Nicolas Sarkozy sort l'arme de l'ultimatum
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Nicolas Sarkozy sort l'arme de l'ultimatum
Acculé dans les sondages, il veut séduire l'électorat eurosceptique...
Après le temps des référendums, voici venu celui des ultimatums. Dimanche, pour son méga-meeting de Villepinte (Seine-Saint-Denis), perçu comme celui de la dernière chance, Nicolas Sarkozy a choisi de s’adresser aux préoccupations des eurosceptiques. Quitte à engager un bras de fer avec ses partenaires européens, mis au pied du mur. «On ne peut pas laisser la gestion des flux migratoires entre les seules mains des technocrates et des tribunaux», conspue le président-candidat qui veut la mise en place d’un «gouvernement politique de Schengen» sur le modèle de celui de la zone euro.
Haro sur le libre-échange
Ceci permettrait, assure-t-il, une «convergence renforcée en matière de droits des étrangers et de droit d’asile». Mais, menace-t-il, «si je devais constater que dans les douze mois qui viennent, il n’y avait aucun progrès sérieux, alors la France suspendrait sa participation aux accords de Schengen». C’est-à-dire qu’elle pourrait rétablir ses contrôles aux frontières.
Même raisonnement sur le libre-échange (lire encadré). «Nicolas Sarkozy dit “oui” à la France du “non” à l’Europe, se réjouit Guillaume Peltier, l’un des stratèges de l’UMP. Assurant qu’aucun sondage n’a été effectué en amont de Villepinte, il glisse : «On sait que les eurosceptiques sont davantage séduits par Le Pen et Mélenchon. Et surtout par l’abstentionnisme. Mais là, Nicolas Sarkozy a gagné des points».
«Il n’y a pas photo avec François Hollande»
Et d’insister :«Il n’y a pas photo avec François Hollande». C’est l’autre explication de la mise en avant de l’Europe à ce moment crucial de la campagne : imposer Nicolas Sarkozy comme celui qui porte une voix forte, presque gaullienne. Pour la députée Valérie Rosso-Debord, «d’autres nations, comme la Pologne, n’osent pas dire ce que Nicolas Sarkozy dit tout haut». Après le meeting, le candidat est parti assister au match de rugby... opposant la France à l’Angleterre.
Alexandre Sulzer
Sarkozy souhaite que ce soit les politiques, et non la Commission européenne, qui définissent les objectifs de négociations commerciales. Et ce, afin d’imposer la réciprocité entre les différents marchés. Sinon, la France appliquera unilatéralement cette règle dans un an. Il veut institutionnaliser la «préférence communautaire» en réservant les marchés publics de l’UE aux entreprises locales, sur le modèle américain, et demande à Bruxelles de taxer les bénéfices des entreprises européennes réalisés hors d’Europe. Une mesure que la France appliquera, elle, «en attendant».
Après le temps des référendums, voici venu celui des ultimatums. Dimanche, pour son méga-meeting de Villepinte (Seine-Saint-Denis), perçu comme celui de la dernière chance, Nicolas Sarkozy a choisi de s’adresser aux préoccupations des eurosceptiques. Quitte à engager un bras de fer avec ses partenaires européens, mis au pied du mur. «On ne peut pas laisser la gestion des flux migratoires entre les seules mains des technocrates et des tribunaux», conspue le président-candidat qui veut la mise en place d’un «gouvernement politique de Schengen» sur le modèle de celui de la zone euro.
Haro sur le libre-échange
Ceci permettrait, assure-t-il, une «convergence renforcée en matière de droits des étrangers et de droit d’asile». Mais, menace-t-il, «si je devais constater que dans les douze mois qui viennent, il n’y avait aucun progrès sérieux, alors la France suspendrait sa participation aux accords de Schengen». C’est-à-dire qu’elle pourrait rétablir ses contrôles aux frontières.
Même raisonnement sur le libre-échange (lire encadré). «Nicolas Sarkozy dit “oui” à la France du “non” à l’Europe, se réjouit Guillaume Peltier, l’un des stratèges de l’UMP. Assurant qu’aucun sondage n’a été effectué en amont de Villepinte, il glisse : «On sait que les eurosceptiques sont davantage séduits par Le Pen et Mélenchon. Et surtout par l’abstentionnisme. Mais là, Nicolas Sarkozy a gagné des points».
«Il n’y a pas photo avec François Hollande»
Et d’insister :«Il n’y a pas photo avec François Hollande». C’est l’autre explication de la mise en avant de l’Europe à ce moment crucial de la campagne : imposer Nicolas Sarkozy comme celui qui porte une voix forte, presque gaullienne. Pour la députée Valérie Rosso-Debord, «d’autres nations, comme la Pologne, n’osent pas dire ce que Nicolas Sarkozy dit tout haut». Après le meeting, le candidat est parti assister au match de rugby... opposant la France à l’Angleterre.
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