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14-juillet : les mises au point de Hollande

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14-juillet : les mises au point de Hollande Empty 14-juillet : les mises au point de Hollande

Message par tisiphoné Dim 15 Juil - 9:58

C'est l'habit de chef des Armées qu'a endossé hier François Hollande. Il a présidé son premier défilé militaire du 14-Juillet sur les Champs-Elysées, avant de s'adresser à la mi-journée aux Français pour réaffirmer le lien entre la Nation et son armée.

Le défilé 2012, qui s'inscrit dans la continuité, a mis à l'honneur les casques bleus servant dans le cadre des forces des Nations unies et les troupes rentrant d'opérations extérieures (Opex). Il a été ouvert par un bataillon français de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) et a été suivi de la tribune par 120 jeunes issus de 86 pays séjournant en France sur le thème des droits de l'Homme. Seule fausse note, un parachutiste qui effectuait un saut en clôture du défilé militaire s'est légèrement blessé à l'atterrissage place de la Concorde, devant la tribune présidentielle. Après l'intervention des premiers secours, François Hollande est allé prendre des nouvelles du militaire touché à la jambe droite (lire ci-dessous).

Un mois après un tweet qui avait fait polémique lors des législatives, la compagne de François Hollande, Valérie Trierweiler, a fait son retour sous les projecteurs en prenant place dans une tribune, distincte de celle du chef de l'État. François Hollande a suivi la parade militaire entouré des présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale, Jean-Pierre Bel et Claude Bartolone.

La fête nationale devait voir ensuite François Hollande renouer avec la tradition de l'entretien télévisé (lire ci-contre), délocalisé à l'hôtel de la Marine, place de la Concorde, pour ne pas donner l'impression d'être enfermé dans le palais présidentiel. Nicolas Sarkozy avait abandonné cet exercice, prisé par ses prédécesseurs Jacques Chirac et François Mitterrand.

Ensuite, le Président a déjeuné avec les familles des soldats tués en Afghanistan. Dans l'après-midi, les jardins de l'Élysée ont été ouverts au public sous un ciel maussade et instable. Mais il ne s'agissait pas de remettre au goût du jour la garden-party qu'avait déjà abandonnée Nicolas Sarkozy. Il n'y avait pas de petits fours offerts ni de personnalités invitées. Simplement le plaisir pour les Parisiens de flâner dans le parc de l'Élysée. Le Président y a pris un bain de foule pendant une vingtaine de minutes avec sa compagne avant de rallier Brest pour le 20e anniversaire de la fête maritime «Tonnerres de Brest».
Le Président : le «mensonge» de psa

Peu d'annonces, des explications sur le plan économique et social, et une clarification concernant les interférences vie privée-vie publique : telles sont les caractéristiques de l'intervention télévisée de François Hollande hier, sa première depuis son élection. Interrogé pendant près de trois-quarts d'heure par Claire Chazal et Laurent Delahousse à l'Hôtel de la Marine, place de la Concorde, le Président s'est montré alternativement grave et souriant, s'exprimant avec simplicité. Il s'est voulu volontariste et offensif sur le dossier PSA, dont il a accusé la direction de «mensonge», en promettant l'intervention de l'État. Il a réaffirmé que le plan de restructuration était «en l'état inacceptable» et devait être «renégocié». Et il s'est montré particulièrement virulent à l'égard de la direction du groupe, accusée de «mensonge» et d'avoir reporté l'annonce du plan à l'après-présidentielle. «Ce plan était déjà une rumeur il y a quelques mois, la direction de Peugeot a nié qu'elle était dans la réflexion de ce plan», a-t-il dit.
«Effort juste»

Alors que d'autres plans sociaux devraient intervenir dans les prochains mois, le chef de l'État a assuré que l'emploi et le «redressement productif» et industriel figuraient parmi ses priorités au même titre que la réduction de la dette. «Oui la première priorité c'est l'emploi. Tout doit être engagé pour que l'emploi soit le plus haut possible à la fin de mon quinquennat», a-t-il déclaré.

En dépit du gel des dépenses et des suppressions de postes dans certains ministères non prioritaires, Hollande a de nouveau récusé le terme de «rigueur», lui préférant ceux «d'effort juste». Les catégories les plus favorisées seront ainsi les plus sollicitées, et non les «classes moyennes». Il a affirmé qu'il n'écartait «aucune ressource» fiscale pour permettre à l'État de respecter son objectif de réduction du déficit, précisant notamment qu'il ne fallait pas considérer la CSG comme «seul instrument». «Une augmentation de la CSG est une question à l'étude parmi d'autres pistes», a-t-il tenu à souligner alors que cette éventualité fait de plus en plus son chemin depuis quelques jours. Hollande a redit son opposition à l'introduction dans la Constitution d'une «règle d'or» de retour à l'équilibre budgétaire». Il a précisé que cela se ferait «dans le cadre d'une loi organique».
Moralisation de la vie politique

