d’accord pour dénoncer le gouvernement. Le président proclamé Jean-François Copé a critiqué vendredi «une forme d’improvisation au sommet de l’Etat», et l’ex-Premier ministre François Fillon, qui lui conteste la présidence, a stigmatisé samedi «l’incohérence» et «l’irréalisme» de l’exécutif.

Sur place à Florange, les annonces ont été acceuillies par les habitants avec méfiance, en ce jour de la Saint-Eloi, patron des métallos. «Lakshmi Mittal a roulé tout le monde dans la farine», peste Serge Gremese, ouvrier de 40 ans.

Le ministre du Travail Michel Sapin a dit «comprendre les réactions de scepticisme des salariés», «compte tenu des antécédents» de M. Mittal, qui a souvent été accusé de ne pas tenir ses promesses.

M. Ayrault a assuré samedi qu’il «veillera scrupuleusement à la réalisation effective des engagements». Politiquement, le dénouement devrait avoir un goût amer pour M. Montebourg, qui n’a pas su faire pencher complètement en sa faveur l’arbitrage de Matignon.

Le Premier ministre a malgré tout salué samedi son travail. Arnaud Montebourg «n’a pas ménagé sa peine pour chercher toutes les solutions possibles» et ses prises de positions ont contribué «à créer un rapport de forces favorable».
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Florange: les interrogations sur l'avenir des haut-fourneaux demeurent Empty «On nous a menti tout au long»

Message par tisiphoné Sam 1 Déc - 20:39

Edouard Martin, responsable CFDT d’ArcelorMittal à Florange, a accusé samedi le gouvernement d’avoir «menti tout au long» des discussions sur l’avenir de Florange, ajoutant qu’aux salariés il avait «fait croire que la nationalisation était acquise».


«Jusqu’à la dernière minute quasiment, on nous a fait croire que la nationalisation temporaire était acquise. On n’a pas compris du tout ce pataquès de dernière seconde où Jean-Marc Ayrault a annoncé une piste qui n’avait jamais été jamais évoquée», a-t-il dit sur RTL.

M. Martin s’est demandé «si à un seul moment le Premier ministre a cru à l’hypothèse de la nationalisation». «On aurait aimé qu’on arrête de nous rouler dans la farine (…). J’ai l’impression qu’on nous a menti tout au long», a-t-il dit.

Pour le responsable syndical, «si le patron n’était pas Mittal on aurait pu crier quasiment victoire» mais, a-t-il ajouté, Lakshmi Mittal «n’a jamais respecté les engagements qu’il a pris».

Il a exprimé la crainte que «pour le gouvernement le dossier soit bouclé et la page tournée, et que (les salariés de Florange) soient oubliés».

Le Premier ministre a annoncé vendredi soir un compromis avec ArcelorMittal pour le site de Florange qui laisse les syndicats sceptiques. ArcelorMittal accepte d’investir 180 millions d’euros sur cinq ans, de maintenir en état de fonctionnement les hauts fourneaux s’ils doivent être utilisés plus tard dans le cadre du projet européen de captage de CO2 Ulcos, et d’opérer au fil de l’eau des réductions d’effectifs parmi les 629 salariés en jeu, mais sans licenciements secs.

(AFP)
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Florange: les interrogations sur l'avenir des haut-fourneaux demeurent Empty Laminé, Montebourg était prêt à s’en aller

Message par tisiphoné Lun 3 Déc - 8:14


Le ministre du Redressement productif, dont la proposition de nationalisation de Florange n’a pas été retenue, a menacé samedi de quitter le gouvernement.

Florange était un dossier politiquement explosif. A tel point que l’avenir des derniers hauts fourneaux de Lorraine a failli faire éclater le gouvernement.


De sources concordantes, Arnaud Montebourg a menacé François Hollande de démissionner, lors de leur entretien de samedi matin à l’Elysée. La veille au soir, le ministre du Redressement productif avait été sèchement désavoué par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, sur son projet de «nationalisation temporaire» de Florange. «Je lui ai dit [au président de la République, ndlr] que si rien n’était fait avant ce soir pour réparer les dégâts sur cette question de nationalisation, je ne resterai pas au gouvernement, et la dislocation va commencer. Il m’a demandé de n’en rien faire», a indiqué hier Arnaud Montebourg à Libération. Il est finalement resté. Mais vu la tension entre Jean-Marc Ayrault et son ministre, le Château a passé son samedi à éviter la rupture. «Depuis vingt-quatre heures, on cherche à ramener de l’ordre et de la sérénité au sein du gouvernement», confie-t-on à l’Elysée.

