Rattrappés par la justice ... mais il a fallu du temps

Le dernier dictateur argentin 82 ans, président désigné de la junte militaire après la guerre des Malouines, Reynaldo Bignone, a été condamné mardi à 25 ans de prison pour plusieurs crimes contre l'humanité, dont des enlèvements et la torture de prisonniers politiques. Une maternité clandestine avait également été installée afin de voler les bébés des opposantes et de les remettre sous une autre identité à des membres du régime militaire.
Reynaldo Bignone était commandant en second de la base militaire de Campo de Mayo, centre de tortures tristement célèbre. Il a été reconnu coupable de 56 cas de tortures et enlèvements d'opposants. Reynaldo Bignone a été inculpé en 2003 mais son procès ne s'était ouvert qu'en novembre 2009.

Son successeur Raul Alfonsin, élu démocratiquement en 1983, avait signé une loi d'amnistie pour toutes les personnes impliquées dans des cas de disparitions et d'homicides d'opposants.

Jorge Rafael Videla dernier président dictateur encore en vie avec Reynaldo Bignone, condamné à perpétuité, il avait été gracié par Carlos Menen.
Il fait de nouveau l'objet de poursuites depuis que l'Argentine a annulé en 2003 les lois amnistiant les crimes commis par la dictature.

«Justice est enfin faite», s'est pour sa part félicitée Estela de Carlotto, présidente de l'association les mères de la Plaza de Mayo.«C'est une très belle journée pour tous les Argentins».


Le tribunal de Buenos Aires a également condamné six autres anciens cadres du régime militaire (1976-1983) à des peines allant de 17 à 25 ans de prison. Ces 7 hommes sont considérés comme les chefs du centre de détention clandestin des casernes du Campo de Mayo, où ont été incarcérés 4000 opposants, pour la plupart toujours portés disparus.

Si tous les dictateurs et tortionnaires pouvaient subir le même sort ... mais il a fallu du temps pour qu'une démocratie se mette en place et permette l'abrogation de lois d'amnistie qui leur aurait permis de finir leur vie dans leur lit en retraités pépère comme beaucoup d'autres.

Il faut toutefois signaler que c'est lui qui a mis fin à la dictature en convoquant les électeurs pour l'élection de son successeur Raul Alfonsin.

a cet age la,quel intérêt...

En général , les dictateurs meurent tranquillement dans leur lit.