Tesson : Sarkozy, l'homme à abattre.Quelle que soit in fine la décision de la justice, les procédés employés aujourd'hui contre lui sont une faute morale inexcusable, accuse Tesson.
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Tesson : Sarkozy, l'homme à abattre.Quelle que soit in fine la décision de la justice, les procédés employés aujourd'hui contre lui sont une faute morale inexcusable, accuse Tesson.
21.03.2014
Présumé coupable par le pouvoir politique acharné à sa perte et par le pouvoir judiciaire assoiffé de vengeance, Nicolas Sarkozy prend aujourd'hui le peuple français à témoin du sort particulier qui lui est fait. L'acte d'accusation qu'il dresse dans son article du Figaro contre les méthodes utilisées par la justice et la police pour faire la vérité sur les crimes qu'on lui impute est accablant. Nous les dénonçons depuis longtemps. Elles consistent à violer l'intimité de l'homme privé pour salir l'homme public et à trahir le secret de l'instruction pour provoquer la suspicion. Aux yeux de l'histoire, ces procédés laisseront la trace d'une atteinte grave aux principes républicains dont auront fait les frais la fonction présidentielle, les droits de l'homme, la paix civile, la cohésion nationale et l'image de la France. Ils se retourneront un jour contre ceux qui les auront mis en œuvre.
Reste la vérité. Les pouvoirs politique et judiciaire ont dit la leur, pour le moins par insinuation, avant qu'elle ne soit prouvée. Ils ont condamné Sarkozy avant jugement. Lui, Sarkozy, dit la sienne. Il est pour l'instant le seul à la connaître. Il aurait tort de ne pas se déclarer au nom de la présomption d'innocence qu'on lui refuse. Pour la première fois il s'explique publiquement aujourd'hui sur les délits dont on le suspecte, évoquant principalement l'affaire Karachi et celle du financement de sa campagne présidentielle, c'est-à-dire les deux dossiers les plus importants parmi ceux dans lesquels il est mis en cause. Dans les deux cas il proteste de sa bonne foi. La justice tranchera, et l'on respectera son verdict. Ce n'est pas le problème d'aujourd'hui.
Vilénie
La décision de la justice, si elle devait avérer et sanctionner la culpabilité de l'ancien président de la République, n'effacera pas pour autant la vilénie du traitement dont il aura été l'objet durant ces deux dernières années. Cela, c'est le problème d'aujourd'hui, qui renvoie à la nature du pouvoir en place, et c'est un problème politique que l'on peut poser en ces termes : par quels moyens se débarrasser d'un adversaire gênant et que l'on poursuit de sa haine ? Comment le tuer ? Quels procédés utiliser à cette fin : abus de pouvoir, atteinte à la vie privée, transgression du droit, violations du secret de l'instruction, mensonges, manipulation de l'opinion... ?
Il n'est pas innocent que les fuites survenues dans le cadre des actions judiciaires en cours et les révélations qu'elles ont permis à la presse d'exploiter aient coïncidé dans le calendrier avec la campagne des municipales, alors que le Parti socialiste se sent menacé. Puisque Sarkozy est le seul atout dont dispose la droite dans le combat électoral, à défaut de s'être crédibilisée, c'est lui qu'il faut tenter d'abattre, serait-ce en mettant la justice au service du pouvoir politique. Voilà qui est fait, à un prix moral scandaleux.
Présumé coupable par le pouvoir politique acharné à sa perte et par le pouvoir judiciaire assoiffé de vengeance, Nicolas Sarkozy prend aujourd'hui le peuple français à témoin du sort particulier qui lui est fait. L'acte d'accusation qu'il dresse dans son article du Figaro contre les méthodes utilisées par la justice et la police pour faire la vérité sur les crimes qu'on lui impute est accablant. Nous les dénonçons depuis longtemps. Elles consistent à violer l'intimité de l'homme privé pour salir l'homme public et à trahir le secret de l'instruction pour provoquer la suspicion. Aux yeux de l'histoire, ces procédés laisseront la trace d'une atteinte grave aux principes républicains dont auront fait les frais la fonction présidentielle, les droits de l'homme, la paix civile, la cohésion nationale et l'image de la France. Ils se retourneront un jour contre ceux qui les auront mis en œuvre.
Reste la vérité. Les pouvoirs politique et judiciaire ont dit la leur, pour le moins par insinuation, avant qu'elle ne soit prouvée. Ils ont condamné Sarkozy avant jugement. Lui, Sarkozy, dit la sienne. Il est pour l'instant le seul à la connaître. Il aurait tort de ne pas se déclarer au nom de la présomption d'innocence qu'on lui refuse. Pour la première fois il s'explique publiquement aujourd'hui sur les délits dont on le suspecte, évoquant principalement l'affaire Karachi et celle du financement de sa campagne présidentielle, c'est-à-dire les deux dossiers les plus importants parmi ceux dans lesquels il est mis en cause. Dans les deux cas il proteste de sa bonne foi. La justice tranchera, et l'on respectera son verdict. Ce n'est pas le problème d'aujourd'hui.
Vilénie
La décision de la justice, si elle devait avérer et sanctionner la culpabilité de l'ancien président de la République, n'effacera pas pour autant la vilénie du traitement dont il aura été l'objet durant ces deux dernières années. Cela, c'est le problème d'aujourd'hui, qui renvoie à la nature du pouvoir en place, et c'est un problème politique que l'on peut poser en ces termes : par quels moyens se débarrasser d'un adversaire gênant et que l'on poursuit de sa haine ? Comment le tuer ? Quels procédés utiliser à cette fin : abus de pouvoir, atteinte à la vie privée, transgression du droit, violations du secret de l'instruction, mensonges, manipulation de l'opinion... ?
Il n'est pas innocent que les fuites survenues dans le cadre des actions judiciaires en cours et les révélations qu'elles ont permis à la presse d'exploiter aient coïncidé dans le calendrier avec la campagne des municipales, alors que le Parti socialiste se sent menacé. Puisque Sarkozy est le seul atout dont dispose la droite dans le combat électoral, à défaut de s'être crédibilisée, c'est lui qu'il faut tenter d'abattre, serait-ce en mettant la justice au service du pouvoir politique. Voilà qui est fait, à un prix moral scandaleux.
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