Aurait-on pu stopper plus tôt le scandale des prothèses PIP?
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Aurait-on pu stopper plus tôt le scandale des prothèses PIP?
Dix ans se sont écoulés entre la première alerte et le retrait des prothèses PIP du marché français. Pourquoi les autorités françaises n'ont-elles pas réagi avant?
Alors que les plaintes contre PIP s'accumulent, les victimes s'interrogent pour savoir si le scandale des prothèses défectueuses aurait pû être évité. Ou tout du moins être détecté plus tôt. Certains signaux laissaient, en effet, présager des manquements importants aux règles sanitaires élémentaires.
Une première alerte dès les années 2000
Le premier signe inquiétant est venu dès l'an 2000 des Etats-Unis. A la suite de plusieurs plaintes, la FDA, l'agence de contrôle des médicaments américaine, envoie un inspecteur visiter l'usine PIP de la Seyne-sur-Mer. Son verdict est sans appel. Selon lui, les implants mammaires sont "frelatés". Il note onze "violations dans les méthodes utilisées, les locaux et les installations qui ne sont pas conformes aux pratiques de production de référence". Parmi elles, la FDA cite "l'incapacité à établir et à maintenir des procédures de vérification" de la conformité des prothèses aux objectifs de qualité. Le directeur de PIP, Jean-Claude Mas, est informé de ces conclusions et les prothèses produites par l'entreprise PIP sont interdites sur marché américain... mais toujours commercialisées dans le reste du monde. L'Afssaps, l'Agence française de l'agence de sécurité sanitaire, assure aujourd'hui ne pas avoir été au courant des conclusions de son homologue américain.
Une condamnation en 2007 en Grande-Bretagne
La seconde alerte provient de Grande-Bretagne. En 2007, une centaine de Britanniques portent plainte contre l'entreprise d'implants mammaires pour "prothèses défectueuses (fuite de gel de silicone)". L'entreprise est condamnée à verser 1,4 million d'euros. Interrogée par Le Parisien à ce sujet, l'Afssaps a une nouvelle fois assuré ne pas avoir été informée de ce jugement.
Le contrôle qualité défectueux
Le contrôle qualité est également au coeur de la polémique. Un organisme allemand, TÜV Rheinland, était en effet chargé de certifier les implants commercialisés. L'audit avait lieu tous les ans et se faisait sur "un référentiel documentaires", assortie d'une visite du site afin d'interroger l'un des responsables de l'entreprise sur ses méthodes de travail. Rien d'important n'a jamais été signalé. Il faudra attendre une inspection de l'Agence française de l'agence de sécurité sanitaire en 2010 pour que la commercialisation des ces prothèses soient interdites.
"Les experts du TÜV Rheinland ont été trompés manifestement en totalité et constamment par l'entreprise PIP, au détriment des femmes concernées", a déclaré l'entreprise allemande. L'avocat de quatre porteuses d'implants mammaires défectueux, Me Laurent Gaudon, a cependant déjà annoncé qu'il porterait plainte contre l'organisme allemand.
Alors que les plaintes contre PIP s'accumulent, les victimes s'interrogent pour savoir si le scandale des prothèses défectueuses aurait pû être évité. Ou tout du moins être détecté plus tôt. Certains signaux laissaient, en effet, présager des manquements importants aux règles sanitaires élémentaires.
Une première alerte dès les années 2000
Le premier signe inquiétant est venu dès l'an 2000 des Etats-Unis. A la suite de plusieurs plaintes, la FDA, l'agence de contrôle des médicaments américaine, envoie un inspecteur visiter l'usine PIP de la Seyne-sur-Mer. Son verdict est sans appel. Selon lui, les implants mammaires sont "frelatés". Il note onze "violations dans les méthodes utilisées, les locaux et les installations qui ne sont pas conformes aux pratiques de production de référence". Parmi elles, la FDA cite "l'incapacité à établir et à maintenir des procédures de vérification" de la conformité des prothèses aux objectifs de qualité. Le directeur de PIP, Jean-Claude Mas, est informé de ces conclusions et les prothèses produites par l'entreprise PIP sont interdites sur marché américain... mais toujours commercialisées dans le reste du monde. L'Afssaps, l'Agence française de l'agence de sécurité sanitaire, assure aujourd'hui ne pas avoir été au courant des conclusions de son homologue américain.
Une condamnation en 2007 en Grande-Bretagne
La seconde alerte provient de Grande-Bretagne. En 2007, une centaine de Britanniques portent plainte contre l'entreprise d'implants mammaires pour "prothèses défectueuses (fuite de gel de silicone)". L'entreprise est condamnée à verser 1,4 million d'euros. Interrogée par Le Parisien à ce sujet, l'Afssaps a une nouvelle fois assuré ne pas avoir été informée de ce jugement.
Le contrôle qualité défectueux
Le contrôle qualité est également au coeur de la polémique. Un organisme allemand, TÜV Rheinland, était en effet chargé de certifier les implants commercialisés. L'audit avait lieu tous les ans et se faisait sur "un référentiel documentaires", assortie d'une visite du site afin d'interroger l'un des responsables de l'entreprise sur ses méthodes de travail. Rien d'important n'a jamais été signalé. Il faudra attendre une inspection de l'Agence française de l'agence de sécurité sanitaire en 2010 pour que la commercialisation des ces prothèses soient interdites.
"Les experts du TÜV Rheinland ont été trompés manifestement en totalité et constamment par l'entreprise PIP, au détriment des femmes concernées", a déclaré l'entreprise allemande. L'avocat de quatre porteuses d'implants mammaires défectueux, Me Laurent Gaudon, a cependant déjà annoncé qu'il porterait plainte contre l'organisme allemand.
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