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A un mois des régionales, le gouvernement Valls surfe de renoncement en renoncement

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A un mois des régionales, le gouvernement Valls surfe de renoncement en renoncement Empty A un mois des régionales, le gouvernement Valls surfe de renoncement en renoncement

Message par tisiphoné Mer 4 Nov - 22:23

04.11.2015

POLITIQUE - De mea culpa en renoncements en tous genres, l'exécutif brouille chaque jour un peu plus sa ligne politique et fiscale au risque de s'attirer un nouveau procès en "amateurisme". En moins de 48 heures, le gouvernement Valls a acté coup sur coup plusieurs reculs emblématiques sur des dossiers aussi sensibles que l'Allocation adulte handicapé, la réforme controversée des dotations aux collectivités territoriales ou le serpent de mer du droit de vote des étrangers aux élections locales.

Ce week-end, le chef du gouvernement et le secrétaire d'Etat au Budget, Christian Eckert, avaient déjà assuré que les retraités les plus modestes ne seraient pas tenus de s'acquitter de leurs impôts locaux, contrairement à ce que prévoyait une réforme votée sous Nicolas Sarkozy. Mardi soir, le gouvernement a indiqué qu'il n'appliquerait pas le nouveau mode de calcul, très contesté par les associations, de l'allocation adulte handicapé (AAH) tel qu'il était prévu dans le projet de budget. Le même jour, Manuel Valls confirmait le report d'un an de la réforme de la dotation globale de fonctionnement (DGF) qui menaçait de mettre le feu dans les villes et les départements.

Invité à Sciences-Po Paris dans la soirée, le premier ministre a par ailleurs littéralement enterré la promesse emblématique de François Hollande de faire adopter le droit de vote des étrangers non-communautaires aux élections locales. Faute d'une majorité suffisante au Parlement, "cette promesse, de toute façon, ne sera pas mise en œuvre", a-t-il acté avant d'aller plus loin. "Je suis convaincu qu'elle ne sera pas reproposée à la prochaine élection présidentielle, parce qu'elle tend inutilement", a tranché Manuel Valls en prenant le contre-pied de la ligne officielle du Parti socialiste.

Une ambiance de panique électorale"

A un mois du premier tour des régionales, annoncé comme une débâcle pour la gauche, l'opposition, à l'image du patron du Modem François Bayrou, a beau jeu d'étriller "l'impression d'amateurisme" et "l'ambiance de panique électorale" qui se dégage de ces zig-zags. Même à gauche, certains parlementaires s'inquiètent d'une politique gérée "au fil de l'eau". "Bercy alterne discours lénifiants et bricolages ni faits ni à faire", se désolait lundi un député socialiste.

Quant au double discours de l'exécutif sur la dangerosité du diesel, condamnée à Paris mais soutenue en catimini à Bruxelles, ou sur Notre-Dame-des-Landes, reporté par Hollande mais maintenu par la préfecture de la Loire-Atlantique, il ne fait qu'accentuer la sensation d'une improvisation permanente au plus haut niveau de l'Etat.

Et ce au prix de tensions toujours plus vives au sein de la majorité. "Quel sens ça donne à la démocratie quand ceux qui se sont engagés dans une campagne ne tiennent pas parole", a réagi Cécile Duflot après l'abandon du droit de vote aux étrangers. Une colère également palpache chez certains parlementaires socialistes.

Face à ces critiques, le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a pour l'heure choisi de faire front. "On ajuste, on écoute et on avance. Voilà le principe et la méthode", expliquait-il ce mercredi sur France2, défendant point par point les dernières annonces gouvernementales. "Cette année il y a sur un certain nombre de sujets nécessité de prendre le temps", justifie-t-il. Même point de vue pour Bruno Le Roux, le président du groupe socialiste à l'Assemblée: "Il n'y a pas la moindre improvisation, simplement des débats parlementaires", a-t-il dédramatisé sur RFI.

Pour les parlementaires les plus légitimistes, ces reculs sont aussi la marque du pragmatisme et de l'ouverture d'esprit du gouvernement. "Si rien ne bouge on est des godillots, si ça bouge on des amateurs!", se désole ainsi le député socialiste Christophe Borgel.

"Le gouvernement doit écouter davantage les parlementaires. Sur la demi-part, ça fait des mois qu'on avait alerté", juge toutefois la députée PS Karine Berger.

En attendant, cette inconsistance législative contribue surtout à brouiller le message de déflation fiscale et de réformisme que le gouvernement s'échine à adresser aux Français depuis maintenant plusieurs mois.

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