Rentrée sociale : les syndicats ne vont pas durcir le ton
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Rentrée sociale : les syndicats ne vont pas durcir le ton
Aucune centrale n'a en réalité intérêt à engager un bras de fer avec le gouvernement.
Rarement une rentrée sociale aura été aussi lourde. Les espoirs de «changement» créés par l'élection de François Hollande et la résurgence de la crise engendrent une donne quasi inédite. «Le climat de grande incertitude qui règne pousse chaque organisation syndicale à la prudence», résume Bernard Vivier, le directeur de l'Institut du travail, qui ne croit donc pas à une rentrée explosive.
Aucune centrale n'a en réalité intérêt à durcir le ton ni à engager un bras de fer avec le gouvernement. D'abord parce qu'aucune ne le peut. La CFDT, du fait de ses bons réseaux au PS et dans les cabinets ministériels, est en position idéale pour pousser ses idées de réformes après des années de disette sous Nicolas Sarkozy. Elle profite aussi de l'atonie de la CGT, handicapée par le soutien apporté lors des élections par Bernard Thibault à François Hollande et par une inédite guerre de succession qui va scléroser la centrale jusqu'en 2013.
L'étincelle de PSA
Seule FO pourrait vouloir jouer les trublions en occupant le créneau contestataire laissé vacant par la CGT. Mais sa tradition de syndicalisme de conservation cumulée à son incapacité à proposer un autre modèle de société, et à mobiliser seule, réduisent sa capacité de nuisance.
Ensuite, toutes les centrales vont être aspirées les prochains mois dans une spirale de concertation avec l'exécutif et de négociation avec le patronat qui va amoindrir leurs velléités. Mise en œuvre des contrats de génération, accompagnement des mutations d'entreprise, anticipation des évolutions économiques, financement de la protection sociale… toutes ne pourront pousser leurs pions que si elles restent autour de la table de discussion. «Les amortisseurs sociaux continuent à fonctionner à plein et le chômage n'a pas explosé comme ailleurs en Europe, rappelle Bernard Vivier. Si les Français perçoivent les soubresauts de la crise, ils n'ont pas encore intégré que l'on va bientôt rentrer dans le dur et ne sont donc pas prêts à se mobiliser en masse.»
Si dérapage il y a, il ne viendra pas des confédérations. Mais de conflits locaux (comme les Conti, en 2009) qui, poussés par des militants d'extrême gauche bien implantés, peuvent faire tache d'huile. L'étincelle tant redoutée pourrait notamment venir de PSA Aulnay, où la contestation est emmenée par des militants très déterminés de Lutte ouvrière et non par une CGT totalement instrumentalisée.
Rarement une rentrée sociale aura été aussi lourde. Les espoirs de «changement» créés par l'élection de François Hollande et la résurgence de la crise engendrent une donne quasi inédite. «Le climat de grande incertitude qui règne pousse chaque organisation syndicale à la prudence», résume Bernard Vivier, le directeur de l'Institut du travail, qui ne croit donc pas à une rentrée explosive.
Aucune centrale n'a en réalité intérêt à durcir le ton ni à engager un bras de fer avec le gouvernement. D'abord parce qu'aucune ne le peut. La CFDT, du fait de ses bons réseaux au PS et dans les cabinets ministériels, est en position idéale pour pousser ses idées de réformes après des années de disette sous Nicolas Sarkozy. Elle profite aussi de l'atonie de la CGT, handicapée par le soutien apporté lors des élections par Bernard Thibault à François Hollande et par une inédite guerre de succession qui va scléroser la centrale jusqu'en 2013.
L'étincelle de PSA
Seule FO pourrait vouloir jouer les trublions en occupant le créneau contestataire laissé vacant par la CGT. Mais sa tradition de syndicalisme de conservation cumulée à son incapacité à proposer un autre modèle de société, et à mobiliser seule, réduisent sa capacité de nuisance.
Ensuite, toutes les centrales vont être aspirées les prochains mois dans une spirale de concertation avec l'exécutif et de négociation avec le patronat qui va amoindrir leurs velléités. Mise en œuvre des contrats de génération, accompagnement des mutations d'entreprise, anticipation des évolutions économiques, financement de la protection sociale… toutes ne pourront pousser leurs pions que si elles restent autour de la table de discussion. «Les amortisseurs sociaux continuent à fonctionner à plein et le chômage n'a pas explosé comme ailleurs en Europe, rappelle Bernard Vivier. Si les Français perçoivent les soubresauts de la crise, ils n'ont pas encore intégré que l'on va bientôt rentrer dans le dur et ne sont donc pas prêts à se mobiliser en masse.»
Si dérapage il y a, il ne viendra pas des confédérations. Mais de conflits locaux (comme les Conti, en 2009) qui, poussés par des militants d'extrême gauche bien implantés, peuvent faire tache d'huile. L'étincelle tant redoutée pourrait notamment venir de PSA Aulnay, où la contestation est emmenée par des militants très déterminés de Lutte ouvrière et non par une CGT totalement instrumentalisée.
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