Marine Le Pen veut "supprimer les radars"

02.08.2014

La présidente du Front national assure qu'ils "ne sont pas là pour empêcher les accidents, mais pour remplir les caisses de l'État".

La politique de sécurité routière dans le collimateur de Marine Le Pen. Interrogée sur la station de radio RTL sur le traditionnel chassé-croisé des vacances et les ralentissements qu'il entraîne sur les routes, la présidente du Front national est partie à la défense des automobilistes. "La méthode qui consiste à taper systématiquement sur les automobilistes est la mauvaise méthode", lâche-t-elle. Et d'assurer qu'"il faut supprimer les radars".

Marine Le Pen explique que "tous les Français savent que les radars ne sont pas là pour empêcher les accidents, ils sont là pour remplir les caisses de l'État. C'est une réalité, une certitude". La patronne du FN assure en effet que "les radars ne sont pas mis sur les routes accidentogènes, mais sur les routes où ils rapportent le plus". "C'est donc un impôt supplémentaire et on habille cela par la lutte pour préserver des vies", lance Marine Le Pen, avant de réclamer au gouvernement d'avoir "le courage de le dire".

"Il y a des investissements à faire sur les routes"

La patronne du parti d'extrême droite ne s'arrête pas là. Marine Le Pen accuse en effet le gouvernement de ne pas faire assez pour diminuer le nombre de victimes d'accidents de la route. "Il y a des moyens qui ne sont pas mis en oeuvre par le gouvernement pour pouvoir épargner des vies sur les routes. Il y a des investissements à faire sur les routes, il y a des routes dangereuses, des points noirs dont on sait qu'ils sont accidentogènes, mais pour cela il faut investir dans les infrastructures, ce qui n'est pas fait aujourd'hui", affirme ainsi l'ancienne candidate à l'élection présidentielle.

Marine Le Pen s'est déjà prononcée contre les nouveaux radars. Le FN prône en effet une "sécurité routière moins punitive".

Le nombre de personnes tuées sur les routes est pourtant en baisse selon le ministère de l'Intérieur, qui a évoqué au mois de janvier dernier une diminution de 11 % en 2013, "un niveau bas historique, le plus bas depuis 1948, année des premières statistiques".