Furiani : vingt ans après le drame, la douleur et toujours des questions
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Furiani : vingt ans après le drame, la douleur et toujours des questions
Vingt ans après, c'est toujours la même douleur. La même colère, aussi. Autour de Bastia, et au-delà dans toute la Corse, on a le sentiment que seuls les dix-huit morts et les deux mille blessés de la catastrophe du 5 mai 1992 ont payé le prix de l'inconscience et de l'avidité de quelques hommes.
Ce jour-là, quelques minutes avant le coup d'envoi d'une demi-finale de la Coupe de France qui devait opposer Bastia à Marseille, une tribune provisoire, supportant dix mille personnes et montée à la hâte les jours précédents, s'effondre dans un bruit sinistre. Des centaines de personnes sont prisonnières de l'amas de ferraille de dix-huit mètres de haut. Ces corps enchevêtrés, les scènes de panique, les joueurs des deux équipes tentant de porter secours depuis la pelouse, la valse des pompiers et des hélicoptères sont encore dans les mémoires de tous ceux qui étaient sur place ou ont vu les images en direct à la télévision.
Peu d'évolution
À l'issue du procès, en 1995, le public manifeste sa colère à l'énoncé de peines mesurées. Seul l'ingénieur qui a monté la structure est condamné à une peine de prison ferme (deux ans).
À ce procès, c'est la déposition de Jack Mervil, expert immédiatement désigné, qui permet de comprendre que cette tribune n'avait aucune chance de tenir. Il explique qu'entre les éléments verticaux de l'échafaudage, il aurait fallu une diagonale tous les deux mètres. « Lors du match contre Nancy, au tour précédent, ils avaient essayé 2,50 mètres et cela avait tenu. Là, ils ont essayé trois mètres : cela n'avait aucune chance de tenir... » Pourquoi une telle erreur ? « On nous a dit qu'ils n'avaient pas tout le matériel nécessaire sur l'île. La solution aurait donc été de monter un échafaudage moins haut, mais on aurait perdu des places... » Le pire, c'est que l'entrepreneur Pas-de-Calaisien avait alerté deux fois le ministère de l'Intérieur avant le drame sur l'insuffisance des moyens de contrôle. « Et aujourd'hui, la législation n'a quasiment pas évolué, malgré nos multiples insistances. Pour l'événementiel, une tribune ou un gradin à monter dans des délais restreints, on n'a toujours pas de règlement, ni d'organe de contrôle adapté. » •
Ce jour-là, quelques minutes avant le coup d'envoi d'une demi-finale de la Coupe de France qui devait opposer Bastia à Marseille, une tribune provisoire, supportant dix mille personnes et montée à la hâte les jours précédents, s'effondre dans un bruit sinistre. Des centaines de personnes sont prisonnières de l'amas de ferraille de dix-huit mètres de haut. Ces corps enchevêtrés, les scènes de panique, les joueurs des deux équipes tentant de porter secours depuis la pelouse, la valse des pompiers et des hélicoptères sont encore dans les mémoires de tous ceux qui étaient sur place ou ont vu les images en direct à la télévision.
Peu d'évolution
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