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Tollé après la mort d'un jeune militant de gauche

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Tollé après la mort d'un jeune militant de gauche Empty Tollé après la mort d'un jeune militant de gauche

Message par tisiphoné Ven 7 Juin - 13:53

La mort après une violente agression d'un jeune militant de gauche à Paris, attribuée par les autorités à une mouvance liée à l'extrême droite, a relancé jeudi le débat en cours sur l'interdiction des groupuscules ultranationalistes français.

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a annoncé lors des questions d'actualité au Sénat que les auteurs présumés de l'agression avaient été arrêtés.

Dans un premier temps, trois hommes et une femme âgés de 20 à 30 ans ont été arrêtés en début d'après-midi à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), a-t-on précisé de source policière. Trois autres l'ont été ultérieurement.

Clément Méric, un jeune étudiant de 19 ans à Sciences Po Paris et membre du syndicat Solidaire a succombé jeudi à l'hôpital à ses blessures à la suite d'une altercation mercredi avec des "skinheads" près de la gare Saint-Lazare à Paris.

"Ce jeune homme était un militant de gauche engagé et le groupe en question est d'une mouvance liée à l'extrême droite, cela semble évident", a déclaré le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, qui s'est rendu sur les lieux de l'agression.

"Un groupe d'extrême droite est au coeur de cet assassinat", a-t-il ajouté. Selon la police, les suspects gravitent autour des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), émanation du mouvement "Troisième Voie" de Serge Ayoub.

"La banalisation des mots, de la haine favorisent dans le débat public et sur internet le passage à l'acte. Nous devons tout faire pour éradiquer ces messages de haine et sanctionner, il ne peut pas y avoir de banalisation", a dit Manuel Valls.

Dénonçant un acte odieux, François Hollande a condamné avec "la plus grande fermeté" l'agression dans un communiqué.

A son arrivée à Tokyo pour une visite d'Etat, le chef de l'Etat a confirmé le "mobile politique" de l'agression.

"Il y a ce qui relève des individus. Ensuite il convient de voir si ces individus appartenaient à groupe, si c'était un groupe politique organisé, structuré. Si tel était le cas, si les conclusions allaient dans ce sens, alors il y aurait des mesures à prendre", a-t-il dit à Tokyo à la presse qui lui demandait si des groupes d'extrême droite devaient être dissous.

"TAILLER EN PIÈCES" LES GROUPES FASCISTES

Un rassemblement a eu lieu jeudi à midi devant Sciences Po Paris et un autre était prévu à 18h30 place Saint-Michel à Paris à l'appel du Parti de Gauche, du Parti communiste et de l'Unef, notamment.

De multiples élus et organisations de gauche l'appelant à prononcer la dissolution des groupes d'extrême droite mis en cause ces derniers mois, Jean-Marc Ayrault a rappelé au Sénat avoir demandé aux ministres de l'Intérieur et de la Justice d'étudier la question.

Il s'agit, a-t-il dit, "de tailler en pièces, en quelque sorte, de façon démocratique, sur la base du droit, ces mouvements d'inspiration fasciste et néo-nazie et qui font tort à la République".

Le leader des JNR Serge Ayoub, après avoir démenti dans un premier temps l'implication de son groupe, a accusé les militants d'extrême gauche d'être à l'origine de l'altercation.

"Ils ont été pris à partie par cinq militants d'extrême gauche qui leur ont promis de les massacrer à la sortie", a-t-il dit à la presse.

Le Front national a de son côté rejeté tout amalgame entre les agresseurs et le parti, sa présidente, Marine Le Pen, dénonçant un acte "épouvantable".

"Ces actes sont inadmissibles, le Front national n'a aucun rapport ni de près ni de loin avec cette agression", a-t-elle dit sur RTL.

Marine Le Pen n'a pas écarté la piste d'une dissolution des groupuscules d'extrême droite.

"S'il est démontré que ces groupements donnent des instructions de violence à leurs membres, alors oui effectivement la mesure peut être envisagée", a-t-elle dit.

Manuel Valls s'est pour sa part gardé d'établir un lien entre l'agression et les actions violentes menées par certains opposants au mariage homosexuel.

"Je me méfie des amalgames, j'en appelle au rassemblement et à la sérénité", a-t-il dit.

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Tollé après la mort d'un jeune militant de gauche Empty Mort de Clément: dissoudre les groupuscules d'extrême droite, fausse bonne idée?

Message par tisiphoné Sam 8 Juin - 18:14

Après la mort de Clément Méric, tué lors d'une bagarre
avec des skinheads, des responsables politiques réclament la
dissolution des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), un
groupe d'extrême-droite dont seraient proches les agresseurs. Mais cette
mesure est-elle efficace?


