Hollande déclare la France responsable du Vél' d'Hiv
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Hollande déclare la France responsable du Vél' d'Hiv
François Hollande a affirmé dimanche que l'arrestation de milliers de Juifs lors de la rafle du Vélodrome d'Hiver (Vél' d'Hiv), les 16 et 17 juillet 1942 à Paris, était un «crime commis en France par la France». La commémoration officielle se déroulait à Paris, sur les lieux de l'enceinte sportive (aujourd'hui démolie) dans le XVe arrondissement de la capitale. Peu avant 10h, le chef de l'État a déposé une gerbe et s'est incliné devant une plaque commémorative. De très nombreux ministres ont assisté à la cérémonie.
«La vérité, c'est que la police française s'est chargée d'arrêter des milliers d'enfants et de familles. (...) La gendarmerie les a escortés jusqu'aux camps d'internement», a dit François Hollande.
«La reconnaissance de cette faute a été énoncée pour la première fois, avec lucidité et courage, par le président Jacques Chirac, le 16 juillet 1995», a souligné Hollande dans son discours, se démarquant ainsi de la position de François Mitterrand sur le sujet. Le premier président socialiste de la Ve République n'avait en effet jamais reconnu la responsabilité du pays dans cette rafle.
François Hollande a ajouté que ce crime «fut aussi un crime contre la France, une trahison de ses valeurs. Ces mêmes valeurs que la Résistance, la France libre, les Justes surent incarner dans l'honneur».
Vives critiques contre Mitterrand
Il y a 70 ans, 13.152 Juifs de Paris et sa banlieue furent arrêtés les 16 et 17 juillet 1942, la plupart d'entre eux parqués dans le Vélodrome d'Hiver avant d'être envoyés vers les camps de la mort nazis.
Aucun chef d'État de la Ve République ne souhaita reconnaître la responsabilité de la France, avant Jacques Chirac. François Mitterrand suscita de vives critiques en refusant de présenter des excuses au nom de la France, expliquant que la République n'était pas comptable des actes d'un autre régime.
L'ancien président socialiste avait occupé un poste subalterne dans l'administration de Vichy avant d'être résistant et fut surtout toute sa vie l'ami de René Bousquet, chef de la police de Vichy et organisateur de la rafle du Vél' d'Hiv. Mitterrand créa cependant une journée de commémoration nationale de la rafle en 1993. Jacques Chirac fut ensuite le premier président en 1995 à reconnaître la responsabilité du pays.
«Ces heures noires souillent à jamais notre histoire et sont une injure à notre passé et à nos traditions. Oui, la folie criminelle de l'occupant a été secondée par des Français, par l'État français. (...) La France, patrie des Lumières et des droits de l'homme, terre d'accueil et d'asile, la France, ce jour-là, accomplissait l'irréparable», avait-il déclaré à l'époque.
La France pourchassera l'antisémitisme
À l'occasion de la commémoration de la rafle du Vél' d'Hiv, François Hollande a affirmé que la République pourchasserait «avec la plus grande détermination» l'antisémitisme, qui n'est «pas une opinion mais une abjection». L'antisémitisme, «partout où il se déploie, doit être démasqué et puni. Toutes les idéologies d'exclusion, toutes les formes d'intolérance, tous les fanatismes, la xénophobie, qui tentent de développer la logique de la haine, trouveront la République sur leur chemin», a assuré le chef de l'État dans son discours.
«La vérité, c'est que la police française s'est chargée d'arrêter des milliers d'enfants et de familles. (...) La gendarmerie les a escortés jusqu'aux camps d'internement», a dit François Hollande.
«La reconnaissance de cette faute a été énoncée pour la première fois, avec lucidité et courage, par le président Jacques Chirac, le 16 juillet 1995», a souligné Hollande dans son discours, se démarquant ainsi de la position de François Mitterrand sur le sujet. Le premier président socialiste de la Ve République n'avait en effet jamais reconnu la responsabilité du pays dans cette rafle.
François Hollande a ajouté que ce crime «fut aussi un crime contre la France, une trahison de ses valeurs. Ces mêmes valeurs que la Résistance, la France libre, les Justes surent incarner dans l'honneur».
Vives critiques contre Mitterrand
Il y a 70 ans, 13.152 Juifs de Paris et sa banlieue furent arrêtés les 16 et 17 juillet 1942, la plupart d'entre eux parqués dans le Vélodrome d'Hiver avant d'être envoyés vers les camps de la mort nazis.
Aucun chef d'État de la Ve République ne souhaita reconnaître la responsabilité de la France, avant Jacques Chirac. François Mitterrand suscita de vives critiques en refusant de présenter des excuses au nom de la France, expliquant que la République n'était pas comptable des actes d'un autre régime.
L'ancien président socialiste avait occupé un poste subalterne dans l'administration de Vichy avant d'être résistant et fut surtout toute sa vie l'ami de René Bousquet, chef de la police de Vichy et organisateur de la rafle du Vél' d'Hiv. Mitterrand créa cependant une journée de commémoration nationale de la rafle en 1993. Jacques Chirac fut ensuite le premier président en 1995 à reconnaître la responsabilité du pays.
«Ces heures noires souillent à jamais notre histoire et sont une injure à notre passé et à nos traditions. Oui, la folie criminelle de l'occupant a été secondée par des Français, par l'État français. (...) La France, patrie des Lumières et des droits de l'homme, terre d'accueil et d'asile, la France, ce jour-là, accomplissait l'irréparable», avait-il déclaré à l'époque.
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