Gouvernement Valls: une équipe "de combat" socialiste signée Hollande
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Gouvernement Valls: une équipe "de combat" socialiste signée Hollande
02.04.2014
REMANIEMENT - On prend (presque) les mêmes et on recommence. Annoncé comme un exécutif de "combat", "resserré, cohérent et soudé" censé partir à l'assaut du chômage et de la dette, le nouveau gouvernement dévoilé ce mercredi 2 avril évoque surtout un commando politique, destiné notamment à contrebalancer l'effroi provoqué par la nomination de l'ambitieux Manuel Valls à Matignon.
Sur le papier, la promesse d'une équipe ministérielle réduite, plus compétente et paritaire, est tenue et frappe par sa sobriété. 16 ministres, 8 femmes (même si les hommes se taillent la part du lion dans l'ordre protocolaire), moyenne d'âge de 54 ans, pas d'ouverture à la société civile. Une mêlée compacte qui devra encore être confirmée la semaine prochaine, avec l'annonce des secrétaires d'Etat. Comme prévu, les indéboulonnables (Laurent Fabius, Jean-Yves Le Drian) sont maintenus à leur poste et les grands brûlés du gouvernement Ayrault (Pierre Moscovici, Vincent Peillon) sont exfiltrés.
Où que l'on regarde, c'est bien la stabilité qui prévaut, avec un renforcement notable du poids des hollandais, signal que le président conserve la haute main sur la destinée du gouvernement. De quoi rassurer ceux qui redoutaient une reprise en main politique de Manuel Valls.
Rassurer l'aile gauche du PS sans oublier les Radicaux
En bon apôtre de François Mitterrand, François Hollande a finalement donné son feu vert à un gouvernement dominé par les socialistes tout en attribuant des places visibles aux diverses sensibilités de sa majorité, forcément restreinte depuis le refus d'EELV de siéger aux côtés de Manuel Valls.
Aux partenaires du PS qui menacent de faire sécession, deux signaux notables: la nomination de Ségolène Royal, numéro 3 du gouvernement, à la tête d'un superministère de l'Ecologie. Un périmètre important censé donner des gages (et des regrets) aux écologistes. La confirmation de Sylvia Pinel pour succéder à Cécile Duflot au Logement devrait quant à elle rassurer le Parti radical de gauche.
Plus important encore, alors que certains parlementaires socialistes menacent de ne pas soutenir le pacte de responsabilité, trois figures appréciées à gauche du PS sont promues ou maintenues à leur poste.
Le remuant Arnaud Montebourg, qui séduisait l'électorat mélenchoniste lorsqu'il menaçait de nationaliser Florange, est bombardé à la tête de l'Economie. Benoît Hamon, chef de file du courant "un Monde d'avance" (gauche du PS), est nommé à la tête d'un superministère de l'Education, comprenant enseignement supérieur et recherche.
Devenue une icône de la gauche depuis son combat pour le mariage gay, Christiane Taubira est quant à elle maintenue au ministère de la Justice, en dépit de ses désaccords avec Manuel Valls sur la future réforme pénale. Une claque pour l'UMP et pour la Manif pour tous qui s'apprêtait à fêter son pot de départ place Vendôme.
Manuel Valls surveillé de près par les ministres hollandais
Fragilisé par la déroute des municipales et contesté au sein même de sa majorité, François Hollande n'aura au final laissé que peu de marge de manoeuvre à son premier ministre pour constituer son gouvernement. Alors que Manuel Valls voulait imposer le député Jean-Jacques Urvoas à l'Intérieur, c'est finalement Bernard Cazeneuve, choix consensuel validé par Hollande, qui régnera place Beauvau.
Certes, les alliés de circonstance du premier ministre, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon en tête, sont promus. Mais ce sont les proches du président de la République qui occupent le terrain et se partagent les postes stratégiques.
Malgré son échec sur le front du chômage, Michel Sapin, meilleur ami de Hollande, hérite d'un véritable "ministère de la Dette" aux Finances et aux comptes publics. Nouvel entrant et hollandais de longue date, le sénateur-maire François Rebsamen lui succède au Travail et au dialogue social, un marqueur de la "méthode Hollande". Jean-Yves Le Drian garde ses prérogatives à la Défense, tout comme Stéphane Le Foll à l'Agriculture, gratifié au passage du porte-parolat du gouvernement.
Manuel Valls, chef de gouvernement sous surveillance? Lors du conseil des ministres à l'Elysée, le nouveau maître de Matignon sera encadré par Ségolène Royal à sa droite et Christiane Taubira à sa gauche. Tout un symbole.
