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Crashs d'avion: pourquoi la vérité met du temps à éclater

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Crashs d'avion: pourquoi la vérité met du temps à éclater Empty Crashs d'avion: pourquoi la vérité met du temps à éclater

Message par tisiphoné Lun 28 Juil - 18:23

28.07.2014

ENQUETE - "Il est trop tôt pour connaître les raisons exactes du drame. On ne peut, pour l'heure, écarter aucune hypothèse." Voilà deux phrases que l'on entend régulièrement quand survient un accident d'avion. La triste actualité des derniers jours oblige à le rappeler: il faut généralement du temps pour savoir ce qui s'est réellement passé avant le crash d'un appareil.

Dans le cas du vol Rio-Paris qui s'est abîmé au large du Brésil en juin 2009, il avait fallu attendre plus de trois ans pour obtenir des résultats définitifs sur les circonstances exactes du crash du vol AF447. Ce n'est qu'en juillet 2012 que le rapport définitif du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) avait été rendu public. Faudra-t-il attendre aussi longtemps pour connaître la raison précise des accidents des vols AH5017 au Mali le 24 juillet et MH17 en Ukraine le 17 juillet? Sans doute pas. Mais dire que l'on saura la vérité dans les prochaines heures est également prématuré.

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Sur son site, le BEA est très clair: "Une grande enquête dure en moyenne deux ans, rarement moins, parfois beaucoup plus. Tant qu'elle n'est pas terminée, le BEA se refuse à spéculer sur des scénarios de l'accident qui n'apportent rien à la connaissance des causes et donc à la sécurité et ne peuvent qu'entretenir le désarroi des proches des victimes et de l'opinion publique."

Même position pour les enquêteurs néerlandais qui œuvrent sur le crash du vol de la Malaysia Airlines en Ukraine. "Nous préférons attendre d'avoir une idée plus complète de ce qui s'est passé plutôt que de publier des fragments d'information ici et là", a déclaré l'OVV le Bureau néerlandais en charge de l'enquête, alors que le gouvernement ukrainien affirme ce lundi que la cause de l'explosion est une "décompression liée à une forte explosion".

Le BEA a "bon espoir de connaître la vérité"

Dans le cas de l'avion d'Air Algérie, plusieurs spécialistes et même le ministre de l'Intérieur ont d'ores et déjà mis en cause la météo. "Nous pensons que cet avion s'est abîmé pour des raisons qui tenaient aux conditions météorologiques", a ainsi déclaré dès vendredi le Bernard Cazeneuve. "Une certitude est que la météo était mauvaise mais il est trop tôt pour livrer des certitudes", a affirmé ce lundi le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.

Le BEA se veut également prudent et demande du temps. "Les investigations peuvent durer plusieurs semaines voire plusieurs mois", explique Rémi Jouty, le directeur du BEA qui a été sollicité par le Mali, pays où a eu lieu le crash et qui -en vertu des règles internationales- mène l'enquête.

Celui-ci a néanmoins déclarer avoir "bon espoir de connaître la vérité". "Je suis optimiste. On fera tout pour savoir, j'ai bon espoir", a-t-il affirmé dimanche soir sur France 2.

Il s'appuie notamment sur la découverte rapide des deux boites noires de l'appareil. Alors qu'il avait fallu deux ans pour retrouver celles du vol Rio-Paris, l'analyse des enregistreurs de vol pour l'appareil d'Air Algérie vont pouvoir commencer très vite. Ils sont attendus en France dans les prochaines heures et une équipe du BEA est déjà prête au Bourget pour les exploiter. Il s'agit de l'enregistreur des paramètres de vol des 25 dernières heures de l'appareil ("assez facilement exploitable", selon le BEA) ainsi que l'enregistreur des deux dernières heures de conversations dans le cockpit qui est "nettement plus endommagé".

Dans les deux cas, le processus est le même: les six experts en charge de ce dossier vérifient d'abord "l'intégrité des mémoires contenant les données enregistrées" avant d'en faire une lecture et une sauvegarde. Ce n'est que dans un second temps que les données peuvent être décodées, retranscrites puis analysées. La durée de cette phase est bien évidemment fonction de l'état de préservation de ces boites noires. "Si les enregistreurs sont en bon état, cela peut être assez rapide, de l'ordre de quelques heures. S'ils sont en mauvais état, cela peut être plus compliqué et prendre plusieurs jours, voire plusieurs semaines", a précisé le directeur du BEA.

Confirmation du secrétaire d'Etat aux Transports: "l'analyse des boites noires prendra peut-être plusieurs semaines", a déclaré Frédéric Cuvillier.


En parallèle, et parce que les enregistreurs de vol ne sont pas l'unique source d'informations, une équipe du BEA a rejoint des gendarmes français sur place. Objectif: faire des constatations pour déterminer par exemple comment l'appareil s'est écrasé. "Ce que l'on sait pour le moment c'est que l'impact est d'une extrême violence donc l'appareil a touché le sol avec une très grande vitesse mais les observations ne permettent pas à ce stade d'affirmer qu'il est tombé le nez en premier ou à plat", explique Rémi Jouty.

En Ukraine, identifier l'origine du missile

En Ukraine aussi, où le vol MH17 s'est écrasé le 17 juillet, les boites ont rapidement été retrouvées. Alors que des enquêteurs néerlandais ont déjà extrait des données techniques, les enregistreurs ont été envoyés en Grande-Bretagne pour y être plus longuement analysés. "Leur analyse devrait permettre de déterminer si l’appareil a été abattu par un missile sol-air ou air-air. Un missile tiré du sol explose toujours à proximité de sa cible, tandis qu’un missile tiré en vol est guidé par infrarouge pour se loger dans le moteur de sa cible", explique au Figaro l'ancien pilote Gérard Feldzer.

Mais dans le cas du vol de la Malaysia Airlines, les boites noires ne contiennent sans doute pas la réponse à la question la plus fréquemment posée depuis le crash: qui a tiré le missile qui a abattu l'appareil? "Ce que nous ne saurons pas, c’est qui a tiré", confirme Gérard Feldzer.

Pour avoir la certitude que ce sont des militaires pro-russes qui sont à l'origine du crash (c'est aujourd'hui la piste privilégiée par l'Ukraine et les Chancelleries occidentales), des recoupements seront nécessaires, notamment sur les lieux du crash. Problème, il se situe dans une zone d'affrontements entre Ukrainiens et séparatistes et la bataille fait rage entre les deux camps. "Les terroristes sont-il en train de détruire des preuves du crime?" s'est interrogé sur son compte Twitter le ministre ukrainien des Affaires étrangères Pavlo Klimkine.

Ce conflit géopolitique complique sensiblement la tâche des policiers néerlandais et australiens qui veulent accéder au site pour mener une enquête indépendante. Après avoir renoncé à leur mission dimanche, ils ont été contraints de rebrousser une nouvelle fois chemin ce lundi après avoir entendu des explosions. Leur mission s'annonce toujours plus délicate.


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