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Conférence sociale: le Medef et les syndicats au bord de la crise de nerf

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Conférence sociale: le Medef et les syndicats au bord de la crise de nerf Empty Conférence sociale: le Medef et les syndicats au bord de la crise de nerf

Message par tisiphoné Lun 7 Juil - 18:15

07.07.2014

CONFERENCE SOCIALE - Le dialogue social si cher à François Hollande va-t-il sombrer dans le dialogue de sourd? Alors que le président de la République a érigé la négociation paritaire, parfois avec succès, en véritable méthode de gouvernance, la troisième grande conférence sociale s'ouvre ce lundi 7 juillet dans un climat de défiance généralisée.

Un pouvoir affaibli par le chômage qui n'en finit pas de gangrener l'économie française, un patronat qui joue la surenchère pour arracher un maximum de concessions, des syndicats éreintés... Toutes les conditions sont réunies pour que cette nouvelle grand-messe sociale tourne au pugilat.

Alors que les deux précédentes éditions s'étaient révélées plutôt constructives, ouvrant la voie à des accords jugés "historiques", la conférence qui se tient une nouvelle fois au Palais d'Iéna sur deux jours est minée par les désaccords autour du pacte de responsabilité et des 40 milliards de réductions de charge que le gouvernement veut accorder aux entreprises.

LIRE AUSSI - Ce que les Français pensent de la CGT

Le chantage du Medef a mis le feu aux poudres

Alors que les syndicats les plus contestataires, comme la CGT et FO, sont vent debout contre ce "cadeau", le chantage du Medef qui a menacé de boycotter la conférence s'il n'obtenait pas un report sur le compte pénibilité a mis littéralement le feu aux poudres. Pire: les concessions annoncées par Manuel Valls ont ulcéré ses précieux alliés de la CFDT, qui n'a pourtant eu de cesse de soutenir les réformes gouvernementales depuis le début du quinquennat. Son patron, Laurent Berger, a immédiatement dénoncé un "coup porté" au dialogue social.

Le Premier ministre a décidé un report partiel du futur compte pénibilité, qui permettra à certains salariés de partir plus tôt à la retraite et demandé aux partenaires sociaux de discuter d'une simplification du Code du travail. Un casus belli pour la CGT et FO, qui menacent à leur tour de bouder en partie ce rendez-vous. Le syndicat Solidaires a d'ores et déjà fait savoir qu'il ne se déplacerait pas cette année.

Pour ne rien arranger, la petite phrase du ministre des Finances Michel Sapin affirmant ce dimanche "notre amie, c'est la finance, la bonne finance" pourrait bien apparaître aussi à leurs yeux comme une provocation.

La CGT et FO seront présentes lundi mais...

Thierry Lepaon, numéro un de la CGT, a annoncé qu'il participerait à la réunion prévue lundi avec François Hollande, car "débattre avec le président de la République est un acte républicain". Mais la centrale a fait savoir ce lundi qu'elle boycotterait les discussions du lendemain, jour où Manuel Valls doit prononcer le discours de clôture.

Son homologue de FO, Jean-Claude Mailly, sera lui aussi présent lundi mais entend "marquer le coup" mardi. "A quoi ça sert une conférence si tout est annoncé avant?", s'est-il interrogé ce dimanche sur BFMTV.

Pour calmer la fronde des syndicats, le gouvernement a toutefois adressé quelques menaces au patronat. "Il est temps" qu'il "reconnaisse l'effort que la nation consent pour le soutenir" et "s'engage pleinement pour la création d'emplois", a prévenu ce dimanche Manuel Valls. Si les engagements s'avéraient insuffisants, le gouvernement pourrait remettre en question sa politique de "visibilité" pour les trois ans à venir lors des votes des budgets 2016 et 2017, a précisé une source gouvernementale. En clair: la longévité des "cadeaux" accordés aux entreprises dépendra de la bonne volonté du patronat.

Lundi, dans son discours d'ouverture, le président de la République pourrait délivrer le même message. "Il fera le point sur le pacte de responsabilité et les accords de branche" où doivent se négocier les contreparties au pacte en termes d'emploi, selon le ministère du Travail.

L'alternance, nouvelle arme antichômage

Face à une croissance atone et un chômage record touchant plus de 3,3 millions de personnes, l'exécutif table sur le pacte de responsabilité pour sortir le pays de l'ornière. "L'enjeu de la conférence, ce sera avant tout l'emploi", insiste-t-on au ministère, où on espère jusqu'à 500.000 postes créés grâce aux allègements.

Mais pour faire face à l'urgence après une nouvelle flambée de chômage au mois de mai, Manuel Valls a promis des "mesures concrètes". Elles devraient passer par un "plan d'action" pour relancer l'alternance, nouvelle cartouche anti-chômage, alors que la boîte à outils du gouvernement s'est jusqu'ici avérée insuffisante.

Le ministre du Travail François Rebsamen s'est ainsi montré vendredi prêt à discuter de la demande du Medef d'instaurer un dispositif "zéro charge" afin de stopper l'hémorragie d'apprentis (-8% d'entrées en 2013) et d'atteindre un objectif de 500.000 en 2017. "Toutes les contraintes (...) vont être étudiées lors de la conférence sociale. S'il faut réexaminer les dispositifs d'aides (...), nous le ferons", "à condition que les entreprises s'engagent sur des objectifs chiffrés", a-t-il promis.

Mais le gouvernement parviendra-t-il à renouer le dialogue entre des partenaires sociaux prêts à en découdre? La réponse sera connue dans les 48 heures.

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