Il a en outre annoncé la création d'une commission de moralisation de la vie politique qui sera présidée par Lionel Jospin et composée de personnalités de toutes les sensibilités politiques. Elle sera chargée de plancher sur le cumul des mandats (dossier qui fait grincer des dents au PS), le financement de la vie politique et les modes de scrutin. C'est la seule véritable annonce de cette intervention télévisée. Lionel Jospin sera d'ailleurs reçu par François Hollande aujourd'hui. Le Président a aussi justifié la nomination de son ami Jean-Pierre Jouyet à la tête de la Caisse des dépôts et consignations. «C'est le meilleur à cet endroit-là», a-t-il assuré à propos de son ancien condisciple de l'Ena. Il a également procédé à une mise au point sur les interférences de sa famille dans la vie publique (lire ci-dessous). Concernant la Syrie, il a indiqué qu'il avait dit au président russe Vladimir Poutine que «le pire» était «d'avoir une guerre civile en Syrie» et qu'il était temps de trouver «une solution politique» pour l'éviter. Amateur de football, Hollande a appelé les joueurs de l'équipe de France à faire preuve de «respect du maillot» : «Quand on porte le maillot, il faut aussi penser à ceux qui souffrent».
Valérie, Thomas : la mise au point

François Hollande savait que le chapitre vie privée-vie publique serait abordé lors de son interview. Après le fameux tweet de sa compagne Valérie Trierweiler et les confidences de son fils Thomas, il était très attendu sur le sujet. Il avait donc soigneusement préparé sa réponse. Il ne voulait pas s'étendre sur la question mais il tenait à apporter une clarification afin que sa gouvernance ne soit plus polluée par des interventions familiales publiques de nature à discréditer son autorité. En fait, la mise au point qu'il a formulée s'adressait tant aux Français qu'à son encombrante famille : «Je suis pour une claire distinction entre vie publique et privée, et donc je considère que les affaires privées se règlent en privé, et je l'ai dit à mes proches pour qu'ils acceptent scrupuleusement le respect de ce principe. Les Français sont, j'allais dire, comme moi, ils veulent que les choses soient claires, que l'État soit dirigé par celui qu'ils ont choisi et qu'il n'y ait aucune interférence.» Prié de dire si une telle affaire pouvait se reproduire, il a répondu : «Non». François Hollande a rejeté l'idée d'une modification du statut de la première dame, affirmant qu'il «existe depuis qu'il y a une élection au suffrage universel». «Valérie veut garder son métier, je le comprends. Elle sera présente à mes côtés quand le protocole l'exige», a-t-il expliqué, jugeant qu'il n'était «pas facile de prendre cette place». Depuis l'affaire du tweet, Valérie Trierweiler est restée silencieuse, refusant les nombreuses demandes d'interviewes pour lesquelles elle est sollicitée quotidiennement. Elle s'est montrée discrète également dans son rôle de Première dame. Hier, elle a réapparu lors du défilé militaire et sera aux côtés François Hollande tout au long de ce week-end lors de ses déplacements à Brest et en Avignon. Comme si les résolutions annoncées hier par son compagnon étaient déjà mises en application.
Un parachutiste se blesse à l'atterrissage

Comme tous les téléspectateurs ont pu le voir hier matin à la fin de la cérémonie, un parachutiste de l'équipe de France militaire qui sautait au-dessus des Champs-Elysées, s'est blessé au genou droit à l'atterrissage. Il a été opéré dans la soirée à l'hôpital militaire Percy de Clamart. L'accident est dû à des «turbulences», a expliqué le soldat blessé à François Hollande, venu prendre de ses nouvelles en descendant de la tribune officielle. «Désolé. Je suis passé derrière la dépression de mon camarade, il y avait beaucoup de turbulences», a expliqué le militaire au chef de l'État. «Soignez-le bien», a lancé François Hollande aux médecins et secouristes, sous l'œil des caméras. «J'espère que vous ne garderez pas un trop mauvais souvenir de cette cérémonie, moi j'en garde un excellent», a conclu le chef de l'État.
La fierté des parachutistes de Pamiers, dans le défilé

D'abord, ils ont répété durant une semaine sur la piste de l'aérodrome Les Pujols, à côté de Pamiers. Pour peaufiner les alignements, le port de tête, le balancé des bras, la cohésion. Puis ils se sont entraînés une semaine de plus à Satory, en banlieue parisienne, afin de régler la «chorégraphie d'ensemble», avec toutes les autres unités. Et hier matin, c'était donc le grand jour, pour le 1er Régiment de chasseurs parachutistes de Pamiers.

Réveil à 5 heures, arrivée à 7 heures, passage en revue par le commandant des troupes à pied puis par le président de la République accompagné du gouverneur militaire de Paris pour les 133 parachutistes appaméens… «et à 10 h 30, c'est parti !» raconte le colonel Antoine de Loustel, chef de corps du régiment qui a donc défilé en tête de ses chasseurs.

