Olivier Falorni, faux paria à l'Assemblée

Exclu du Parti socialiste pour avoir battu Ségolène Royal aux législatives, le dissident Olivier Falorni a reçu de nombreux signes d'attention et d'amitié de la part de ses collègues députés.

Olivier Falorni affiche un air radieux en sortant de l'Assemblée nationale. Des députés PS lui serrent la main. "Aux Quatre-Colonnes, des ministres m'ont claqué la bise", se vante le tout nouveau parlementaire. Ses ennemis lui avaient promis l'opprobre. C'est l'inverse.

Au Bourbon, le café d'en face, le patron le salue: "On s'occupe de vous, M. Falorni?" Le tombeur de Ségolène Royal en Charente-Maritime est devenu quelqu'un. Trois éditeurs l'ont contacté. Exclu du PS, il siège avec les radicaux de gauche, en plein centre de l'Hémicycle. "Quel pied de nez ! J'étais censé me retrouver seul, entre Marion Le Pen et Gilbert Collard."

Un sujet, toutefois, le chagrine: la violence des attaques contre Valérie Trierweiler, qui avait volé à son secours sur Twitter. A-t-il eu des nouvelles de François Hollande depuis sa victoire aux législatives? Long silence. "Je ne répondrai pas."

A la fin d'août, le vrai-faux paria du PS hésite à se rendre aux universités d'été de La Rochelle. "Après tout, je suis le député de la circonscription", glisse-t-il, provocateur. Le feuilleton continue.