Seb's forum
Seb's forum
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal
Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €

"Grexit": qui est pour et qui est contre la sortie de la Grèce de la zone euro

Aller en bas

"Grexit": qui est pour et qui est contre la sortie de la Grèce de la zone euro Empty "Grexit": qui est pour et qui est contre la sortie de la Grèce de la zone euro

Message par tisiphoné Dim 12 Juil - 22:42

12.07.2015

ECONOMIE - Au fil des négociations avec la Grèce, Angela Merkel est devenue l'incarnation de la rigueur budgétaire. Pourtant, elle est loin d'être la seule représentante de ce point de vue en Europe. Car l'intransigeance de la chancelière n'est pas la seule raison au blocage des négociations. Lettonie, Estonie, Lituanie, Slovaquie, Pays-Bas, Finlande... En plus de l'Allemagne, d'autres pays montent presque tous les jours au créneau pour défendre le front de l'austérité... et implicitement une sortie de la Grèce de la zone euro.

"Il y a plusieurs pays qui bloquent" et ne veulent pas d'un troisième plan d'aide, a déclaré samedi 11 juillet une source européenne, à la veille d'une journée cruciale qui pourrait conduire à un "Grexit". En premier lieu, l'Allemagne et la Finlande, qui, semblent près de dire ouvertement qu'ils ne veulent plus de la Grèce dans la zone euro. "Les conditions ne sont pas suffisamment réunies" pour garantir les réformes promises par la Grèce, a d'ailleurs jugé dimanche le Finlandais Alexander Stubb.

Une proposition allemande d'une sortie temporaire de 5 ans de la zone euro a d'ailleurs été rendue publique samedi et, de son côté, le Finlandais Alexander Stubb a été sommé par le Parlement de son pays de négocier une sortie de la Grèce de la zone euro, selon la télévision publique YLE. Selon plusieurs sources, le pays baigné par la mer Baltique pourrait même mettre son veto contre un troisième plan d'aide à la Grèce.

L'hostilité des pays de l'Est

La Grèce a promis de nouvelles coupes budgétaires et des réformes en échange d'une nouvelle aide, mais pour les pays les plus intransigeants vis-à-vis d'Athènes, le compte n'y est pas. "Il n'est pas possible de parvenir à un accord aujourd'hui, seulement d'émettre des recommandations pour les chefs d'Etat", a encore estimé dimanche 12 juillet le ministre des Finances slovaque Peter Kazimir, l'un des faucons de la zone euro.

Issus de l'ex bloc soviétique, son pays comme l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie et la Slovaquie a longtemps clamé qu'il était trop pauvre pour payer les erreurs d'une Grèce plus riche, l'exhortant à se soumettre aux mesures d'austérité et aux réformes prévues par le programme de sauvetage proposé par ses créanciers.

En Slovaquie, le salaire moyen s'élève à 880 euros. "J'ai entendu dire que certains retraités grecs touchaient plus de 1000 euros par mois. C'est outrageant. Je refuse de payer leurs dettes s'ils gagnent des fortunes comparé à mon salaire", déclarait à l'AFP Martina Lelovicova, une serveuse à Bratislava, la capitale.

Ces pays estiment aussi avoir déjà consenti les sacrifices que refuse la Grèce aujourd'hui. Non sans arguments. La Lettonie, pays de 2 millions d'habitants, a subi lors de la crise mondiale la plus grave récession au monde, avec une baisse du PIB de 25% en deux ans. Un programme d'aide internationale de 7,5 milliards d'euros, accompagné de réductions drastiques de salaires et pensions, lui avait alors permis d'éviter la faillite. Et son économie a renoué avec la croissance

La Lituanie et l'Estonie sont sur la même longueur d'onde. "Les Estoniens ne comprennent pas l'attitude des Grecs. Nous avons l'habitude de faire des économies et de vivre sobrement", explique Merit Kopli, l'éditeur en chef du plus grand journal estonien Postimees. Résultat, comme le ministre des finances slovaque Peter Kazimir, ils envisagent sans tabou le "Grexit". "[Ce) ne serait pas un problème pour l'Europe", a jugé le ministre letton des Finances, Janis Reirs, le 7 juillet.