«Pas vraiment réussi». Tout a commencé vendredi. Le matin, Arnaud Montebourg apporte les croissants aux syndicalistes CFDT qui campent devant Bercy. Il leur dit que l’idée de nationaliser le site, afin de forcer Mittal à passer la main à un repreneur, est toujours sur la table. De sources proches du dossier, le ministre sait pourtant que l’objectif des négociations marathon avec Mittal, qui se tiennent depuis mercredi à Matignon, est de pérenniser l’emploi et une partie du site. Et que la nationalisation n’est plus qu’un moyen de pression, qui ne serait utilisé qu’en dernier recours. Ayrault y est totalement opposé. Il est furieux que Montebourg continue à entretenir le doute. Mais l’intéressé pense que Mittal ne lâchera rien. Et que l’Elysée peut donc encore arbitrer en sa faveur.

En début de soirée, Ayrault veut en finir. Alors que l’accord n’est pas totalement finalisé, l’exécutif interrompt les négociations. A 20 heures, les journalistes sont convoqués. Aucun ministre n’est prévenu. A 21 heures, le Premier ministre annonce qu’il n’y aura «pas de plan social» à Florange. Et tacle sévèrement Montebourg : la «nationalisation» n’est «pas efficace» face à un problème de «débouchés» ou de «compétitivité».

Dans son bureau, François Hollande regarde Jean-Marc Ayrault à la télé avec son secrétaire général, Pierre-René Lemas, son conseiller économique, Emmanuel Macron, et son conseiller politique, Aquilino Morelle. La charge contre Montebourg est jugée trop violente. «Ce n’était vraiment pas un exercice de communication réussi», dit un proche du chef de l’Etat. Hollande décide qu’il doit voir Montebourg dès le lendemain. Morelle file dîner près de Bercy avec celui dont il a dirigé la campagne pendant la primaire socialiste. Le ministre, qui a lui aussi regardé Ayrault à la télé, n’a pas encore pris conscience du désaveu qu’il vient de subir. Sa préoccupation, c’est de connaître les détails de l’accord, qu’il n’aura que le lendemain.

Sa colère éclate le samedi matin. D’autant plus que des proches d’Ayrault ont dit à la presse que le repreneur potentiel de Florange n’était «pas crédible». Dans le bureau de Hollande, il menace de rendre son tablier si deux conditions ne sont pas réunies : il faut «réhabiliter le repreneur» et le «principe de la nationalisation temporaire». «Ce n’était pas une question personnelle. Derrière ce dossier, il y a des gens», dit le ministre à Libération.

«Des couilles». En sortant de l’Elysée, Montebourg appelle Ayrault. De sources concordantes, la conversation est «très houleuse». Les deux hommes déballent leurs différends, qui ne datent pas de Florange. Le ministre dit qu’il se décidera sur sa démission avant son intervention, samedi soir, au JT de TF1. Mais le Président ne veut pas perdre Montebourg, essentiel pour séduire l’aile gauche du PS et de son électorat. «Hollande a vraiment eu peur que Montebourg démissionne», raconte un proche du dossier. A la demande de l’Elysée, Matignon doit publier, vers 15 heures, un communiqué qui vante l’action de Montebourg. «Il fallait mettre un peu de baume au cœur d’Arnaud», concède un conseiller ministériel. Mais l’intéressé est furieux. Car le texte ne réhabilite ni le repreneur ni la nationalisation. «On a expliqué que je suis un bon ministre dans un communiqué, mais ce n’est pas ce que je voulais», explique Montebourg.

Vers 16 heures, il rédige son discours de démission. Mais renonce au dernier moment. Il y a d’abord le coup de fil du délégué CFDT d’ArcelorMittal, Edouard Martin, qui lui demande de ne pas partir. «Ça nous fragiliserait, c’est le seul qui a des couilles face à Mittal», raconte-il à Libération. Parmi ses proches, «on a été plusieurs à lui conseiller la sagesse», rapporte l’un d’entre eux, le député Thierry Mandon. Surtout, Hollande rappelle Montebourg, et lui donne satisfaction. Le ministre peut annoncer au 20 heures de TF1 que le repreneur était «sérieux», et que le chef d’Etat le «recevra» pour «le remercier». Et, surtout, «que la question de la nationalisation temporaire restait sur la table, car c’est une arme dissuasive». Y compris face à Lakshmi Mittal, s’il «ne tient pas ses engagements». Le ministre en profite pour tacler Ayrault, révélant que Mittal a seulement promis d’«étudier» le projet Ulcos, dont dépend l’avenir des hauts fourneaux : «Je crois que le Premier ministre peut faire preuve d’encore plus de fermeté» sur ce dossier.

