Téléthon, la fin d'un monopole ?

Lancé il y a vingt-quatre ans, dans le but d’aider une recherche inexistante des maladies délaissées par tous, le Téléthon est régulièrement remis en question. L’an dernier, l’attaque est venue de l’homme d’affaires et président du Sidaction, Pierre Bergé, qui avait accusé le Téléthon de « parasiter la générosité des Français ». La dernière flèche contre l’existence de l’émission provient d’une information du Figaro, affirmant que France Télévisions envisageait de ne pas reconduire l’émission l’an prochain. Selon le Figaro, le nouveau PDG du groupe public, Rémy Pflimlin, aurait indiqué à la présidente de l’Association française contre les myopathies (AFM), Laurence Tiennot-Herment, « qu’en l’état actuel des choses il ne pouvait renouveler la convention triennale liant l’AFM à France Télévisions ». La polémique lancée par Pierre Bergé, qui avait critiqué la gestion des fonds par l’AFM, continuerait-elle à toucher le Téléthon ? Un rapport avait été demandé par le premier ministre François Fillon, au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA),sur l’accès des associations aux médias. Dans ce rapport, qui devrait être remis vers la mi-novembre il y a, semble-t-il, des pistes susceptibles d’inquiéter les responsables du Téléthon. Notamment la mutualisation des dons et la fin de l’exclusivité d’une cause.

La riposte du groupe public de télévision a été très rapide. La direction de France Télévisions a fait savoir qu’elle « réfléchissait à une nouvelle formule pour cette opération annuelle » du Téléthon. Et qu’elle n’avait « nulle volonté de mettre un terme à cette opération caritative dont elle veut rester partenaire ». Le contrat entre France Télévisions et l’AFM, renouvelé tous les trois ans, arrive à terme le 31 décembre prochain.