Jean-Marie Le Pen a aussi possédé un compte en suisse

Le journal d’informations en ligne Mediapart, est revenu mercredi sur l'ouverture d'un compte en Suisse, à l'UBS en 1981, par Jean-Marie Le Pen. Le fondateur du FN a confirmé l'information tout en dénonçant "une opération fumigène" du site et une "resucée" d'articles anciens.



L’onde de choc de l’affaire Cahuzac continue à se propager à l’ensemble de la classe politique. Documents à l'appui, le journal d'information Mediapart revient dans une enquête publiée mercredi sur l'ouverture d’un compte en Suisse par Jean-Marie Le Pen, déjà évoquée dans le passé par le journal L’Evènement du jeudi.

Contacté par l'AFP, le président d'honneur du FN a dénoncé une "opération fumigène" pour le dénigrer de la part des "KGBistes de Mediapart". Il n'a pas démenti l'existence du compte ouvert à l'UBS en 1981, mais selon lui, il s'agissait d'un "emprunt" pour sa société de disques, la Serp. Pourquoi passer par une banque suisse? "Parce que les conditions étaient plus favorables que dans une autre banque", a répondu le fondateur du parti d'extrême droite.
Un embarrassant trésorier

Le site d’Edwy Plenel révèle également qu'un proche de Jean-Marie Le Pen, Jean-Pierre Mouchard, trésorier de son micro-parti Cotelec jusqu'en 1997, avait utilisé dans les années 1990 les services de plusieurs sociétés offshore : Overseas property services limited à Gibraltar, et la panaméenne Hadret al Raiss.

En 1988, Jean-Pierre Mouchard est devenu le trésorier de l’association Jean-Marie Le Pen, du nom de Cotelec (pour "cotisation électorale"). Le fondateur du FN se trouve ainsi "dans la même position que François Hollande et son trésorier de campagne, Jean-Jacques Augier", soulignent les enquêteurs de Mediapart.

Ces nouvelles révélations surviennent alors que le journal Le Monde avait déjà mis en lumière au moment du déclenchement de l’affaire Cahuzac le rôle du conseiller de Marine Le Pen, Philippe Péninque, dans l’ouverture en 1992 du compte suisse de Jérôme Cahuzac.