«Une belle émotion et une très grande fierté», résume-t-il avant de préciser, «on est fier d'être devant son régiment et fier de le présenter à la Nation, aux autorités politiques et militaires, aux Français, car on ressent le regard des Français sur nous, dans ces instants-là et il nous porte. Mais pour tous, c'est aussi l'émotion de passer devant le chef de l'État, le chef des Armées et de le saluer. Au début on rappelle aux hommes de lever la tête et de gonfler la poitrine mais ça leur vient tout seul, tant l'instant est fort.»

Le thème du défilé cette année ? C'était «le lien Armée-Nation, hier, aujourd'hui, demain». «Nous étions donc là pour témoigner d'aujourd'hui, des opérations extérieures, du maintien de la paix et de notre engagement en Afghanistan, en 2011», précise le chef de corps, rappelant le lourd bilan pour le régiment : «Puisque nous avons eu quatre morts, deux en juin et deux le 13 juillet 2011, il y a pratiquement un an jour pour jour, ce qui portait à cinq le nombre total de nos tués».

Des disparus qui auront accompagné les pas des parachutistes de Pamiers, hier matin et dont les familles étaient à l'honneur lors du déjeuner avec le gouverneur militaire de Paris qui a suivi le défilé. «Toutes nous ont dit leur émotion d'être là et leur fierté d'avoir vu défiler «leur» 1er RCP.» conclut le colonel de Loustal.
De de Gaulle à Hollande

De Gaulle > Premier défilé en uniforme. Tout juste élu, le premier Président de la Ve République célèbre le 14 juillet 1958 en uniforme de général et 14 000 hommes défilent sur les Champs Elysées, soit trois fois plus qu'hier, 14 juillet 2012.

Pompidou > Habit gaullien. C'est en habit de cérémonie que Georges Pompidou préside le 14-juillet. Pas encore de garden party ni de rendez-vous télévisé : très formel, il déjeune avec les ministres et les militaires à l'Elysée.

Giscard d'Estaing > Modernisation. C'est lui qui transforme le déjeuner en garden party et l'ouvre aux Français en invitant 700 couples en 1977. Mais il bouscule aussi le défilé qui fera notamment Bastille-République.

Mitterand > L'interview. Retour à la tradition mais innovation, aussi, pour François Mitterrand. Il fait revenir le défilésur les Champs Elysées et donne le premier entretien télévisé qui deviendra une tradition. Il soutiendra aussi le défilé de Jean-Paul Goude pour le bicentenaire.

Chirac > Pschitt. Jacques Chirac s'affiche avec les champions du monde de foot pour faire oublier la cohabitation, en 1998. Avant d'immortaliser les affaires dans lesquelles il est empêtré d'un inoubliable «pschitt»…

Sarkozy> Bachar al-Assad. Plus de grande interview pour Nicolas Sarkozy qui explose les dépenses de concerts en garden parties avant de supprimer cette réception dans les jardins. Et un 14 juillet 2008 qui marque les mémoires : le dictateur syrien Bachar al-Assad et Hosni Moubarak sont dans la tribune présidentielle pour le défilé des troupes.

Hollande > Retour à la normale. Un président ancien officier de réserve qui salue tout le monde, prend personnellement des nouvelles du parachutiste blessé… Un 14-Juillet normal, hier. La «nouveauté» ? Cela aura été le retour de l'interview, inaugurée autrefois par François Mitterrand, après le défilé.
Réactions

MARTIN MALVY (PS) > Le changement est engagé. «Appel à l'effort dans la justice, respect des partenaires sociaux et du bon fonctionnement des institutions, cap fixé pour le redressement du pays : François Hollande a démontré que le changement que les Français ont voulu est effectivement engagé.»

Jean-Michel Baylet (PRG) > Volontariste et réaliste. «François Hollande a été solennel et pédagogue. Il a expliqué l'effort juste qu'il demande aux Français en tenant un discours volontariste et réaliste pour donner une perspective de redressement à la France. Les Radicaux de gauche saluent l'engagement du chef de l'Etat pour combattre le chômage, réduire les déficits et redonner sa place en Europe à notre pays».

Jean-François Copé (UMP) > Esquive. «François Hollande a donné le sentiment d'être un cavalier qui refuse l'obstacle à chaque fois qu'il se présente devant lui. Ces atermoiements permanents et l'absence totale de ligne stratégique pour la compétitivité, pour l'emploi et pour l'industrie ne peuvent que contribuer à renforcer la crise. François Hollande a été élu en pratiquant l'esquive mais il ne pourra pas gouverner à reculons».

Marielle de sarnez (MoDem) > Apaisement. Elle a salué la volonté «d'apaisement et de réconciliation» de Hollande tout en estimant qu'il s'était davantage livré à «des déclarations d'intention» qu'à «la définition d'une politique».

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