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coup de filet anti-djihad à Lunel

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coup de filet anti-djihad à Lunel Empty coup de filet anti-djihad à Lunel

Message par tisiphoné Mar 27 Jan - 19:11

27.01.2015

Les habitants de cette petite ville de l'Hérault sont épuisés d'être constamment associés au djihad.


Ouf. L'arrestation ce mardi de cinq djihadistes à Lunel (Hérault), soupçonnés d'être à l'origine d'une filière d'endoctrinement et recrutement pour la Syrie, est un soulagement pour la commune. «C'est ce que nous attendions», a réagi le maire divers droite de la ville, Claude Arnaud. Il y a quelques semaines, l'élu criait sa détresse auprès du Figaro, s'estimant «dépassé» par les départs en Syrie pour le djihad d'une vingtaine de jeunes de la ville. «Jusqu'à présent, nous avions plus de questions que de réponses. Maintenant, nous allons avoir des débuts de réponses», se réjouit également Philippe Moissonnier, conseiller municipal socialiste de la ville.

Coincée entre Montpellier et Nîmes, Lunel avait plutôt l'habitude de faire figure d'éternelle oubliée. Depuis quelques mois, la petite ville d'environ 20.000 habitants ne cesse pourtant de faire parler d'elle, à cause des nombreux départs de jeunes Lunellois pour la Syrie. Ils sont une vingtaine en tout à avoir rejoint les rangs de Daech, dont six sont déjà morts. A eux seuls, il représentent 10% des victimes françaises du djihad. Un phénomène qui a valu à la ville de faire l'objet de nombreuses enquêtes et reportages, jusque dans le New York Times.

Cette surexposition plombe les habitants, qui redoutent de voir leur ville devenir la capitale du djihad aux yeux du reste du monde. Une manifestation a ainsi été organisée ce dimanche par le militant associatif Pascal Gomez «pour montrer au monde entier que Lunel est une ville soudée et pas un élevage de futurs combattants». Une cinquantaine de personnes étaient présentes. «On ne parle que de Lunel, on en a marre. On vit très bien ici, Lunel c'est pas Chicago!», gronde un commerçant, témoin direct de l'arrestation des cinq djihadistes. Installé place Fruiterie, à deux pas des halles, ce dernier est excédé par la présence des journalistes. «Maintenant il faut que les forces de l'ordre trouvent une solution radicale et qu'on n'en parle plus. C'est pas pire ici qu'à Nîmes ou à Montpellier, faut arrêter!», tempête-t-il.

«Plus personne ne veut entendre parler d'un appartement à Lunel»


«La société, pas seulement à Lunel, est fracturée. Il faut que l'on recrée ce lien qui s'est rompu», analyse Pascal Gomez, l'organisateur de la marche de dimanche. Car Lunel, comme d'autres villes, est traversée par les mêmes lignes de fracture que notre société. L'après-Charlie a ainsi soulevé de nombreuses questions, qui ne seront pas évacuées avec la seule arrestation des djihadistes. Au sein du collège Frédéric-Mistral par exemple, la minute de silence à la mémoire des victimes de Charlie Hebdo s'est déroulée dans l'incompréhension pour certains élèves. La marche républicaine dans la foulée des attentats a rassemblé 1500 personnes, mais très peu issues des quartiers populaires de la ville. «Nous aimerons bien que la secrétaire d'Etat à la Ville, Myriam El Khomri, trouve le chemin de Lunel sur une carte», indique ainsi Philippe Moissonnier. «Il faudra dans les mois à venir poursuivre nos efforts et engager une action forte en matière préventive», poursuit l'élu.

La mosquée, surveillée de très près par la préfecture car «en situation de risque fondamentaliste», tente également depuis quelques semaines de calmer le jeu. Un nouveau responsable a été élu il y a deux semaines, Rachid Beljah. Ce dernier est apprécié par la mairie, qui voit en lui un interlocuteur fiable et sérieux. Il a participé au message unique de paix envoyé de la part de la communauté musulmane lors de l'office du vendredi qui a suivi les attentats. Il refuse toutefois de répondre à nos questions, invoquant que les journalistes «n'apportent que des soucis.»

Chacun voudrait tourner la page avant que les effets de la mauvaise publicité ne se fassent trop sentir dans la ville. «Mon fils est agent immobilier, raconte ainsi une retraitée. Les gens qui viennent d'autres régions pour s'installer ici ne veulent pas entendre parler d'un appartement à Lunel.» «Ici, notre emblème, ce n'est pas le djihad. C'est le muscat et le pastaga», s'amuse Pascal Gomez.

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