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Entre extrémisme et liberté d’expression : faire face aux extrémistes de droite non violents

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l'extrème droite non violente, ses objectifs, ses fondements,climat de peur Empty Entre extrémisme et liberté d’expression : faire face aux extrémistes de droite non violents

Message par Fonck1 Mar 16 Jan - 14:37

L'UE s'est penchée dessus. il a bien fallu se poser des questions, rapport malheureusement, qui n'a jamais été mis en lumière.



ENTRE EXTRÉMISME ET LIBERTÉ D’EXPRESSION


Résumé
Au cours des dernières années, la lutte antiterroriste a davantage visé à anticiper la menace terroriste. Dans
ce cadre, des institutions telles que le Conseil de sécurité des Nations Unies et la Commission européenne
insistent sur le fait qu’il est impossible de prévenir des actes terroristes uniquement en adoptant des mesures
répressives. À travers la lutte contre l’extrémisme violent (CVE) et la prévention de l’extrémisme violent
(PVE), l’objectif consiste à détecter les attitudes violentes de manière précoce et à promouvoir en parallèle
l’intégration et la cohésion. La lutte contre l’extrémisme violent consiste notamment à repérer rapidement la
radicalisation vers l’extrémisme violent et inclut différentes approches visant à accroître la résilience des
communautés et des individus face au recours à la violence extrémiste et à d’autres actes connexes illicites.
De même, la prévention contre l’extrémisme repose sur des mesures de prévention systématiques qui vise
à lutter directement contre les facteurs contribuant à l’émergence d’environnements extrémistes. Les deux
approches insistent sur la nécessité de s’attaquer au contexte conduisant au terrorisme, comme les facteurs
conjoncturels, sociaux, culturels et individuels. Du fait de leur contact direct avec la société, les
professionnels sur le terrain sont chargés de faire face à des individus qui peuvent représenter une menace
pour l’état de droit, la sécurité nationale et les valeurs démocratiques. Pour ce faire, il convient d’établir des
limites normatives contre l’extrémisme violent à un stade précoce, ce que l’on appelle les « zones grises »
entre l’extrémisme non violent et le terrorisme. La question reste de savoir : comment les acteurs des
secteurs de la jeunesse, de la famille et du social peuvent-ils intervenir dans les processus de
radicalisation sans empiéter sur les libertés individuelles ? Cet article traite de l’extrémisme de droite
(RWE) et de la liberté d’expression. Il donne aux praticiens en première ligne des conseils sur la manière de
gérer et de répondre aux extrémistes qui expriment publiquement leurs idéologies de manière non violente,
mais potentiellement dangereuse. Il aborde également la manière dont les praticiens peuvent se protéger
contre d’éventuelles réactions d’hostilité et menaces de violence de la part d’organisations ou de
mouvements extrémistes (1)

Introduction
Ces dernières années, de nombreux pays occidentaux ont été victimes du terrorisme et de la violence
politique. De nouveaux groupes sont prêts à faire usage de formes graves de violence, ou du moins à les
promouvoir et à en faciliter le recours. Le contexte idéologique est en constante évolution et seules peu
d’idéologies sortent du lot : elles s’appuient par exemple sur des convictions politiques, religieuses,
ethniques, écologiques et/ou nationalistes, et l’on observe une intolérance croissante à l’égard des
dissidents, ainsi qu’une méfiance à l’égard des institutions gouvernementales. Bien que de nombreux
extrémistes de droite au sein de l’Union européenne n’aient pas eu recours à la violence, ils
contribuent à créer un climat de peur et d’animosité à l’égard des groupes minoritaires dans les villes
européennes.
Un tel climat peut abaisser le seuil à partir duquel certains individus radicalisés peuvent
recourir à la violence contre les personnes et les biens, comme cela a été trop souvent constaté (2)

