2017 : le retour de Sarkozy pourrait être compliqué par sa mise en examen
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2017 : le retour de Sarkozy pourrait être compliqué par sa mise en examen
02.07.2014
Le nom de l'ancien président est cité dans un nombre croissant d'affaires. 2017 s'éloigne-t-elle pour Nicolas Sarkozy ?
La mise en examen de Nicolas Sarkozy, dans la nuit de mardi à mercredi notamment pour corruption et trafic d'influence actif, pourrait compliquer son retour dans l'arène politique. Cette décision spectaculaire est intervenue à l'issue d'une garde à vue d'une quinzaine d'heures, mesure coercitive inédite pour un ancien chef de l'État.
La garde à vue de l'ancien président - qui n'avait pas suscité de commentaires de ténors de son parti en début d'après-midi - a commencé mardi matin à l'office anticorruption de la police judiciaire, dans le cadre d'une enquête sur un trafic d'influence présumé, en lien avec l'affaire Bettencourt, dans laquelle il a par ailleurs été mis hors de cause. Après environ 15 heures de garde à vue - une première pour un ancien chef de l'État -, il a été conduit au pôle financier du TGI de Paris pour y être présenté aux juges. Celles-ci l'ont mis en examen pour recel de violation du secret professionnel, corruption et trafic d'influence actifs, a précisé le parquet dans un communiqué à l'AFP. Il n'est pas soumis à un contrôle judiciaire.
"On s'y attendait (à la garde à vue, NDLR) depuis plusieurs jours", "heureusement qu'il est entendu, puisqu'il y a enquête", ont déclaré des sarkozystes à l'AFP. "Je suis perplexe, le calendrier judiciaire est calqué sur le calendrier politique !" affirme pour sa part Nora Berra. L'ancienne ministre dénonce un "acharnement totalement disproportionné". "Il faut à tout prix trouver un chef d'accusation pour entacher Nicolas Sarkozy", dénonce-t-elle. "Ils remettent régulièrement une pièce dans le juke-box. Sarkozy les obsède. Mais plus on le cherche, et plus ça lui donne la niaque. Vous verrez, il voudra revenir avec encore plus de force", selon un partisan de l'ex-président.
"L'ardoise commence à peser"
Plusieurs sources à l'UMP soutenaient qu'il reviendrait "dans la première quinzaine de septembre", époque à laquelle il devrait annoncer sa candidature à la présidence de l'UMP. "Cela ne change rien au calendrier de la rentrée", disait un sarkozyste. Pour d'autres, cependant, "l'ardoise commence à peser". Le fait que son nom soit cité dans plusieurs affaires (arbitrage Tapie, sondages de l'Élysée, accusations de financement libyen...) peut se révéler embarrassant pour qui aspire à redevenir président.
Sans compter l'affaire Bygmalion, qui oblige M. Sarkozy à sortir du bois plus vite que prévu. Selon Me Patrick Maisonneuve, avocat de cette société de communication chargée de la logistique de sa campagne présidentielle, l'affaire Bygmalion serait en fait celle "des comptes de campagne de Sarkozy". Une enquête a été confiée à des juges le 27 juin. M. Sarkozy devrait également être entendu sur ce dossier. "Depuis six mois, Sarkozy commence vraiment à décrocher dans les enquêtes d'opinion", affirme Jean-Daniel Lévy (Harris Interactive). En un an, il a perdu quinze points auprès des Français de droite à qui on demande qui ils préfèrent comme candidat à la présidentielle. Il est passé de 66 à 50 %.
"C'est vrai, il est toujours en tête du classement", relève le politologue, mais "talonné par Alain Juppé", maire de Bordeaux coprésident provisoire de l'UMP (avec François Fillon et Jean-Pierre Raffarin), qui apparaît "de plus en plus comme un rassembleur et capable de critiquer la gauche". Aucun ténor de l'UMP n'avait souhaité réagir à la garde à vue. "Aucun commentaire à faire", a-t-on lâché dans l'entourage de M. Fillon. "Jamais Sarkozy ne pourra revenir, à cause des affaires", confie en privé l'ex-Premier ministre. "M. Sarkozy a un nombre d'affaires absolument inouï qui attendent des explications de lui. Ce n'est qu'une parmi tant d'autres, peut-être pas la plus grave d'ailleurs", selon Marine Le Pen. "Tout cela contribue à décrédibiliser totalement le moindre retour envisagé de Nicolas Sarkozy sur la scène politique et a fortiori sur la scène politique présidentielle", assure la présidente du FN.
