Manuel Valls assistera à la canonisation de Jean-Paul II et Jean XXIII

14.04.2014

Le PS avait pourtant désapprouvé en 2011 le déplacement de François Fillon, alors Premier ministre, pour assister à la béatification de Jean-Paul II.

Manuel Valls assistera à la canonisation conjointe de Jean Paul II et Jean XXIII le 27 avril au Vatican, a-t-on appris lundi auprès de son entourage. Le Premier ministre représentera la France à cette cérémonie décidée par le pape François. François Hollande s'était lui-même rendu au Vatican le 24 janvier pour s'y entretenir avec le Souverain Pontife. Les "sujets d'actualité" de la famille et de la bioéthique avaient été "examinés" lors de l'entretien des deux hommes.

Ce n'est pas la première fois que Manuel Valls assiste à une telle cérémonie. En septembre 2012, alors ministre de l'Intérieur et des Cultes, il était présent à la béatification du père Louis Brisson au diocèse de Troyes. "La laïcité, ce n'est pas le refus des religions, du sacré. C'est l'acceptation de croire et de ne pas croire", avait-il déclaré à Familles Chrétiennes, comme le rappelle Le Figaro. Un mois plus tard, il se rendait à Rome, à la demande de Jean-Marc Ayrault, pour la canonisation du missionnaire jésuite Jacques Berthieu, premier saint de Madagascar.

Une décision "choquante"

Le quotidien rappelle pourtant qu'il y a encore peu, le Parti socialiste désapprouvait ce genre de déplacements. En 2011, alors que François Fillon, en tant que Premier ministre, avait été choisi pour représenter la France à béatification de l'ancien souverain pontife polonais (étape indispensable avant la canonisation), Solferino avait jugé la décision "choquante".

"Cette décision rompt avec une tradition diplomatique établie et respectée par tous ses prédécesseurs qui veut que notre pays ne se fasse représenter à ce type de manifestation que lorsqu'elle concerne un Français", expliquait alors le PS dans un communiqué. "Venant de la part de Nicolas Sarkozy, qui aurait même songé à s'y rendre personnellement, cette décision ne surprend pas, mais elle reste particulièrement choquante", ajoutait le parti, rappelant que la France est une "République indivisible, laïque, démocratique et sociale (qui) assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction (...) de religion (et qui) respecte toutes les croyances."