Définitions et concepts

Les pays membres de l’Union européenne et les pays partenaires ne se sont pas accordés sur une définition
juridique de l’extrémisme de droite (RWE). Une étude comparative réalisée en 2020 à la demande de l’Office
fédéral allemand des affaires étrangères a montré que six pays (la Finlande, la France, l’Allemagne, la
Suède, le Royaume-Uni (RU) et les États-Unis (USA)) donnent tous une définition du « terrorisme » dans
leur législation nationale, mais s’appuient souvent uniquement sur la pratique administrative ou les définitions
pratiques de l’« extrémisme » et de l’« extrémisme de droite » (3). Cela semble être le cas dans la plupart

des pays européens. Malgré les fréquentes mises en garde des praticiens quant à l’absence d’une définition
arrêtée de l’extrémisme de droite (ou du radicalisme), il semble y avoir un large consensus sur ses
caractéristiques en pratique. Ce consensus présente quelques caractéristiques générales permettant de
décrire l’idéologie extrémiste de droite, qui sont : l’anti-démocratie, l’autoritarisme et le nationalisme (4). En
outre, il existe deux éléments importants dans le cadre desquels s’exprime l’extrémisme de droite non-
violent, à savoir : le discours haineux et la provocation.
Nationalisme
Premièrement, le nationalisme est considéré comme le cœur de la doctrine des partisans d’« extrême
droite ». Il s’appuie sur le mythe d’une nation homogène qui place la nation avant l’individu et ses droits
civiques. Les groupes extrémistes de droite se caractérisent donc par la volonté de bâtir une idée de la
nation et de l’appartenance nationale en radicalisant les critères d’exclusion ethniques, religieux,
linguistiques et autres critères culturels et politiques, dans lesquels il n’y a pas de place pour « l’autre ».
Anti-démocratie
Deuxièmement, le concept d’extrémisme adhère à l’idée d’opposition aux sociétés démocratiques libres, que
ce soit par la violence ou toute autre activité connexe. Cela signifie essentiellement que les extrémistes de
droite qui ne prônent pas nécessairement la violence ou n’y ont pas recours peuvent également être
considérés comme une menace pour la sécurité nationale et la société libre parce qu’ils poursuivent des
objectifs antidémocratiques.
Autoritarisme
Troisièmement, l’autoritarisme est une caractéristique récurrente du mouvement extrémiste de droite. Cela
consiste à croire en une société strictement ordonnée dans laquelle prévaut une forte conviction de
l’importance des règles, de la structure hiérarchique et de l’ordre. D’un point de vue historique, l’autoritarisme
s’articule autour de la présence de dirigeants jugés « forts » pour affronter des « ennemis » supposés.
Les résultats de la récente étude susmentionnée du Counter Extremism Project (Projet de lutte contre
l’extrémisme) montrent également certaines similitudes concernant les connexions transnationales des
milieux d’extrême droite dans les six pays comparés (Finlande, France, Allemagne, Suède, Royaume-Uni et
États-Unis). Il a identifié la musique, les sports violents et les finances comme des points communs, et
montre qu’ils s’efforcent de se préparer à une prochaine flambée de violence ou souhaitent accélérer
l’évolution vers une telle situation (récit du jour J), en tant que moteurs du mouvement (5).