REMANIEMENT - On prend (presque) les mêmes et on recommence. Annoncé comme un exécutif de "combat", "resserré, cohérent et soudé" censé partir à l'assaut du chômage et de la dette, le nouveau gouvernement dévoilé ce mercredi 2 avril évoque surtout un commando politique, destiné notamment à contrebalancer l'effroi provoqué par la nomination de l'ambitieux Manuel Valls à Matignon.
Sur le papier, la promesse d'une équipe ministérielle réduite, plus compétente et paritaire, est tenue et frappe par sa sobriété. 16 ministres, 8 femmes (même si les hommes se taillent la part du lion dans l'ordre protocolaire), moyenne d'âge de 54 ans, pas d'ouverture à la société civile. Une mêlée compacte qui devra encore être confirmée la semaine prochaine, avec l'annonce des secrétaires d'Etat. Comme prévu, les indéboulonnables (Laurent Fabius, Jean-Yves Le Drian) sont maintenus à leur poste et les grands brûlés du gouvernement Ayrault (Pierre Moscovici, Vincent Peillon) sont exfiltrés.
Où que l'on regarde, c'est bien la stabilité qui prévaut, avec un renforcement notable du poids des hollandais, signal que le président conserve la haute main sur la destinée du gouvernement. De quoi rassurer ceux qui redoutaient une reprise en main politique de Manuel Valls.
Rassurer l'aile gauche du PS sans oublier les Radicaux
En bon apôtre de François Mitterrand, François Hollande a finalement donné son feu vert à un gouvernement dominé par les socialistes tout en attribuant des places visibles aux diverses sensibilités de sa majorité, forcément restreinte depuis le refus d'EELV de siéger aux côtés de Manuel Valls.
Aux partenaires du PS qui menacent de faire sécession, deux signaux notables: la nomination de Ségolène Royal, numéro 3 du gouvernement, à la tête d'un superministère de l'Ecologie. Un périmètre important censé donner des gages (et des regrets) aux écologistes. La confirmation de Sylvia Pinel pour succéder à Cécile Duflot au Logement devrait quant à elle rassurer le Parti radical de gauche.
Plus important encore, alors que certains parlementaires socialistes menacent de ne pas soutenir le pacte de responsabilité, trois figures appréciées à gauche du PS sont promues ou maintenues à leur poste.
Le remuant Arnaud Montebourg, qui séduisait l'électorat mélenchoniste lorsqu'il menaçait de nationaliser Florange, est bombardé à la tête de l'Economie. Benoît Hamon, chef de file du courant "un Monde d'avance" (gauche du PS), est nommé à la tête d'un superministère de l'Education, comprenant enseignement supérieur et recherche.
Devenue une icône de la gauche depuis son combat pour le mariage gay, Christiane Taubira est quant à elle maintenue au ministère de la Justice, en dépit de ses désaccords avec Manuel Valls sur la future réforme pénale. Une claque pour l'UMP et pour la Manif pour tous qui s'apprêtait à fêter son pot de départ place Vendôme.
Manuel Valls surveillé de près par les ministres hollandais
Fragilisé par la déroute des municipales et contesté au sein même de sa majorité, François Hollande n'aura au final laissé que peu de marge de manoeuvre à son premier ministre pour constituer son gouvernement. Alors que Manuel Valls voulait imposer le député Jean-Jacques Urvoas à l'Intérieur, c'est finalement Bernard Cazeneuve, choix consensuel validé par Hollande, qui régnera place Beauvau.
Certes, les alliés de circonstance du premier ministre, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon en tête, sont promus. Mais ce sont les proches du président de la République qui occupent le terrain et se partagent les postes stratégiques.
Malgré son échec sur le front du chômage, Michel Sapin, meilleur ami de Hollande, hérite d'un véritable "ministère de la Dette" aux Finances et aux comptes publics. Nouvel entrant et hollandais de longue date, le sénateur-maire François Rebsamen lui succède au Travail et au dialogue social, un marqueur de la "méthode Hollande". Jean-Yves Le Drian garde ses prérogatives à la Défense, tout comme Stéphane Le Foll à l'Agriculture, gratifié au passage du porte-parolat du gouvernement.
Manuel Valls, chef de gouvernement sous surveillance? Lors du conseil des ministres à l'Elysée, le nouveau maître de Matignon sera encadré par Ségolène Royal à sa droite et Christiane Taubira à sa gauche. Tout un symbole.
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