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pourquoi le niveau des CE2 régressent??

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pourquoi le niveau des CE2 régressent?? Empty pourquoi le niveau des CE2 régressent??

Message par tisiphoné Mer 28 Mai - 7:21

28.05.2014

Alors que les élèves de CP ont progressé depuis la fin des années 1990, leurs performances deux ans plus tard ne suivent pas. Comment inverser la tendance ?


Il y a deux ans, on criait "victoire" : une étude concluait que les petits CP avaient nettement progressé au cours des quatorze années qui venaient de s'écouler. Gloire à la maternelle, qui avait enfin un objectif pédagogique et une valeur ! Deux ans plus tard, on a repris la même génération, et on a recommencé. Sauf qu'en comparant les résultats obtenus sur les acquis des élèves en début de CE2 en 2013 par rapport à ceux obtenus en 1999, les conclusions n'ont pas été aussi bonnes, loin de là.

La note d'information publiée ce mardi par la DEPP (Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance) titre ainsi sans détour : "Les progrès observés à l'entrée au CP entre 1997 et 2011 ne sont pas confirmés en début de CE2." De fait, en tenant compte des limites liées à la méthodologie, les scores obtenus dans la majorité des épreuves stagnent, voire baissent de manière significative dans plusieurs domaines. En français, les CE2 ont nettement régressé en orthographe (de 74 % de réussite à 69 %), en connaissance de vocabulaire (- 6 points) et en compréhension de texte (- 3 points). En mathématiques, c'est le grand plongeon lorsqu'il s'agit de comparer et de ranger les nombres (- 7 points), de résoudre des problèmes numériques (- 8 points), d'organiser des données dans un tableau (- 5 points) ou de reproduire des figures géométriques (- 7 points).

Conclusions hâtives

Il ne s'agit pourtant pas nécessairement d'un constat aussi alarmant qu'il pourrait y paraître. Car si on ne retrouve pas les progrès observés sur les élèves de CP il y a deux ans dans l'étude publiée cette année, c'est notamment parce que les compétences évaluées ne sont pas les mêmes dans les deux classes : à la sortie de la maternelle, ce sont les capacités des élèves à "décoder" qui avaient été mesurées en lecture, et non la compréhension, comme c'est le cas deux ans plus tard. De même, en maths, on cherchait à savoir si les petits étaient capables de dénombrer, et non pas s'ils pouvaient calculer ou résoudre des problèmes.

Les résultats obtenus à l'entrée au CE2 pourraient donc ne pas être si décourageants que cela. Contrairement aux conclusions hâtives que l'on pourrait tirer de cette étude, les progrès observés en CP sont bel et bien utiles deux ans plus tard : il est indispensable de savoir lire pour comprendre un texte, mais savoir "décoder" ne signifie pas pour autant "comprendre". "L'apprentissage explicite de la correspondance phonologique (identifier un son) est une condition absolument nécessaire, mais pas suffisante, lorsqu'il s'agit de comprendre un texte. Le développement des compétences langagières (vocabulaire, syntaxe) constitue un passage obligé", note Catherine Moisan, directrice de la DEPP. Pour cela, après avoir "fait du code" en grande section de maternelle et en CP, il faudrait "produire des outils et des méthodes pour travailler les compétences langagières.

"Inutile de s'affoler"


En maths, même constat : "Connaître la suite des nombres (le numérotage) n'induit pas la notion de quantité", remarque Catherine Moisan, qui souligne l'importance des apprentissages sur le système décimal et la composition des nombres. "Pour y parvenir, il faut absolument armer les profs à enseigner la conscience du nombre." En clair, reconnaître au cinéma le "fauteuil 24" n'implique pas de savoir ce que représente la quantité 24. En français comme en maths, les profs ont besoin d'un consensus pédagogique, d'informations claires sur les méthodes qu'on leur recommande."

Pour Michel Fayol, professeur émérite et membre du laboratoire de psychologie sociale et cognitive (Lapsco) de l'université Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand, si on a déjà beaucoup progressé sur la phonologie - l'un des déterminants forts de la lecture et de l'écriture -, c'est en partie grâce à la mise à disposition d'outils nouveaux pour les enseignants. Il faudrait donc désormais de la même manière consacrer une attention particulière à la compréhension, qui est liée au lexique et à la maîtrise du langage. "Inutile de s'affoler", assure-t-il. "Nous avons, en France, de très bonnes équipes, comme celles de Maryse Bianco, qui travaillent sur le sujet et qui ont construit des dispositifs pour améliorer les compétences dans ce domaine. Leur efficacité est prouvée." La clef de la progression en compréhension existerait donc, encore faudrait-il la mettre en application pour progresser en français... et qui sait, aussi en maths ? "La piètre performance en résolution de problèmes est peut-être elle-même liée à la compréhension des énoncés !" remarque Michel Fayol. On ferait alors d'une pierre deux coups.

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