Principales stratégies de l’extrémisme de droite non violent

Discours haineux

Bien que l’extrémisme de droite se compose de nombreux éléments cruciaux, l’un d’entre eux se détache
du lot : la haine pour ce qui est perçu comme « inhabituel », « inconnu » et/ou « peu commun ». Les deux
exemples suivants ont été choisi car ils utilisent un langage clair et compréhensible pour décrire le concept
d’extrémisme de droite, concept utile sur le terrain.
1. Le Service général de renseignements et de la sécurité néerlandais (AIVD) (6) définit l’extrémisme
comme la quête de et/ou le soutien actif à des changements profonds au sein de la société qui pourraient
mettre en danger (la pérennité de) l’ordre juridique démocratique, en recourant éventuellement à des
méthodes antidémocratiques qui pourraient nuire au fonctionnement de l’ordre juridique démocratique.
Les méthodes antidémocratiques utilisées peuvent être à la fois violentes et non violentes. Des exemples
de moyens non violents et non démocratiques sont le discours haineux systématique, la diffusion de la
peur, la désinformation, la diabolisation et l’intimidation. L’extrémisme de droite adhère aux idées
suivantes :
• la xénophobie
• la haine des éléments (culturels) étrangers.
2. En Grande-Bretagne, la Commission for Countering Extremism (Commission indépendante chargée de
la lutte contre l’extrémisme) indique clairement dans son mandat qu’elle a pour objectif la lutte contre
l’extrémisme haineux (7). Sa définition de l’extrémisme haineux est plus complète :
• « Comportements susceptibles d’inciter à la haine et de l’amplifier, de susciter une haine persistante
ou ... de [justifier] la violence ;
• Et qui s’appuient sur des croyances haineuses, hostiles ou suprématistes à l’égard d’un groupe
marginal perçu comme une menace pour le bien-être, la survie ou la réussite d’un groupe dominant ;
• Et qui causent, ou sont susceptibles de causer, un préjudice aux individus, aux communautés ou à
la société en général. »
Provocation
Une analyse des menaces (Cool montre que l’extrémisme de droite progresse (les adeptes du nationalisme
racial, tels que les néonazis, les fascistes et les suprémacistes blancs, figurent en bonne place parmi les
auteurs d’actes de violence de l’extrémisme de droite). Les groupes non-violents les plus problématiques
sont ceux qui mènent des actions non-violentes mais scandaleuses dans le but de provoquer des réponses
violentes de la part de leurs opposants. Tore Bjørgo, directeur du Center for Research on Extremism (C-
REX), déclare (9) :
« En Norvège par exemple, SIAN (Stop Islamisation of Norway) a brûlé et profané le Coran en public. Cela
a incité un migrant musulman (souffrant de troubles mentaux) à mettre le feu à deux églises (l’une a été
gravement endommagée). L’intention du SIAN est de démontrer que les musulmans sont violents par nature.
Au Danemark, Rasmus Paludan, leader d’un parti politique extrémiste de droite, a également brulé le Coran
dans des quartiers où vivent de nombreux musulmans. »

Le Mouvement de résistance nordique (NRM) en Suède est un exemple de mouvement qui relèverait
de l’extrémisme non violent, mais qui représente un grave danger pour la société. Il s’agit d’une
organisation militante nationale socialiste. Son objectif déclaré consiste à établir un État blanc
pannordique. Le NRM a une idéologie violente, mais agit la plupart du temps dans les limites de la légalité
et de la non-violence. Il essaie toutefois de repousser ces limites. Ce groupe a, par exemple, organisé de
nombreuses manifestations publiques provocatrices, comme le défilé de centaines de militants dans les
rues principales avec leurs uniformes et leurs bannières. Ainsi, les dirigeants du NRM sont très attentifs
aux limites juridiques fixées par le gouvernement et sont devenus des experts dans l’art de jouer avec la
ligne de démarcation bien mince entre les coups de pub légaux et non violents et les actions violentes
occasionnelles de leurs membres et de leurs partisans. Ils essaient aussi de tester et de repousser ces
limites en permanence en adoptant un comportement violent vis-à-vis de la police et des ennemis
politiques, et en honorant en interne les activistes qui dépassent les limites officiellement établies par la
direction plutôt qu’en les punissant (10). Selon leurs croyances, la violence peut être légitime car ils la
présentent comme une résistance à l’occupation et un rejet du statu quo (11). Sur la base de cette idéologie,
la Finlande a interdit la section finlandaise du Mouvement de résistance nordique (12).

la suite :

https://home-affairs.ec.europa.eu/system/files/2021-12/ran_dealing_with_non-violent_rwe_actors_082021_fr.pdf

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