La guerre en sortie de crise?

Deux professeurs de Clermont-Ferrand, Pierre Pascallon à la faculté des sciences économiques et Pascal Hortefeux à l'école supérieure de commerce viennent de cosigner "Hier la crise, demain la guerre" un ouvrage où ils expriment une vision assez pessimiste de l'après crise.

Ils se défendent d'avoir voulu jouer sur les peurs avec ce titre, « Tout économiste se doit d'être historien ", lance Pierre Pascallon en citant Braudel et Perroux, mais aussi le Russe Kondratieff. C'est lui qui a introduit la notion de « cycle long ", de 40 à 60 ans, se composant d'une phase ascendante puis d'une descendante. « Nous sommes dans le 5e cycle long. Le sommet a été atteint en 2007 et la phase de rupture s'est située fin 2008. Depuis, nous sommes en phase descendante, sans doute jusqu'aux années 2030 », affirme-il. « D'ici là, on va être dans une phase de croissance molle », reprend Pascal Hortefeux.

Ils expliquent que cette période va s'accompagner d'une modification des rapports de force entre les états.
« L'hyperpuissance des Etats-Unis, c'est fini »
« sans une très forte domination d'une nation, il ne peut pas y avoir stabilité mondiale ».
« Entre la puissance descendante des Etats-Unis et la montée en puissance de la Chine, il existe un réel risque de conflagration ».
Les deux auteurs se défendent de rechercher le sensationnalisme. Mais' une guerre est l'un des scénarios possibles »

Pourtant l'état de guerre n'a jamais cessé totalement dans le monde, que ce soient des guerres locales, ou la guerre froide, alors la grande déflagration?