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Cinq questions sur le virus et l'épidémie Ebola

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Cinq questions sur le virus et l'épidémie Ebola  Empty Cinq questions sur le virus et l'épidémie Ebola

Message par tisiphoné Lun 7 Juil - 18:19

07.07.2014

VIDÉO. Décryptage des tenants et aboutissants de cette fièvre hémorragique d'ampleur inédite que l'Afrique de l'Ouest affronte actuellement.

Qu'est-ce que le virus Ebola ?

Le virus Ebola est un virus à l'origine de fièvres hémorragiques foudroyantes, de vomissements et de diarrhées. A la différence d'une bactérie, il ne peut donc pas être éliminé par des médicaments antibiotiques. Le nom Ebola vient d'une rivière du Zaïre, l'actuelle République Démocratique du Congo, où le virus a été découvert pour la première fois en 1976.

Sa transmission à l'homme par l'animal est principalement le fait de singes ou de chauve-souris infectés. Celle-ci s'effectue par contact de liquides (sang, salive,...) ou de tissus (peau) biologiques. Il ne s'agit donc pas d'un virus aéroporté comme celui du rhume. C'est pourquoi l'idée d'une contagion à l'Europe est peu probable, selon Daniel Epstein, porte-parole de l'Organisation Mondiale de la Santé. Sur Europe 1, celui-ci a indiqué qu"un voyageur malade qui arriverait en Europe n'infecterait pas des centaines de personnes comme la grippe peut le faire. Rappelons qu'il faut des contacts très proches pour attraper le virus".

Le taux de mortalité pour cette maladie va de 25 à 90 % pour les trois souches mortelles du virus sur les cinq existantes. La plus dangereuse est la souche "Zaïre". C'est précisément à celle-ci qu'est actuellement confrontée l'Afrique de l'Ouest.
D'où provient le virus ?

La première épidémie d'Ebola recensée a eu lieu au Zaïre et au Soudan en 1976. En 1979, le Soudan à nouveau a été touché. Le virus ressurgit au milieu des années 1990 : au Gabon en 1994 et en 1996, et au Zaïre en 1995. Le début des années 2000 voit l'Ouganda être à son tour frappé tandis que l'épidémie ressurgit pendant deux ans au Gabon et en République Démocratique du Congo. On note quelques cas isolés dus au contact avec des singes aux États-Unis, en Italie, en Afrique du Sud, aux Philippines et en Côte d'Ivoire, mais un seul sur les seize s'est avéré mortel.

Au total, le virus a tué 1587 personnes entre 1976 et 2013, en restant presque exclusivement limité à l'Afrique centrale. Jusqu'à cette année...
En quoi l'épidémie actuelle est-elle particulière ?

En 2014, Médecins Sans Frontières faisait état d'une "épidémie sans précédent" de virus Ebola. Celle-ci est d'abord exceptionnelle par son ampleur numérique. Elle a d'ores et déjà fait 467 morts, soit presque le tiers du bilan 1976-2013, sur 759 cas recensés. Sur les seuls trois derniers mois, on recense près de 400 décès. Elle est ensuite exceptionnelle par son étendue géographique, et ce à deux titres. D'abord, elle sort des frontières habituelles du virus en touchant pour la première fois l'Afrique de l'Ouest. La Guinée d'abord, puis la Sierra Leone et le Liberia. Ensuite, elle touche des zones étendues et urbaines, à l'inverse des précédentes épidémies qui concernaient des espaces ciblés et reculés.

Et c'est ce qui rend cette épidémie particulièrement incontrôlable. Dès la fin du mois de mars 2014, Médecin Sans Frontière alertait les autorités par la voix de son coordinateur à Conakry, Mario Lugli : "Nous sommes confrontés à une épidémie d'une ampleur encore jamais vue par la répartition des cas sur le territoire avec plusieurs villes touchées dans le centre du pays, épicentre de l'épidémie, ainsi que la capitale Conakry". Cette dernière, du fait de ses deux millions d'habitants et du caractère insalubre de ses habitations présente un risque particulièrement élevé de développement de l'épidémie.

Comment peut-on enrayer cette épidémie ?

En juin, Médecins Sans Frontière affirmait que "l'épidémie est hors de contrôle". Les services de soins présents sur place peinent à endiguer l'épidémie, et ce pour plusieurs raisons.

La première tient à l'environnement nouveau de la maladie. Le milieu urbain favorise la propagation à très grande vitesse du virus, de par le nombre important d'individus en contact avec les personnes infectées. L'étendue de la zone concernée ne permet en outre pas de circonscrire efficacement l'infection. C'est pourquoi, face à la menace guinéenne, le Sénégal a décidé de fermer sa frontière terrestre avec son voisin.

La seconde raison de ces difficultés réside dans le manque de moyens dont disposent les services médicaux, et ce malgré l'importante aide fournie par la communauté internationale. Celle-ci a déjà envoyé plusieurs tonnes de matériel, dont des "kits d'hygiène" censés permettre aux habitants de se protéger. Mais dans de nombreux lieux, les mesures d'hygiènes consistent encore en un simple seau d'eau de javel à l'entrée des lieux publics. Un important travail de prévention reste donc à effectuer.

Enfin, les services de santé buttent sur un troisième obstacle, à savoir la résistance des populations, particulièrement en zone rurale. Ainsi, pour Bernice Dahn, la vice-ministre libérienne de la santé, dans les zones où les croyances traditionnelles restent très ancrées, "les gens ne veulent même pas croire que le virus du Ebola existe". La solution pourrait passer par la mobilisation des chefs locaux et des autorités tribales qui disposent de la confiance de ces populations.

Depuis le mois de janvier, l'OMS a déployé 150 experts en Afrique de l'Ouest pour tenter de trouver une solution à la crise sanitaire. Les 2 et 3 juillet à Accra, la capitale du Ghana, elle a organisé une conférence avec les ministres ou responsables de la santé de 11 pays d'Afrique de l'Ouest pour endiguer la maladie. "Ce genre d'épidémie peut être stoppée" a alors estimé Keiji Fukuda, sous-directeur général en charge de la sécurité sanitaire à l'OMS, à condition de mobiliser les élites politiques de tous les pays concernés et de "promouvoir la collaboration transfrontalière".
Où en est la recherche médicale ?

En ce qui concerne le traitement du virus Ebola, la recherche scientifique accuse un énorme retard sur la maladie. Le professeur Jeremy Farrar, directeur de l'Organisation Wellcome Trust, a appelé les autorités sanitaires à autoriser l'administration de médicaments none encore pleinement testés aux patients. Ce à quoi le professeur Ian Mackay, virologiste de l'université de Queensland en Australie a répondu : "Les êtres humains ne sont pas des cobayes".

A l'heure actuelle, il n'existe aucun traitement connu chez l'homme. Cependant, en août 2013, la publication d'une étude de l'Institut de Recherche sur les Maladies Infectieuses de l'Armée Américaine (USAMRIID) a soulevé de nouveaux espoirs. Un traitement expérimental aurait permis de protéger 100 % des primates traités une heure après avoir été exposés au virus. Le taux de guérison est de 2/3 pour les singes traités 48 heures après l'exposition. Mais de tels résultats restent à être reproduits par l'expérimentation sur l'homme, sans parler de la mise sur le marché. Un tel processus peut prendre des années. D'ici là, le virus a le temps de faire de nombreuses autres victimes.

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