Un proche du chef de l’Etat se montre sévère avec les deux hommes, jugeant tout aussi «inutile» la saillie de Montebourg dans les Echos («nous ne voulons plus de Mittal en France») et «l’exercice de désaveu d’Ayrault» contre son ministre. Mais François Hollande n’a pas su apaiser ce conflit, qui affaiblit la crédibilité de Montebourg et l’autorité de Jean-Marc Ayrault. Pourra-t-il recoller les morceaux ? A Matignon, on refusait hier d’«alimenter le feuilleton». Mais Arnaud Montebourg n’a pas encore digéré. Interrogé sur l’avenir des hauts fourneaux, il conseille de s’adresser au Premier ministre : «J’ai travaillé sur ce dossier pendant six mois, on me l’a retiré pendant trois jours pour faire un compromis, alors vous lui demanderez.»
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Florange: les interrogations sur l'avenir des haut-fourneaux demeurent Empty Florange : le contenu de l'accord secret Ayrault-Mittal dévoilé

Message par tisiphoné Mer 5 Déc - 7:24

La réunion entre Jean-Marc Ayrault et les représentants syndicaux de Florange (Moselle) mercredi s’annonce houleuse. Le 1er ministre devrait en effet leur annoncer qu’une partie des investissements promis par Lakshmi Mittal ne serait en fait que des « frais fixes », et non des investissements à proprement parler. Selon Le Monde, qui dévoile le contenu de l’accord secret, sur les 180 millions d’euros promis par Mittal, seulement 53 millions seront consacrés à « des investissements stratégiques ». Le reste correpondra au « flux d'investissements courants, les investissements de pérennité, santé, sécurité et progrès continu, et la maintenance exceptionnelle ».
Pas d'impact sur les salariés de Basse-Indre

Une autre disposition de l’accord concerne les activités de packaging (boites de conserves…). Il est inscrit qu’ArcelorMittal « concentrera les activités de l'amont du packaging de l'entité Atlantique et Lorraine sur Florange », de quoi pérenniser cette activité sur Florange « pendant 5 ans ». Cette concentration se fait bien au détriment de l’usine Basse-Indre de Mittal, mais l’accord assure que « ce transfert d'activité n'impactera pas les effectifs inscrits à Basse-Indre », située dans le fief électoral de Jean-Marc Ayrault.
Un accord « d'un amateurisme à rougir »

« Nos inquiétudes sont confirmées, depuis le début on sait que c'est un marché de dupes » a réagi Jean Mangin, délégué CGT. En signant cet accord, le gouvernement a fait « une grosse erreur » et a « accepté ce que nous avons toujours combattu », a dit Walter Broccoli, secrétaire de FO. Les trois syndicats iront néanmoins à Paris mercredi pour rencontrer Jean-Marc Ayrault à Matignon. « Je vais dire au Premier ministre tout le bien que je pense de cet accord », a dit Edouard Martin, délégué CFDT, mardi sur France Info. Pour lui, l'accord est « d'un amateurisme à rougir ».
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Florange: les interrogations sur l'avenir des haut-fourneaux demeurent Empty "Vous attendez quoi ? Qu'il y ait un malheur ici ?"

Message par tisiphoné Jeu 6 Déc - 17:18

Les syndicats en appellent "solennellement à Hollande", et annoncent l'occupation des hauts-fourneaux ainsi qu'une grève à l'usine de Basse-Indre.

Les "Florange" lancent "la résistance". Des métallos du site d'aciérie vont occuper les hauts fourneaux, a annoncé jeudi 6 décembre le délégué CFDT Edouard Martin après avoir appris qu'ArcelorMittal retire la candidature du site pour le projet Ulcos.

"On en appelle solennellement à Hollande", a lancé devant les caméras le syndicaliste, les larmes aux yeux, tout en faisant part de "l'écoeurement" des salariés. "Reprenez le dossier en main ! Dites à Mittal ça suffit, dehors ! Il [Mittal] vient de montrer qu'il avait déjà le mensonge en tête avant de signer l'accord. Vous attendez quoi ? Qu'il y ait un malheur ici ? Et bien nous on va être votre malheur si vous ne cessez pas ce mensonge, cette tromperie ! C'est une promesse. Et nous on a l'habitude de les tenir, les promesses."

"A partir d'aujourd'hui, on prend possession de l'usine, on va dans les hauts fourneaux", a ajouté Edouard Martin, entouré d'une quinzaine de militants. "Il n'y en a pas un qui touchera aux vannes de gaz", qui permettent de maintenir les installations en veille."

