Hamon fustige les trocs entre le gouvernement et Bruxelles
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Hamon fustige les trocs entre le gouvernement et Bruxelles
20.10.2014
L'ancien ministre redevenu député socialiste tacle l'équipe de Manuel Valls qui, selon lui, se laisse dicter sa ligne politique de l'étranger.
L'ancien ministre redevenu député socialiste Benoît Hamon conteste les orientations économiques et sociales du gouvernement de Manuel Valls, lui reprochant notamment de "curieux trocs" avec la Commission européenne, par exemple sur l'assurance chômage, dans une tribune publiée dans Le Monde daté de mardi. Voyant "une des clés de l'impopularité du gouvernement de Manuel Valls" dans une phrase de L'Étrange Défaite de Marc Bloch, l'élu des Yvelines redoute que le gouvernement ne soit "en matière sociale sous la même influence qu'en matière économique : le dogme oppressant de la réduction des déficits publics et le verbe hypnotique qui commande de dépasser les tabous et d'embrasser la modernité". Pour ce membre de l'aile gauche du PS, "l'austérité généralisée en Europe, à laquelle la France a fini par se conformer, est responsable de la déflation qui guette et de la panne de croissance qui persiste".
"Ne demandez pas à un gouvernement quel qu'il soit d'avouer que la politique qu'il met en oeuvre lui est dictée d'ailleurs, quand rien ne l'oblige pourtant à s'y soumettre. Pourtant, dans la négociation entre Paris et Bruxelles sur la trajectoire des finances publiques et l'intensité des réformes structurelles, s'opèrent de curieux trocs : un délai pour réduire les déficits contre une réforme de l'assurance chômage ou des seuils sociaux", écrit encore l'ancien ministre de l'Éducation nationale. Sur l'assurance chômage notamment, l'ancien leader du mouvement Un monde d'avance juge ainsi pas "raisonnable", vu l'ampleur du chômage en France, de "faire une priorité du niveau d'indemnisation et de sa durée". "Pour un gouvernement de gauche, le combat doit consister à rendre concret le droit au travail pour chacun de nos concitoyens, non pas d'ajouter de la culpabilité au désarroi de ceux qui en sont privés", tacle-t-il.
Le député épingle aussi "le verbe" de l'exécutif. "Moderne, la fin des 35 heures ! Archaïque, l'universalité des prestations familiales ! Moderne, la généralisation du travail le dimanche. Archaïque, la Sécurité sociale. Moderne, la levée des seuils sociaux. Sont-ils un frein à l'activité et à l'emploi ? Le Medef le jure. La question n'est pas illégitime. Mais là, plutôt que de lever un tabou de gauche, il convient de lever les tabous patronaux", selon lui. Considérant que "le dogme et le verbe tiennent jusqu'ici en lisière toute action politique efficace de soutien à l'investissement et à la consommation pourtant incontournable pour relancer l'activité", Benoît Hamon rappelle que le Premier ministre Manuel Valls avait dit que "gouverner, c'est résister" dans son discours de politique générale. "Résistez, Monsieur le Premier ministre", lance-t-il en conclusion.
L'ancien ministre redevenu député socialiste tacle l'équipe de Manuel Valls qui, selon lui, se laisse dicter sa ligne politique de l'étranger.
L'ancien ministre redevenu député socialiste Benoît Hamon conteste les orientations économiques et sociales du gouvernement de Manuel Valls, lui reprochant notamment de "curieux trocs" avec la Commission européenne, par exemple sur l'assurance chômage, dans une tribune publiée dans Le Monde daté de mardi. Voyant "une des clés de l'impopularité du gouvernement de Manuel Valls" dans une phrase de L'Étrange Défaite de Marc Bloch, l'élu des Yvelines redoute que le gouvernement ne soit "en matière sociale sous la même influence qu'en matière économique : le dogme oppressant de la réduction des déficits publics et le verbe hypnotique qui commande de dépasser les tabous et d'embrasser la modernité". Pour ce membre de l'aile gauche du PS, "l'austérité généralisée en Europe, à laquelle la France a fini par se conformer, est responsable de la déflation qui guette et de la panne de croissance qui persiste".
"Ne demandez pas à un gouvernement quel qu'il soit d'avouer que la politique qu'il met en oeuvre lui est dictée d'ailleurs, quand rien ne l'oblige pourtant à s'y soumettre. Pourtant, dans la négociation entre Paris et Bruxelles sur la trajectoire des finances publiques et l'intensité des réformes structurelles, s'opèrent de curieux trocs : un délai pour réduire les déficits contre une réforme de l'assurance chômage ou des seuils sociaux", écrit encore l'ancien ministre de l'Éducation nationale. Sur l'assurance chômage notamment, l'ancien leader du mouvement Un monde d'avance juge ainsi pas "raisonnable", vu l'ampleur du chômage en France, de "faire une priorité du niveau d'indemnisation et de sa durée". "Pour un gouvernement de gauche, le combat doit consister à rendre concret le droit au travail pour chacun de nos concitoyens, non pas d'ajouter de la culpabilité au désarroi de ceux qui en sont privés", tacle-t-il.
Le député épingle aussi "le verbe" de l'exécutif. "Moderne, la fin des 35 heures ! Archaïque, l'universalité des prestations familiales ! Moderne, la généralisation du travail le dimanche. Archaïque, la Sécurité sociale. Moderne, la levée des seuils sociaux. Sont-ils un frein à l'activité et à l'emploi ? Le Medef le jure. La question n'est pas illégitime. Mais là, plutôt que de lever un tabou de gauche, il convient de lever les tabous patronaux", selon lui. Considérant que "le dogme et le verbe tiennent jusqu'ici en lisière toute action politique efficace de soutien à l'investissement et à la consommation pourtant incontournable pour relancer l'activité", Benoît Hamon rappelle que le Premier ministre Manuel Valls avait dit que "gouverner, c'est résister" dans son discours de politique générale. "Résistez, Monsieur le Premier ministre", lance-t-il en conclusion.
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