Offensive anti-Merkel: "rapport de force" ou "jeu dangereux"?
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Offensive anti-Merkel: "rapport de force" ou "jeu dangereux"?
La charge d'une partie de la gauche contre la politique menée par l'Allemagne divise les éditorialistes. Certains fustigent ce lundi une initiative "irresponsable", d'autres apprécient la "franchise". Revue de presse.
Dérapage ou débat légitime? La presse nationale et régionale fait écho au débat sur les relations franco-allemandes qui divise la gauche et a amené Jean-Marc Ayrault à réaffirmer "l'amitié franco-allemande". Jeudi, le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone avait envisagé une "confrontation" avec la ligne politique d'Angela Merkel -une position qu'il réaffirmée ce lundi.
"Il y a des lignes à ne pas franchir", s'étrangle Nicolas Barré dans les Echos. "Faute de parole élyséenne, il a fallu que ce soit Jean-Marc Ayrault qui... calme la logorrhée anti-Merkel, voire anti-allemande qui commençait à prospérer au sein d'un Parti socialiste livré à lui-même."
Le Figaro ne se prive pas non plus de tirer à boulets rouges sur les socialistes, traités "d'apprentis sorciers". "Rien n'est plus irresponsable que de faire d'Angela Merkel et de la politique européenne de l'Allemagne le bouc émissaire des difficultés qui s'accumulent sur notre pays", assène Pierre Rousselin. Et le quotidien de faire sa Une sur le "grand froid" entre les deux pays.
Etrangement, l'éditorial du quotidien conservateur trouve un écho dans Libération, pour qui "le PS dérape". "A quel jeu dangereux jouent les socialistes français, prêts à transformer Angela Merkel en bouc émissaire plutôt que de débattre de la politique de leur gouvernement?", s'interroge François Sergent. "On peut - on doit - pouvoir discuter des politiques de rigueur, mais il est démagogique d'en faire porter le chapeau à Berlin ou à Bruxelles", martèle-t-il.
"L'hypocrisie a assez duré"
Dans La Croix, Guillaume Goubert prend le contrepied en insistant sur le fait que la "relation pacifique patiemment construite" entre la France et l'Allemagne est à "préserver" mais "ne signifie pas s'interdire tout débat". "Une bonne relation, entre deux personnes comme entre deux pays, appelle la franchise lorsqu'il existe des malentendus ou des désaccords", plaide l'éditorialiste du quotidien catholique.
Jean-Emmanuel Ducoin enfonce le clou dans l'Humanité: "nous sommes invités à ménager notre langage - autrement dit à fermer nos gueules", s'indigne-t-il, assurant que "l'hypocrisie a assez duré". "La question ne concerne évidemment pas l'amitié avec nos voisins", écrit-t-il, "mais du rapport de forces, donc du devenir des citoyens de tout un continent enrôlés de force dans des politiques d'austérité qui conduisent à la catastrophe et pour lesquelles l'Allemagne a joué un rôle primordial."
"La violente charge du PS contre l'austérité européenne et surtout contre son symbole Angela Merkel résonne également comme une critique à peine voilée de la politique du gouvernement français", souligne Jean-Claude Souléry (La Dépêche du Midi). "Cette impertinence du PS avait de quoi provoquer la 'gross' colère du Premier ministre, qui, durant tout ce week-end, et fort du soutien de l'Élysée, s'est efforcé d'éteindre la polémique", s'amuse l'éditorialiste.
Alors que l'ampleur de la crise appelle des mesures urgentes, "le problème est qu'il faudra attendre les élections allemandes pour trancher, relève Christophe Lucet (Sud-Ouest). "C'est-à-dire six mois", au moins.
Dérapage ou débat légitime? La presse nationale et régionale fait écho au débat sur les relations franco-allemandes qui divise la gauche et a amené Jean-Marc Ayrault à réaffirmer "l'amitié franco-allemande". Jeudi, le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone avait envisagé une "confrontation" avec la ligne politique d'Angela Merkel -une position qu'il réaffirmée ce lundi.
"Il y a des lignes à ne pas franchir", s'étrangle Nicolas Barré dans les Echos. "Faute de parole élyséenne, il a fallu que ce soit Jean-Marc Ayrault qui... calme la logorrhée anti-Merkel, voire anti-allemande qui commençait à prospérer au sein d'un Parti socialiste livré à lui-même."
