Ullrich reconnaît s'être dopé

Ancien vainqueur du Tour de France, l'Allemand Jan Ullrich est pour la première fois passé aux aveux dans une interview à paraître lundi prochain.



S'il est évidemment tardif, l'aveu de Jan Ullrich a au moins le mérite de la transparence. Le coureur allemand admet dans une interview à paraître lundi prochain dans le magazine d'outre-Rhin Focus, qu'il a bien eu recours à l'usage de produits dopants pendant sa carrière. Seul Allemand vainqueur du Tour de France, c'était en 1997, l'ancien leader de la Deutsche-Telekom confirme qu'il a travaillé par le passé avec le sulfureux et contesté docteur Fuentes, récemment condamné à un an de prison dans le cadre de l'affaire Puerto. «Oui, j'ai profité de ses traitements par le passé.»
Comme tout repenti qui se respecte, Ullrich procède à un exercice de contrition propre aux anciens dopés du peloton. L'ex-vainqueur de la Vuelta 1999 explique ainsi désormais vouloir effacer de sa mémoire ce sombre passé et se tourner vers l'avenir. Admettant qu'à l'époque «presque tout le monde prenait des substancespour améliorer ses performances» et qu'il s'agissait en quelque sorte «de rétablir l'équilibre des chances entre chacun» (!), Ullrich affirme n'être «ni meilleur, ni pire qu'Armstrong (qui a lui aussi admis avoir eu recours au dopage). «Même s'il a été protégé pendant des années par telle ou telle institution, j'ai toujours su qu'il serait obligé d'avouer.» «Toutes les coureurs de l'époque doivent désormais vivre avec ce sentiment de triches, ces cassures en eux. Tous doivent faire face à cela», conclut le champion olympique sur route en 2000, qui selon l'ampleur de ses aveux à venir (non détaillés dans les éléments fournis pour l'heure par Focus), pourrait donc voir son palmarès amputé de bon nombre de ses lignes.