Dans la peau d'un SDF....
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Dans la peau d'un SDF....
SOCIETE - Le film dure 24h, en temps réel...
10h. Il marche dans la rue, demandant une cigarette aux passants. Quelques-uns s'arrêtent, la plupart l'ignorent. 12h. La caméra, penchée à 90°, se soulève au rythme de la respiration de l'homme, endormi sur un banc. 17h, on voit des articles passer à la caisse du supermarché. Puis on se retrouve dans les couloirs du métro. Et ainsi de suite jusqu'à la nuit.
Le film Dans la peau d'un sans-abri a été mis en ligne en fin de semaine dernière par le Samu social de Paris. Tourné grâce à des microcaméras cachées dans les montures de lunettes de quatre sans domicile fixe, ce film de vingt-quatre heures montre en temps réel une journée dans la rue. L'errance, les rencontres, la violence parfois.
Quand on n'en peut plus, une croix rouge en haut à droite de l'écran permet de fermer la fenêtre. Mais si l'on clique dessus, un message d'erreur apparaît: «Désolé, sortir de la rue est beaucoup plus difficile.» On est alors invité à faire un don au Samu social. Le film, s'il est parfois difficile à regarder, notamment à cause du malaise qu'il provoque, est curieusement addictif. On se surprend à y revenir à différentes heures de la journée, histoire de voir où en sont les sans-abri. Et peut-être de faire un geste à l'approche de l'été, une saison difficile pour ceux qui vivent dans la rue, quand les structures d'accueil sont fermées.
10h. Il marche dans la rue, demandant une cigarette aux passants. Quelques-uns s'arrêtent, la plupart l'ignorent. 12h. La caméra, penchée à 90°, se soulève au rythme de la respiration de l'homme, endormi sur un banc. 17h, on voit des articles passer à la caisse du supermarché. Puis on se retrouve dans les couloirs du métro. Et ainsi de suite jusqu'à la nuit.
Le film Dans la peau d'un sans-abri a été mis en ligne en fin de semaine dernière par le Samu social de Paris. Tourné grâce à des microcaméras cachées dans les montures de lunettes de quatre sans domicile fixe, ce film de vingt-quatre heures montre en temps réel une journée dans la rue. L'errance, les rencontres, la violence parfois.
Quand on n'en peut plus, une croix rouge en haut à droite de l'écran permet de fermer la fenêtre. Mais si l'on clique dessus, un message d'erreur apparaît: «Désolé, sortir de la rue est beaucoup plus difficile.» On est alors invité à faire un don au Samu social. Le film, s'il est parfois difficile à regarder, notamment à cause du malaise qu'il provoque, est curieusement addictif. On se surprend à y revenir à différentes heures de la journée, histoire de voir où en sont les sans-abri. Et peut-être de faire un geste à l'approche de l'été, une saison difficile pour ceux qui vivent dans la rue, quand les structures d'accueil sont fermées.
Re: Dans la peau d'un SDF....
contrairement aux idées reçues, il y a un taux de mortalité plus élevé l'été.
Re: Dans la peau d'un SDF....
En effet. Sinon l'idée est intéressante. Si ça permet de faire des dons, au moins ce sera pas des dons faits à la Star Ac.
ozma- habitué journalier
- Nombre de messages : 191
Date d'inscription : 23/08/2008
Re: Dans la peau d'un SDF....
Le journaliste Jean-Charles Deniau avait tenté cette aventure durant 4 semaines, le reportage est sur Dailymotion
opaline- Ne passe que pour le café
- Nombre de messages : 37
Date d'inscription : 19/04/2010
Re: Dans la peau d'un SDF....
Je n'ai pas vu le reportage, mais ce qui est constaté , c'est qu'il existe plusieurs types de SDF.
Tous ne sont pas soumis aux regards et à l'indifférence des "gens".
Car certains sont en marge de tout passage, d'activité, de reportages ...ils se cachent, et se recroquevillent sur leur destinée en tout solitude.
Des SDF, dans leur voiture ( plus de batterie, d'assurance, pneus à plat..) , c'est un phénomène nouveau, en augmentation.
Je tire mon chapeau au flics compréhensifs , plus qu'on ne le croit dans ces cas là.
Des SDF planqués dans des petits squares, hors passage , c'est du plus courant. La verdure tient chaud l'hiver, mais pour la pluie faut trouver un autre endroit.
Ceux là ne seraient même pas aptes à participer à un reportage.
On va mettre un schizophrène, un atteint de sclérose, un alcoolique, un angoissé, un dépressif, un amputé, à faire ce genre de reportage ?
Ce qui est dramatique, ce sont tous ceux, qui ont juste le nez hors de l'eau, et qu'un moindre évènement peut précipiter dans l'abîme .
Il existe une frange très fragile de gens , qui en veulent encore, mais que les circonstances ne permettent pas de franchir le premier pas.
L'indifférence, ou le regard des autres est secondaire par rapport à la réalité..eux ils veulent UN BOULOT!
Au bout d'un certain temps, cette envie se transforme en vision, qui perd de son intensité au fil des mois.
L'état général se dégrade avec la volonté.
De temps en temps, un se lève, sort de son véhicule, marche , prend le bus, et va bouffer où des gens l'attendent.
C'est une victoire fragile, mais réelle.
Il y a aussi tous ces gens sortis de la cour des miracles, ou de films de Fellini, dont personne ne voudra jamais...c'est encore plus terrible.
C'était pour dire que la tâche est IMMENSE.
Tous ne sont pas soumis aux regards et à l'indifférence des "gens".
Car certains sont en marge de tout passage, d'activité, de reportages ...ils se cachent, et se recroquevillent sur leur destinée en tout solitude.
Des SDF, dans leur voiture ( plus de batterie, d'assurance, pneus à plat..) , c'est un phénomène nouveau, en augmentation.
Je tire mon chapeau au flics compréhensifs , plus qu'on ne le croit dans ces cas là.
Des SDF planqués dans des petits squares, hors passage , c'est du plus courant. La verdure tient chaud l'hiver, mais pour la pluie faut trouver un autre endroit.
Ceux là ne seraient même pas aptes à participer à un reportage.
On va mettre un schizophrène, un atteint de sclérose, un alcoolique, un angoissé, un dépressif, un amputé, à faire ce genre de reportage ?
Ce qui est dramatique, ce sont tous ceux, qui ont juste le nez hors de l'eau, et qu'un moindre évènement peut précipiter dans l'abîme .
Il existe une frange très fragile de gens , qui en veulent encore, mais que les circonstances ne permettent pas de franchir le premier pas.
L'indifférence, ou le regard des autres est secondaire par rapport à la réalité..eux ils veulent UN BOULOT!
Au bout d'un certain temps, cette envie se transforme en vision, qui perd de son intensité au fil des mois.
L'état général se dégrade avec la volonté.
De temps en temps, un se lève, sort de son véhicule, marche , prend le bus, et va bouffer où des gens l'attendent.
C'est une victoire fragile, mais réelle.
Il y a aussi tous ces gens sortis de la cour des miracles, ou de films de Fellini, dont personne ne voudra jamais...c'est encore plus terrible.
C'était pour dire que la tâche est IMMENSE.
GECKO- habitué journalier
- Nombre de messages : 359
Localisation : Au dessus des coteaux du Bandol
Date d'inscription : 11/08/2008
Re: Dans la peau d'un SDF....
tu es un bon observateur et un merveilleux conteur Gecko, on sent que tu aimes les gens.
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