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Sciences Po: le rapport accablant de la Cour des Comptes bouleverse la succession de Descoings

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Sciences Po: le rapport accablant de la Cour des Comptes bouleverse la succession de Descoings Empty Sciences Po: le rapport accablant de la Cour des Comptes bouleverse la succession de Descoings

Message par tisiphoné Lun 8 Oct - 13:35

Gabegie financière, absence de contrôle de l'Etat, emprunts dangereux: le rapport de la Cour des Comptes sur la gestion de Sciences Po, que "Le Monde" s'est procuré, est une condamnation sans appel des années "Descoings", six mois après la mort du très médiatique patron de la rue Saint Guillaume, le 3 avril 2012 à New York. "La politique de développement de Sciences Po n'a pu être mise en oeuvre qu'au prix d'une fuite en avant financière et d'une gestion peu scrupuleuse des deniers publics", relève ainsi la Cour.

Dans ce rapport de 210 pages, établi entre septembre et juin, la Cour appelle l'institut à se réformer sans délai. Selon le journal, la juridiction financière envisagerait de saisir la ministre de l'Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, du "cas Sciences Po", dès cette semaine.

Ce document à charge intervient dans le contexte de la crise de gouvernance sans précédent que traverse aujourd'hui l'IEP. Les deux dirigeants de l'Institut, Jean-Claude Casanova et Michel Pébereau, respectivement président de la FNSP (fondation nationale des sciences politiques) et président du conseil de direction de l'IEP, ont lancé dès l'été une procédure de recrutement, dont l'opacité a été critiquée à plusieurs reprises, notamment au sein de l'institut.

Une course contre la montre

En coulisses, c'est une course contre la montre qui se joue: Jean-Claude Casanova et Michel Pébereau souhaitaient accélerer la procédure de nomination, pour garder les mains libres, avant la sortie du rapport de la Cour, prévue initialement en novembre. Cette attitude avait même conduit la ministre Geneviève Fioraso à demander aux dirigeanstd e Sciences Po de geler la procédure de nomination jusqu'à la remise du rapport définitif de la Cour.

Selon de bons connaisseurs du dossier, un "mauvais" rapport de la Cour aurait écarté d'emblée la candidature d'Hervé Crès, ex directeur adjoint de l'Institut, donc impliqué dans les dérives financières pointées par la Cour. La fuite de ce rapport pourrait être une bonne nouvelle pour son challenger, Jean-Michel Blanquer, actuel directeur général de l'enseignement scolaire au ministère de l'Education nationale. Spécialiste de l'Amérique latine, ancien recteur, Jean-Michel Blanquer pourtant marqué à droite a su faire sa place aux côtés de Vincent Peillon, le numéro trois du gouvernement.

Des primes exorbitantes et des emprunts dangereux

Le rapport de la Cour s'attarde notamment sur les primes des dirigeants de l'IEP. "Entre 2005 et 2011, la rémunération annuelle brute du patron de l'Institut d'études politiques (IEP) a crû de 60,4 %. Elle a culminé à 537 246,75 euros en 2010, "tombant" à 505 806,29 l'année suivante. "A titre de comparaison, la rémunération annuelle brute du président d'un autre grand établissement universitaire était de 160095,61 euros en 2011", note Le Monde.

"Jean-Claude Casanova, le président de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP, qui gère l'IEP) a vu sa prime passer de 16500 euros en 2007 à 36000 en 2010 et 2011 (contre 9375,72 pour son prédécesseur)", relève encore le journal.

Sciences Po, dont l'un des dirigeants est l'ancien président de la BNP Paribas, a par ailleurs "contracté quatre prêts entre 2005 et 2010", relève encore le journal. "L'un d'eux est classé 'spéculatif et dangereux' par la Cour, qui demande désormais à la fondation de solliciter l'aval de Bercy.

La complaisance de l’État

Mais le plus préoccupant dans ce rapport reste la complaisance de l'Etat. La subvention du ministère de l'enseignement supérieur a progressé de 33,3% en cinq ans ( de 47,7 millions d'euros en 2005 à 63,3 millions en 2010). Or, "l'absence de tout contrôle exercé par l'Etat, pourtant principal financeur de la fondation, apparaît particulièrement fautive", pointe encore la rue Cambon.
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