Le logement social au cœur de la campagne de Hollande
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Le logement social au cœur de la campagne de Hollande
Est-ce la conséquence du coup de gueule, il y a quinze jours, de l'ex-footballeur star Éric Cantona sur le mal-logement? En tout cas, le sujet est devenu un thème de campagne. Dimanche, François Hollande a présenté trois mesures toutes ciblées sur le logement social. «Grâce à ces dispositifs, nous pourrions livrer 150.000 logements sociaux par an pendant la mandature contre 90.000 aujourd'hui», décrypte Thierry Repentin, sénateur PS, chargé de l'habitat dans l'équipe du candidat socialiste.
Première piste évoquée par Hollande, l'État mettrait à disposition des collectivités locales des terrains gratuitement ou à des tarifs préférentiels pour qu'elles construisent plus de HLM. «À Paris, où le foncier coûte très cher, ces terrains seraient donnés, explique Thierry Repentin. Dans des zones moins tendues, la décote par rapport aux prix de marché pourrait aller de 35 à 80%.»
Favorables à ce dispositif, les professionnels sont sceptiques sur son application. «Je serais étonné qu'Hollande y arrive en pleine période de disette budgétaire», estime Michel Ceyrac, président de la Fédération des entreprises sociales pour l'habitat qui construisent chaque année 60 % des HLM en France. «Si cette politique était mise en place, cela ferait un manque à gagner pour l'État, ajoute Benoist Apparu, secrétaire d'État au Logement. Dans le plan Fillon II, 500 millions de recettes liées à la vente des terrains et du bâti sont prévus.»
Le livret A à la rescousse
Autre projet du candidat socialiste, monter à près de 30 000 euros contre 15 .000 euros le plafond du livret A qui sert à financer la construction de logements sociaux. Un projet qui, là encore, n'emporte pas l'adhésion de Michel Ceyrac: «Aujourd'hui, nous finançons la construction de logements sociaux avec 70 à 75% d'emprunt. Et c'est un taux maximum. Or les fonds collectés par le livret A nous permettent de souscrire des crédits, pas d'améliorer nos fonds propres.»
Enfin, François Hollande envisage de quintupler l'amende pesant sur les communes ne disposant pas de 20% de logements sociaux comme les y oblige la loi SRU. «Pourquoi pas augmenter les pénalités?», souligne Benoist Apparu. «Mais il faut rappeler que cette loi est appliquée puisqu'elle a permis en dix ans de construire 306.000 logements sociaux, alors qu'on tablait initialement sur 200.000.»
Ce chapelet de nouvelles mesures ne doit pas faire oublier que François Hollande reste favorable à un encadrement des loyers dans les zones tendues. Et, quand il dévoilera son programme jeudi, il devrait présenter d'autres mesures sur le logement. Notamment des incitations fiscales pour que les propriétaires privés de terrains aient intérêt à les vendre rapidement.
Première piste évoquée par Hollande, l'État mettrait à disposition des collectivités locales des terrains gratuitement ou à des tarifs préférentiels pour qu'elles construisent plus de HLM. «À Paris, où le foncier coûte très cher, ces terrains seraient donnés, explique Thierry Repentin. Dans des zones moins tendues, la décote par rapport aux prix de marché pourrait aller de 35 à 80%.»
Favorables à ce dispositif, les professionnels sont sceptiques sur son application. «Je serais étonné qu'Hollande y arrive en pleine période de disette budgétaire», estime Michel Ceyrac, président de la Fédération des entreprises sociales pour l'habitat qui construisent chaque année 60 % des HLM en France. «Si cette politique était mise en place, cela ferait un manque à gagner pour l'État, ajoute Benoist Apparu, secrétaire d'État au Logement. Dans le plan Fillon II, 500 millions de recettes liées à la vente des terrains et du bâti sont prévus.»
Le livret A à la rescousse
Autre projet du candidat socialiste, monter à près de 30 000 euros contre 15 .000 euros le plafond du livret A qui sert à financer la construction de logements sociaux. Un projet qui, là encore, n'emporte pas l'adhésion de Michel Ceyrac: «Aujourd'hui, nous finançons la construction de logements sociaux avec 70 à 75% d'emprunt. Et c'est un taux maximum. Or les fonds collectés par le livret A nous permettent de souscrire des crédits, pas d'améliorer nos fonds propres.»
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