Les huit interpellations effectuées quelques heures après la mort de Clément Méric, tué lors d'une bagarre avec des skinheads en plein coeur de Paris, suffiront-elles à calmer l'émotion suscitée par ce drame? Les hommes politiques, de gauche comme de droite, réclament en plus la dissolution des groupuscules d'extrême droite dont la "seule expression est la violence", selon les mots de Jean-François Copé.

En ligne de mire: les Jeunesses nationalistes révolutionnaires. Malgré les dénégations de son leader, Serge Ayoub, alias Batskin - une contraction de batte de baseball et de skinhead -, les agresseurs de cet étudiant de Sciences Po, militant d'extrême gauche, seraient proches de ce mouvement.
Le ministère de l'Intérieur a indiqué au micro d'Europe 1
étudier la possibilité de mettre un terme au mouvement si l'enquête,
confiée 1er district de police judiciaire, confirme leur implication.
"En terme de communication politique, les autorités ont quasiment
l'obligation de faire quelque chose, au-delà de l'enquête formelle. Ce
fait divers est devenu un symbole", explique Erwan Lecoeur, sociologue spécialiste de l'extrême droite.

Dissoudre un groupe sans existence légale

L'article L 212 - 1 du code de sécurité intérieure
permet de dissoudre par le biais d'un décret les groupes "qui
présentent, par leur forme et leur organisation militaire, le caractère
de groupes de combat ou de milices privées" ou qui "provoquent à la
discrimination, à la haine ou à la violence". Y compris s'ils n'ont pas
d'existence légale puisque la loi précise qu'il peut s'agir
"d'associations ou de groupements de fait". Ce qui semble être le cas
des Jeunesses nationalistes révolutionnaires: interrogé par BFM TV, Serge Ayoub, assure que l'organisation n'a pas de statut.
Une
fois la décision prise, le ministère de l'Intérieur doit en aviser le
groupe qui a ensuite une dizaine de jours pour faire valoir ses
arguments. La décision finale revient au président de la République:
c'est lui qui signe le décret en conseil des ministres. L'organisation
peut cependant faire appel de cette décision devant le Conseil d'état.
"Ces groupuscules réémergent toujours sous une nouvelle forme"

Le dernier exemple de dissolution dans la mouvance de l'extrême droite date de 2002. Quelques semaines après la tentative d'attentat de Maxime Brunerie contre Jacques Chirac,
son mouvement, Unité radicale, a été prohibé. Mais uniquement dans les
faits. La loi interdit leur reconstitution mais "ces groupuscules
réémergent toujours sous une nouvelle forme, un nouveau nom", explique
Sylvain Crépon, sociologue spécialiste de l'extrême droite. La
dissolution ne change pas pas les idées et l'engagement de ses membres.
Dans le cas d'Unité nationale, par exemple, ses leaders ont créé la
mouvance identitaire. "Ils ont été très malins. Pour contourner
l'interdiction de se recréer, ils mis en place une sorte de nébuleuse
constituée de plusieurs groupes comme le Bloc identitaire ou les
Jeunesses identitaires", poursuit-il.

<blockquote>
La simple dissolution ne peut suffire à régler le problème

</blockquote>
La dissolution de ce type de groupuscules a-t-elle alors un
autre intérêt que l'affichage politique? Incontestablement, selon Erwan
Lecoeur: "Il s'agit d'un outillage policier et juridique important.
Cette mesure s'accompagne systématiquement d'un contrôle accru de ses
membres. Depuis quelques années, la DCRI privilégie la surveillance des
groupes islamistes au détriment de ceux d'extrême droite. Cela leur
permet donc de réinvestir ces réseaux."
Un point de vue que
nuance Sylvain Crépon. "Lorsqu'un groupe est constitué, la police n'a
aucun mal à le surveiller, voire à l'infiltrer. S'ils ne se reforment
pas immédiatement, les membres disparaissent dans la nature", selon le
sociologue.
Quelle sera la décision du gouvernement? Pour
l'heure, Matignon préfère prendre son temps et laisser l'émotion
retomber. "La simple dissolution ne peut suffire à régler le problème, a
déclaré sur i>Télé, Najat Vallaud-Belkacem,
porte-parole du gouvernement. La question qu'on doit se poser
collectivement - cela vaut pour les responsables politiques comme pour
les médias - c'est notre part de responsabilité dans la façon dont ce
type de discours de haine - et donc de passage à l'acte derrière de la
part d'un certain nombre d'esprits influençables - prospère dans notre
société". Une manière de botter en touche?

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