violences policières : des adolescents portent plainte
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violences policières : des adolescents portent plainte
18.12.2015
Dix-huit jeunes du 12e arrondissement dénoncent des "violences volontaires aggravées" et une "agression sexuelle aggravée", selon "Le Monde". Une enquête est ouverte.
« Doigts dans les fesses », abus d'autorité, insultes en rafales... Jeudi 17 décembre, dix-huit adolescents, garçons et filles, du 12e arrondissement de Paris ont porté plainte contre des policiers, rapporte Le Monde. Ces jeunes ont déposé une plainte contre X pour des faits de « violences volontaires aggravées », « agression sexuelle aggravée », « discrimination », « abus d'autorité »... Une enquête préliminaire est ouverte et l'IGPN, « la police des polices », a été saisie.
Même s'ils ont porté plainte contre X, les adolescents connaissent leurs agresseurs, qu'ils surnomment « les Tigres », en référence à l'insigne que portent les policiers de la BSQ, la brigade de soutien de quartier, sur leur uniforme. Selon Mediapart, onze policiers seraient impliqués, bien connus des jeunes qui connaissent les noms de certains d'entre eux. Si la plupart des violences ont eu lieu en pleine rue, au pied des immeubles, certaines se seraient aussi déroulées au commissariat. Effrayés par la possibilité de représailles, les jeunes ont attendu longtemps avant d'oser porter plainte, soutenus par leurs éducateurs.
« Sales Noirs », « bande de chiens »
« Les vérifs, c'est une fois par jour », raconte l'un des jeunes, Yassine, au Monde. Lors de ces contrôles, les insultes sont systématiques : « sales Noirs », « bande de chiens », « singes », « Libanais de merde »..., tout y passe. Bien souvent les « vérifs » débouchent sur des « palpations de sécurité » traumatisantes, comme le raconte l'une des premières victimes Jérémy. « Un soir de ramadan » de 2013, en rentrant chez lui, il est interpellé par deux policiers avec un copain. Les forces de l'ordre procèdent alors à une palpation et leur mettent « des doigts dans les fesses ».
« Les politiques se sont engagés à lutter contre la discrimination raciale et sociale. Rien n'a été fait. Nous sommes aujourd'hui obligés d'aller en justice pour faire respecter leurs droits », a déploré leur avocat Slim Ben Achour, qui assure la défense des jeunes avec Félix de Belloy. En juin, ils avaient obtenu, pour la première fois, la condamnation de l'État pour « faute lourde » après une série de contrôles d'identité au faciès injustifiés.
Le groupe Communiste et Front de gauche a réagi et dénoncé des faits « inadmissibles ». « La justice saisie par les jeunes et leur famille dira où est la vérité, mais la concordance des témoignages, la réitération des faits nécessitent une réaction des autorités chargées de la police à Paris pour mener une enquête interne », a réclamé le président du groupe Communiste-Font de gauche au Conseil de Paris, Nicolas Bonnet Oulaldj.
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