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Municipales 2014 : pourquoi les sondages n'ont pas vu venir la débâcle socialiste

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Municipales 2014 : pourquoi les sondages n'ont pas vu venir la débâcle socialiste  Empty Municipales 2014 : pourquoi les sondages n'ont pas vu venir la débâcle socialiste

Message par tisiphoné Lun 24 Mar - 20:47

24.03.2014

Les instituts de sondage n'ont pas su mesurer l'abstention ni le désaveu des électeurs à l'encontre du PS. Les explications du coprésident d'Ipsos.

Caramba, encore raté ! Comme lors des élections municipales de 2001 ou de la présidentielle de 2002, les instituts de sondage n'ont pas vu venir la débâcle socialiste. Contrairement à ces deux dernières élections, les résultats du Front national n'ont pas été complètement sous-estimés pour le premier tour de ces municipales 2014. Mais, pour les oracles de la politique, la "prime aux maires sortants", censée favoriser une gauche massivement portée par les électeurs à la tête des grandes et moyennes villes en 2008, devait rééquilibrer l'impact d'une impopularité gouvernementale record sur le scrutin. Erreur ! Et mauvaise surprise pour une majorité à court d'arguments sur les plateaux de télé...

Les sondages étaient trop beaux pour être vrais pour une gauche abonnée aux couacs alors que les élections intermédiaires se transforment inéluctablement en référendum contre le pouvoir en place. Numéro deux du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis avait senti que quelque chose clochait. Peu avant les élections, le socialiste déclarait : "Les sondages actuels, si on les écoutait, on ne perdrait rien ou presque. Or, jamais sous la Ve République un gouvernement impopulaire n'a gagné une élection intermédiaire." Toutefois, la plupart des ténors de la majorité ont préféré retenir les propos rassurants et les sondages flatteurs plutôt que d'envisager le scénario catastrophe de dimanche. Coprésident de l'institut de sondage Ipsos, Jean-Marc Lech explique pourquoi les prédictions n'ont pas collé à la réalité du scrutin.

Le Point.fr : Pourquoi les estimations n'ont-elles pas prévu l'ampleur de la claque socialiste ?

Jean-Marc Lech : L'abstention, plus défavorable au PS qu'à l'UMP, avait été prévue. Mais l'écart entre les abstentionnistes de gauche et de droite devait être de 4 ou 5 points, pas de 10. Et les affaires judiciaires n'ont pas démobilisé la droite, alors que les électeurs socialistes se sont dit que cela ne servait à rien d'aller voter. Quel que soit le mode de collecte d'informations utilisé, de nombreux électeurs n'ont pas dit qu'ils ne comptaient pas se rendre aux urnes. Nous avons plusieurs outils pour prendre en compte l'abstention. Mais il est très difficile d'anticiper ce phénomène de manière exacte. Toutefois, les estimations étaient justes sur le vote FN. Il a progressé là où il était déjà fort : dans le Sud-Est et les anciens bassins sidérurgiques. Il n'a aucune terre de mission.

Le constat peut-il encore s'inverser ?

Il y a une possibilité de correction du vote entre le premier et le deuxième tour qui pourrait relativiser la tendance, comme c'est arrivé lors des législatives de 1967. Les gaullistes étaient arrivés largement en tête au premier tour, mais n'avaient obtenu la majorité qu'à un siège près (c'est également arrivé dans une moindre mesure en 2007 : la vague bleue pronostiquée n'avait pas eu lieu à cause d'un spectaculaire retournement de situation entre les deux tours en faveur de la gauche, NDLR).

Les prévisions erronées ne sont-elles dues qu'à l'abstention qui a été sous-estimée ?

Non. Puisque les gens, dans leurs déclarations, ont surestimé le bon bilan des sortants socialistes, nous avons pensé que cette élection allait être dépolitisée sur le plan national. Cela n'a pas été le cas. La configuration rendait la lecture particulièrement difficile. Il n'y a pas eu de vague bleue, mais une droite dépareillée, de couleur bleue et bleu marine. De l'autre côté, la gauche était éparpillée, même si ses alliés se sont bien comportés. Elle a été sanctionnée. Le symbole de ce résultat est Niort, ville typiquement socialiste et qui est passée à droite.

Si l'abstention est de plus en plus difficile à prévoir, cela veut dire que les sondages seront de moins en moins fiables ?

Avec les technologies modernes et les réseaux sociaux, je pensais qu'on allait trouver plus de déclarations sincères. Ça n'a pas été le cas. Mais, à terme, Internet devrait amener plus de sincérité, et donc des estimations plus fiables.

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