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Cotta : "Fillon veut déboulonner Sarkozy"

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Cotta : "Fillon veut déboulonner Sarkozy"  Empty Cotta : "Fillon veut déboulonner Sarkozy"

Message par tisiphoné Ven 12 Juil - 8:48

12.07.2013

L'ex-Premier ministre a décidé de faire tomber la statue de l'ancien président de la République. En cherchant l'affrontement, il joue gros.



En se lançant dès jeudi soir dans l'affrontement avec Nicolas Sarkozy, François Fillon joue gros. Il aurait sans doute préféré que les choses ne se fassent pas si tôt, avoir temps de s'installer dans la course aux primaires, de développer le programme dont il a à peine eu le temps d'annoncer les grandes lignes. L'ancien président de la République ne lui en a pas laissé le temps. Exaspéré par l'invalidation de ses comptes de campagne, il aurait pu courber la tête, s'interroger sur la façon dont il aurait peut-être pu, après tout, écouter au moment opportun, c'est-à-dire pendant la campagne elle-même, les recommandations de la commission des comptes : quelques membres de celle-ci lui avaient rappelé discrètement, avant le mois de mai 2012, qu'il serait rappelé à l'ordre s'il choisissait de ne comptabiliser que les dépenses après la déclaration officielle de candidature, fin février 2012.

Mais Sarkozy a réagi à sa manière, trop vite, sur le coup de la colère, en prenant comme un affront personnel la décision du Conseil constitutionnel, en sortant sur-le-champ d'un silence qu'il s'était imposé et qui lui semble sans doute de plus en plus insupportable. Il a jugé que l'occasion lui était donnée d'y mettre fin. La mise en scène, signée Jean-François Copé, a été parfaite. Si parfaite qu'on a pu croire, un temps, au "miracle Sarkozy". Car le paradoxe est là : voilà un homme qui en cinq ans, de 2007 à 2012, a perdu toutes les élections intermédiaires, au point d'avoir vu la droite être minoritaire au Sénat, un homme qui a perdu l'élection présidentielle et permis à la gauche d'accéder à l'Élysée pour la deuxième fois sous la Ve République. Non sans handicaper gravement l'avenir de l'UMP, par le seul sentiment que le respect des règlements sur les comptes de campagne ne pouvait pas s'imposer à lui.
La contre-attaque de Fillon

Eh bien, ce même homme, Sarkozy, fêté comme une rock star par la centaine de militants ameutée à cet effet devant le siège de l'UMP, est celui que les cadres du mouvement ont accueilli lundi dernier avec un ineffable bonheur, celui de recommencer l'aventure politique et la reconquête du pouvoir. Et qui a commencé tout aussitôt à distribuer les bons et les mauvais points, ravalant une fois de plus François Fillon au rang de "collaborateur", lui faisant porter, à mots couverts, la responsabilité de la division du parti dans son combat de l'hiver dernier contre Jean-François Copé et le mettant en garde contre la tentation, fameuse en d'autres temps et sous une autre majorité, du "droit d'inventaire".

À voir François Fillon, mâchoire serrée, sans sourire, s'abstenir d'applaudir Nicolas Sarkozy et de se lever lorsque celui-ci a achevé son discours 45 minutes plus tard, les proches de l'ancien Premier ministre ont immédiatement compris que le miracle Sarkozy n'électriserait pas, cette fois, la totalité des membres du bureau politique. Pas les "fillonistes", en tout cas.

Jeudi, trois jours seulement après la leçon politique donnée par Nicolas Sarkozy, François Fillon a contre-attaqué : pas d'accaparement de l'UMP par un homme providentiel, pas de "recours" ou de retour automatique, pas de piédestal, pas de traitement de faveur. On a compris de qui François Fillon voulait parler. Nicolas Sarkozy n'a pas besoin qu'on lui fasse un dessin. Il sait désormais qu'à l'intérieur du mouvement, sa parole n'est plus totalement d'évangile.
Fillon tente d'abattre le culte du chef

En tentant de déboulonner la statue que les partisans de Nicolas Sarkozy lui élèvent depuis sa défaite, François Fillon a pris un risque essentiel, celui d'abattre le culte du chef, culte fondateur, depuis 1947, du mouvement gaulliste. Il a choisi de le faire dès maintenant, sans laisser croire aux militants et aux sympathisants de l'UMP que les primaires à la présidentielle de 2016 n'auraient pas lieu, qu'il suffirait à l'ancien président de revenir dans la course, au moment choisi par lui, pour évincer tous les candidats éventuels de 2017. Pouvait-il temporiser ?

Sans doute pas. Car c'est à lui, surtout, que s'adressait le show de lundi dernier, premier acte de ce qui est sans doute, dans l'esprit de Nicolas Sarkozy, un irrésistible mouvement vers le sommet. Détourner son regard, faire silence, bref, faire comme s'il ne s'en apercevait pas serait passé, de la part de François Fillon, comme un signal de mort annoncée. Auprès de ses ennemis, sans doute, au sein de l'UMP. Mais surtout auprès de ses amis : comment s'engager aux côtés d'un chef qui doute de lui-même, qui avoue, sans le dire, qu'au premier signe de son rival, il va abandonner la partie ?

On lui opposera, sans doute, au sein de l'UMP la nécessité d'unité dans une période difficile. On lui rappellera que, selon le mot de Jacques Chirac, les gaullistes, même concurrents, finissent par chasser en meute. Fillon n'a plus le choix. S'il recule, il disparaît.

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