Le nom de l'ancien président est cité dans un nombre croissant d'affaires. 2017 s'éloigne-t-elle pour Nicolas Sarkozy ?
La mise en examen de Nicolas Sarkozy, dans la nuit de mardi à mercredi notamment pour corruption et trafic d'influence actif, pourrait compliquer son retour dans l'arène politique. Cette décision spectaculaire est intervenue à l'issue d'une garde à vue d'une quinzaine d'heures, mesure coercitive inédite pour un ancien chef de l'État.
La garde à vue de l'ancien président - qui n'avait pas suscité de commentaires de ténors de son parti en début d'après-midi - a commencé mardi matin à l'office anticorruption de la police judiciaire, dans le cadre d'une enquête sur un trafic d'influence présumé, en lien avec l'affaire Bettencourt, dans laquelle il a par ailleurs été mis hors de cause. Après environ 15 heures de garde à vue - une première pour un ancien chef de l'État -, il a été conduit au pôle financier du TGI de Paris pour y être présenté aux juges. Celles-ci l'ont mis en examen pour recel de violation du secret professionnel, corruption et trafic d'influence actifs, a précisé le parquet dans un communiqué à l'AFP. Il n'est pas soumis à un contrôle judiciaire.
"On s'y attendait (à la garde à vue, NDLR) depuis plusieurs jours", "heureusement qu'il est entendu, puisqu'il y a enquête", ont déclaré des sarkozystes à l'AFP. "Je suis perplexe, le calendrier judiciaire est calqué sur le calendrier politique !" affirme pour sa part Nora Berra. L'ancienne ministre dénonce un "acharnement totalement disproportionné". "Il faut à tout prix trouver un chef d'accusation pour entacher Nicolas Sarkozy", dénonce-t-elle. "Ils remettent régulièrement une pièce dans le juke-box. Sarkozy les obsède. Mais plus on le cherche, et plus ça lui donne la niaque. Vous verrez, il voudra revenir avec encore plus de force", selon un partisan de l'ex-président.
"L'ardoise commence à peser"
Plusieurs sources à l'UMP soutenaient qu'il reviendrait "dans la première quinzaine de septembre", époque à laquelle il devrait annoncer sa candidature à la présidence de l'UMP. "Cela ne change rien au calendrier de la rentrée", disait un sarkozyste. Pour d'autres, cependant, "l'ardoise commence à peser". Le fait que son nom soit cité dans plusieurs affaires (arbitrage Tapie, sondages de l'Élysée, accusations de financement libyen...) peut se révéler embarrassant pour qui aspire à redevenir président.
Sans compter l'affaire Bygmalion, qui oblige M. Sarkozy à sortir du bois plus vite que prévu. Selon Me Patrick Maisonneuve, avocat de cette société de communication chargée de la logistique de sa campagne présidentielle, l'affaire Bygmalion serait en fait celle "des comptes de campagne de Sarkozy". Une enquête a été confiée à des juges le 27 juin. M. Sarkozy devrait également être entendu sur ce dossier. "Depuis six mois, Sarkozy commence vraiment à décrocher dans les enquêtes d'opinion", affirme Jean-Daniel Lévy (Harris Interactive). En un an, il a perdu quinze points auprès des Français de droite à qui on demande qui ils préfèrent comme candidat à la présidentielle. Il est passé de 66 à 50 %.
"C'est vrai, il est toujours en tête du classement", relève le politologue, mais "talonné par Alain Juppé", maire de Bordeaux coprésident provisoire de l'UMP (avec François Fillon et Jean-Pierre Raffarin), qui apparaît "de plus en plus comme un rassembleur et capable de critiquer la gauche". Aucun ténor de l'UMP n'avait souhaité réagir à la garde à vue. "Aucun commentaire à faire", a-t-on lâché dans l'entourage de M. Fillon. "Jamais Sarkozy ne pourra revenir, à cause des affaires", confie en privé l'ex-Premier ministre. "M. Sarkozy a un nombre d'affaires absolument inouï qui attendent des explications de lui. Ce n'est qu'une parmi tant d'autres, peut-être pas la plus grave d'ailleurs", selon Marine Le Pen. "Tout cela contribue à décrédibiliser totalement le moindre retour envisagé de Nicolas Sarkozy sur la scène politique et a fortiori sur la scène politique présidentielle", assure la présidente du FN.
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