Cour des Comptes : Didier Migaud passe du show aux conseils d’ami
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Cour des Comptes : Didier Migaud passe du show aux conseils d’ami
12.02.2015
PETITS CALCULS - Chaque semaine, Nicolas Prissette, journaliste au service politique du JDD, décrypte les politiques économiques et sociales. Cette semaine, il décrypte le rapport de la Cour des Comptes.
Il dose ses coups. Il ne parle plus d’"urgence" à réduire les déficits de la France, à tenir les dépenses publiques. Il calcule encore davantage ses mots. Didier Migaud, premier président de la Cour des comptes, pointe certes sans relâche les manquements des gouvernants, élus et hauts fonctionnaires à leurs responsabilités. C’est sa mission. Il l’a effectuée aujourd’hui, publiant le traditionnel rapport annuel de l’institution. Mais son verbe s’est adapté. A d’autres urgences politiques, à la France post-attentats et au chômage en hausse.
Moins de chocs, davantage de conseils
L’ancien député PS, nommé sous Nicolas Sarkozy, a progressivement changé le ton de la rue Cambon. Ses prédécesseurs, Philippe Séguin, François Logerot ou Pierre Joxe, avaient popularisé le travail des magistrats en livrant à l’opinion des cas consternants de dépenses inutiles. C’était le temps de l’émotion. On dénonçait la gabegie, les pharaons locaux, les passe-droits… Sans que l’Etat n’en tire nécessairement les conclusions ni n’impose de sanctions. Au risque du "tous pourris", donc.La récession de 2008-2009, la crise de l’euro et la montée des populismes ont conduit la Cour à davantage de finesse. Moins de chocs, davantage de conseils.
L’alarmisme n’est plus de mise, sachant que la logique des économies s’est imposée à de nombreux endroits, même si beaucoup reste à faire au sein de l’Etat, de la Sécurité sociale et des collectivités locales. L’institution promeut donc le bon service public, économe, par opposition au mauvais, dispendieux. "La période que nous vivons oblige les services et les agents publics à l’exemplarité et à l’efficacité", a souligné Didier Migaud le 15 janvier, après les attentats, lors de l’audience de rentrée de la Cour.
Il ne faut pas y voir de laxisme : la méconnue Cour de discipline budgétaire et financière, qui punit les infractions des agents publics, enregistre une hausse du nombre de saisines (22 en 2014 contre 11 en 2013) et compte 43 affaires en stock. Et puisque les comptes de la France restent sous surveillance, c’est à Bruxelles – avec un autre socialiste, Pierre Moscovici - de prendre ses responsabilités.
PETITS CALCULS - Chaque semaine, Nicolas Prissette, journaliste au service politique du JDD, décrypte les politiques économiques et sociales. Cette semaine, il décrypte le rapport de la Cour des Comptes.
Il dose ses coups. Il ne parle plus d’"urgence" à réduire les déficits de la France, à tenir les dépenses publiques. Il calcule encore davantage ses mots. Didier Migaud, premier président de la Cour des comptes, pointe certes sans relâche les manquements des gouvernants, élus et hauts fonctionnaires à leurs responsabilités. C’est sa mission. Il l’a effectuée aujourd’hui, publiant le traditionnel rapport annuel de l’institution. Mais son verbe s’est adapté. A d’autres urgences politiques, à la France post-attentats et au chômage en hausse.
Moins de chocs, davantage de conseils
L’ancien député PS, nommé sous Nicolas Sarkozy, a progressivement changé le ton de la rue Cambon. Ses prédécesseurs, Philippe Séguin, François Logerot ou Pierre Joxe, avaient popularisé le travail des magistrats en livrant à l’opinion des cas consternants de dépenses inutiles. C’était le temps de l’émotion. On dénonçait la gabegie, les pharaons locaux, les passe-droits… Sans que l’Etat n’en tire nécessairement les conclusions ni n’impose de sanctions. Au risque du "tous pourris", donc.La récession de 2008-2009, la crise de l’euro et la montée des populismes ont conduit la Cour à davantage de finesse. Moins de chocs, davantage de conseils.
L’alarmisme n’est plus de mise, sachant que la logique des économies s’est imposée à de nombreux endroits, même si beaucoup reste à faire au sein de l’Etat, de la Sécurité sociale et des collectivités locales. L’institution promeut donc le bon service public, économe, par opposition au mauvais, dispendieux. "La période que nous vivons oblige les services et les agents publics à l’exemplarité et à l’efficacité", a souligné Didier Migaud le 15 janvier, après les attentats, lors de l’audience de rentrée de la Cour.
Il ne faut pas y voir de laxisme : la méconnue Cour de discipline budgétaire et financière, qui punit les infractions des agents publics, enregistre une hausse du nombre de saisines (22 en 2014 contre 11 en 2013) et compte 43 affaires en stock. Et puisque les comptes de la France restent sous surveillance, c’est à Bruxelles – avec un autre socialiste, Pierre Moscovici - de prendre ses responsabilités.
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