Le Figaro ne se prive pas non plus de tirer à boulets rouges sur les socialistes, traités "d'apprentis sorciers". "Rien n'est plus irresponsable que de faire d'Angela Merkel et de la politique européenne de l'Allemagne le bouc émissaire des difficultés qui s'accumulent sur notre pays", assène Pierre Rousselin. Et le quotidien de faire sa Une sur le "grand froid" entre les deux pays.
Etrangement, l'éditorial du quotidien conservateur trouve un écho dans Libération, pour qui "le PS dérape". "A quel jeu dangereux jouent les socialistes français, prêts à transformer Angela Merkel en bouc émissaire plutôt que de débattre de la politique de leur gouvernement?", s'interroge François Sergent. "On peut - on doit - pouvoir discuter des politiques de rigueur, mais il est démagogique d'en faire porter le chapeau à Berlin ou à Bruxelles", martèle-t-il.
"L'hypocrisie a assez duré"
Dans La Croix, Guillaume Goubert prend le contrepied en insistant sur le fait que la "relation pacifique patiemment construite" entre la France et l'Allemagne est à "préserver" mais "ne signifie pas s'interdire tout débat". "Une bonne relation, entre deux personnes comme entre deux pays, appelle la franchise lorsqu'il existe des malentendus ou des désaccords", plaide l'éditorialiste du quotidien catholique.
Jean-Emmanuel Ducoin enfonce le clou dans l'Humanité: "nous sommes invités à ménager notre langage - autrement dit à fermer nos gueules", s'indigne-t-il, assurant que "l'hypocrisie a assez duré". "La question ne concerne évidemment pas l'amitié avec nos voisins", écrit-t-il, "mais du rapport de forces, donc du devenir des citoyens de tout un continent enrôlés de force dans des politiques d'austérité qui conduisent à la catastrophe et pour lesquelles l'Allemagne a joué un rôle primordial."
"La violente charge du PS contre l'austérité européenne et surtout contre son symbole Angela Merkel résonne également comme une critique à peine voilée de la politique du gouvernement français", souligne Jean-Claude Souléry (La Dépêche du Midi). "Cette impertinence du PS avait de quoi provoquer la 'gross' colère du Premier ministre, qui, durant tout ce week-end, et fort du soutien de l'Élysée, s'est efforcé d'éteindre la polémique", s'amuse l'éditorialiste.
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Hollande et l'Allemagne: "Je ne suis pas le premier secrétaire du PS"
François Hollande a pris ses distances mercredi avec les critiques formulées par l'aile gauche du PS à l'égard de la chancelière allemande Angela Merkel.
"Le seul texte qui compte à mes yeux est le texte qui vient d'être adopté par le parti socialiste", lors de son conseil national mardi 30 avril, a déclaré François Hollande au cours d'une conférence de presse commune avec le président du conseil italien Enrico Letta, en visite à Paris.
Le conseil national du PS a adopté mardi un texte qui dans une première version communiquée à la presse fustigeait l'attitude égoïsme de l'Allemagne et émettait de sévères critiques vis à vis de la chancelière Angela Merkel.
Interrogé sur la "validation" qu'il aurait apportée à ces critiques, François Hollande a répondu qu'il n'était pas le premier secrétaire du parti socialiste. "Je regarde ce que fait ce parti", a-t-il concédé. "Ce texte n'a pas besoin pour faire prévaloir un point de vue de mettre en cause un leader en Europe ou un pays en particulier, surtout l'Allemagne".
"Le seul texte qui compte à mes yeux est le texte qui vient d'être adopté par le parti socialiste", lors de son conseil national mardi 30 avril, a déclaré François Hollande au cours d'une conférence de presse commune avec le président du conseil italien Enrico Letta, en visite à Paris.
Le conseil national du PS a adopté mardi un texte qui dans une première version communiquée à la presse fustigeait l'attitude égoïsme de l'Allemagne et émettait de sévères critiques vis à vis de la chancelière Angela Merkel.
Interrogé sur la "validation" qu'il aurait apportée à ces critiques, François Hollande a répondu qu'il n'était pas le premier secrétaire du parti socialiste. "Je regarde ce que fait ce parti", a-t-il concédé. "Ce texte n'a pas besoin pour faire prévaloir un point de vue de mettre en cause un leader en Europe ou un pays en particulier, surtout l'Allemagne".
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