"Ce qui peut jouer contre les Grecs est l'idée", en vogue notamment dans les pays baltes, en Finlande et aux Pays-Bas, "que la zone euro se portera mieux sans eux", ainsi que "la pression des électeurs conservateurs allemands qui refusent de payer davantage", souligne Anne-Laure Delatte, économiste chercheuse au CNRS. Mais ce n'est pas tout. En plus de la pression des "ultras", la Grèce est aussi victime de la montée des "anti", sur le modèle de Syriza... L'Allemagne et ses soutiens veulent éviter à tout prix d'alimenter leur croissance, selon Anatole Kaletsky, économiste chez Gavekal Research:

"Les politiques allemands, finlandais et hollandais perdraient toute crédibilité aux yeux de leurs électeurs s'ils récompensaient la défiance politique des Grecs en affaiblissant les règles des l'UE. En Slovaquie et dans les Etats baltes, les électeurs se révolteraient plutôt que de subventionner les aides de Grecs plus riches. Et dans les autres pays criblés de dette, les parties populistes eurosceptiques comme Podemos en Espagne, Mouvement 5 étoiles en Italie, Sinn Feinn en Irelande, sortiraient incroyablement renforcés si la stratégie de confrontation politique de Syriza réussissait à relâcher l'austérité et annuler la baisse des retraites, la libéralisation du travail et d'autres réformes structurelles impopulaires."

Si même l'Irlande, le "bon élève" de la troïka, est en proie au doute... Berlin ne veut plus prendre de risque. Le discours nationaliste et anti-austérité du Sinn Feinn lui a donné des ailes après la victoire de Syriza en janvier. En février, près d'un quart des électeurs étaient séduits par ses idées.

En Espagne, à moins de six mois des élections législatives, Podemos est au coude à coude avec les traditionnels partis de gouvernement. Le 5 juillet, Parti populaire (PP, droite au pouvoir) était de peu en tête avec 23% des intentions de vote, les socialistes du PSOE et Podemos respectivement à 22,5% et 21,5%. L'économiste Marc Touati est déjà prêt à sacrifier la Grèce pour garder l'Espagne.

Du côté des pays du sud de l'Europe, l'Espagne et le Portugal sont restés relativement neutres et ouverts à l'idée d'un accord. Par la voix de son président du conseil Matteo Renzi, l'Italie a aussi fait savoir qu'elle ne "voulait pas que la Grèce sorte de la zone euro". "Je dis à l'Allemagne: ça suffit!", a même lancé Matteo Renzi dans un entretien au journal Il Messaggero. Mais c'est sans doute la France qui a affiché son soutien le plus clair au maintien de la Grèce dans la zone euro.

Au cours de la semaine écoulée, elle a salué les nouvelles propositions grecques, qu'elle a d'ailleurs aidé à rédiger en envoyant des fonctionnaires de Bercy à Bruxelles. Vendredi 10 juillet, François Hollande a été le premier dirigeant européen à s'exprimer, jugeant les propositions d'Athènes "sérieuses" et "crédibles".

Paris n'a cessé de plaider le maintien d'une "solidarité" à l'égard d'Athènes sans l'affranchir du "respect des règles européennes", exigence incontournable pour l'Allemagne.

La médiation française a bénéficié d'un appui de poids en la personne de Barack Obama, lui aussi inquiet de l'"impact significatif" d'un Grexit pour "l'économie mondiale dans son ensemble". Le président américain, après avoir souligné avec François Hollande lundi la nécessité de "compromis difficiles de tous les côtés", a relayé ce message le lendemain auprès d'Alexis Tsipras et de la chancelière allemande Angela Merkel.


_________________
http://grumophone.labrute.fr/
http://grumophone.miniville.fr
tisiphoné
tisiphoné
Admin

Nombre de messages : 14691
Localisation : face à la mer .....
Date d'inscription : 04/04/2008

https://sebsforum.forumsactifs.com/

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum