le médecin de Vincent Lambert jette l'éponge
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le médecin de Vincent Lambert jette l'éponge
29.08.2014
Malgré les attaques, le harcèlement et même les menaces de mort, Eric Kariger ne regrette rien de son combat pour l'euthanasie passive. Le médecin de Vincent Lambert, comme il l'avait annoncé en juillet, a quitté ce vendredi ses fonctions de chef du service de soins palliatifs au CHU de Reims, après un dernier adieu à son patient.
"Les nouvelles que j'ai de Vincent Lambert sont fraîches. J'ai été le saluer pour la dernière fois hier soir, puisque j'ai terminé mon service journalier", a confié Eric Kariger à Europe 1. "Statu quo par rapport à ces derniers mois, je dirais même ces dernières années", a sobrement commenté le gériatre du jeune tétraplégique auprès du Figaro.
Le médecin, qui va rejoindre la direction d'une maison de retraite, confie à Europe 1 avoir "franchi (ses) limites". Évoquant la bataille judiciaire qui sévit autour de son patient, dans un état végétatif depuis six ans suite à un accident de la route, il indique qu'elle a incontestablement "accéléré une réflexion personnelle" qu'il avait "engagé indépendamment de cette affaire". "Dans cette situation, j'ai été amené à beaucoup m'exposer, probablement beaucoup trop, je ne reviendrai pas sur les raisons, par pudeur et par professionnalisme".
"J'ai pris beaucoup de coups"
Le médecin, qui a toujours milité pour l'euthanasie passive de Vincent Lambert, et était prêt à accompagner son patient jusqu'au bout, a déclenché les foudres des militants pro-vie. "J'ai pris beaucoup de coups, j'avais prétentieusement la force de penser que ça ne me fragilisait pas (....). Je suis allé jusqu'à mes limites, voire au-delà. Heureusement ma femme, mes enfants et les valeurs qui sont les miennes m'ont permis de franchir ce cap". Le praticien a même reçu des menaces de mort. Pourtant, il ne "regrette rien".
"Ce combat de respecter un patient, en faveur d'une certaine médecine qui ne s'obstine pas, je ne regrette pas de l'avoir conduit mais je crois que ça ne méritait pas que j'y laisse ma peau", ajoute-t-il. "Oui, je suis un défenseur de la vie, mais je suis aussi déontologiquement contre l'acharnement thérapeutique. Lorsque les sens de la vie ont atteint leurs limites, la médecine doit, en toute humilité, accepter de laisser mourir, de laisser partir", plaide-t-il. "La mort n'est pas un échec médical. Tout médecin qui ne reconnaît pas cela est dangereux pour ses pairs".
"L'épreuve de trop, cela a été au printemps entre le premier arrêt du Conseil d'État de janvier qui nous était très favorable - nous, au sens de la responsabilité médicale - et le mois de juin où je me suis retrouvé à avoir de vilaines pensées. Je me suis dit que ça allait trop loin. J'ai eu beaucoup de menaces anonymes", raconte-t-il.
Le Conseil d'État avait en effet accordé au personnel médical du CHU de Reims le droit de laisser mourir Vincent Lambert, mais les parents de celui-ci, catholiques intégristes qui refusent de voir mourir leur fils, ont porté plainte auprès de la Cour européenne des droits de l'homme. Cette dernière a suspendu la décision française le 24 juin, en attendant de se prononcer dans les mois à venir.
Malgré les attaques, le harcèlement et même les menaces de mort, Eric Kariger ne regrette rien de son combat pour l'euthanasie passive. Le médecin de Vincent Lambert, comme il l'avait annoncé en juillet, a quitté ce vendredi ses fonctions de chef du service de soins palliatifs au CHU de Reims, après un dernier adieu à son patient.
"Les nouvelles que j'ai de Vincent Lambert sont fraîches. J'ai été le saluer pour la dernière fois hier soir, puisque j'ai terminé mon service journalier", a confié Eric Kariger à Europe 1. "Statu quo par rapport à ces derniers mois, je dirais même ces dernières années", a sobrement commenté le gériatre du jeune tétraplégique auprès du Figaro.
Le médecin, qui va rejoindre la direction d'une maison de retraite, confie à Europe 1 avoir "franchi (ses) limites". Évoquant la bataille judiciaire qui sévit autour de son patient, dans un état végétatif depuis six ans suite à un accident de la route, il indique qu'elle a incontestablement "accéléré une réflexion personnelle" qu'il avait "engagé indépendamment de cette affaire". "Dans cette situation, j'ai été amené à beaucoup m'exposer, probablement beaucoup trop, je ne reviendrai pas sur les raisons, par pudeur et par professionnalisme".
"J'ai pris beaucoup de coups"
Le médecin, qui a toujours milité pour l'euthanasie passive de Vincent Lambert, et était prêt à accompagner son patient jusqu'au bout, a déclenché les foudres des militants pro-vie. "J'ai pris beaucoup de coups, j'avais prétentieusement la force de penser que ça ne me fragilisait pas (....). Je suis allé jusqu'à mes limites, voire au-delà. Heureusement ma femme, mes enfants et les valeurs qui sont les miennes m'ont permis de franchir ce cap". Le praticien a même reçu des menaces de mort. Pourtant, il ne "regrette rien".
"Ce combat de respecter un patient, en faveur d'une certaine médecine qui ne s'obstine pas, je ne regrette pas de l'avoir conduit mais je crois que ça ne méritait pas que j'y laisse ma peau", ajoute-t-il. "Oui, je suis un défenseur de la vie, mais je suis aussi déontologiquement contre l'acharnement thérapeutique. Lorsque les sens de la vie ont atteint leurs limites, la médecine doit, en toute humilité, accepter de laisser mourir, de laisser partir", plaide-t-il. "La mort n'est pas un échec médical. Tout médecin qui ne reconnaît pas cela est dangereux pour ses pairs".
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