Un appel à la grève a par ailleurs été lancé par les syndicats pour lundi sur le site de Basse-Indre.
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Florange: les interrogations sur l'avenir des haut-fourneaux demeurent Empty Florange : Montebourg dit "penser" aux salariés, Mittal "tenir ses engagements"

Message par tisiphoné Ven 7 Déc - 20:54

Le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, "pense" aux salariés de Florange, a-t-il déclaré, vendredi 7 décembre, refusant d'en dire plus sur un dossier qui empoisonne le gouvernement et qui a mis au jour des divergences au sein de l'exécutif.

Le patron des députés socialistes, Bruno Le Roux, avait estimé plus tôt dans la journée que le gouvernement avait pu faire une "erreur de communication" dans la gestion du dossier de l'usine ArcelorMittal de Florange, en laissant penser qu'une nationalisation pouvait être la solution. "Jean-Marc Ayrault a repris vendredi soir, de façon peut-être un peu brutale, la main sur ce dossier. Son souci est qu'il voyait bien les salariés en train de basculer dans cette solution, qui n'était pas viable et impossible à mettre en œuvre", a déclaré le député.

DÉCEPTION DES SALARIÉS DU SITE
Arnaud Montebourg avait évoqué une nationalisation temporaire, le temps de trouver un repreneur pour l'ensemble du site de Florange. La présidence de la République avait fait savoir que c'était effectivement sur la table des négociations avec ArcelorMittal. Une nationalisation temporaire aurait nécessité l'accord de Mittal, faute de quoi "on entrait dans une procédure longue, contentieuse, avec des dommages collatéraux possibles sur d'autres sites", explique Bruno Le Roux.

Lire l'intégralité de l'accord conclu vendredi entre l'Etat et Mittal

SUR ULCOS "ON A MANQUÉ D'ANTICIPATION"

"On a besoin de pédagogie sur ce dossier", a poursuivi Bruno Le Roux, pour qui le gouvernement n'a pas non plus été assez loin dans l'explication concernant le projet Ulcos. L'annonce du retrait de la candidature d'ArcelorMittal d'un premier appel d'offres pour ce projet a provoqué jeudi la colère des salariés et des syndicats de l'usine de Florange et l'incompréhension de nombreux responsables politiques.

Pour le patron des députés PS, il y a eu là aussi une communication insuffisante. "Nous étions nous-mêmes sceptiques sur Ulcos 1 et nous savions qu'il fallait passer à un nouveau projet Ulcos, explique-t-il. On a peut-être manqué d'anticipation."

Lire notre éclairage : Ulcos, un projet bien incertain pour Florange"

Interrogé par BFM-TV et RMC, le ministre de l'économie a pour sa part assuré qu'il n'y avait eu "ni naïveté ni mensonge" dans la gestion par le gouvernement du dossier Florange. Manier "l'arme" de la nationalisation temporaire "pour créer un rapport de force avec Mittal était juste", a déclaré Pierre Moscovici, qui a promis que le gouvernement se battrait pour que le projet Ulcos voie le jour.
Les explications de Lakshmi Mittal sur l'accord



Le patron d'ArcelorMittal, Lakshmi Mittal, assure à ses salariés, dans un courrier diffusé en interne où il s'explique sur l'accord trouvé avec le gouvernement français, que son entreprise "tient ses engagements" et indique n'avoir pas cru à la menace de nationalisation. "Nous continuerons à produire des aciers de la plus haute qualité en France, et nous travaillerons pour montrer que nous sommes une entreprise qui tient ses engagements", assure le magnat de l'acier, dans ce courrier daté de jeudi, cité par Europe 1 et que l'AFP s'est procuré.



Interrogé sur le non-respect des engagements passés lors de la fusion d'Arcelor et de Mittal Steel en 2006, qui prévoyaient le maintien des hauts-fourneaux de Florange, M. Mittal affirme qu'il est "inexact de dire que la société n'a pas respecté ses engagements", faisant valoir une demande d'acier "insuffisante". Concernant la menace de nationalisation de l'ensemble du site de Florange, M. Mittal dénonce "le langage anticommercial" du gouvernement et indique qu'il était "confiant" que ce dernier ne prendrait pas la voie d'une "nationalisation forcée". Quant à l'accord même, "nous sommes convenus avec le gouvernement de l'arrêt provisoire et du non-démantèlement des hauts-fourneaux pendant six ans", dit encore le patron d'ArcelorMittal.
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Florange: les interrogations sur l'avenir des haut-fourneaux demeurent Empty Re: Florange: les interrogations sur l'avenir des haut-fourneaux demeurent

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