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L'échec du Rafale au Brésil est-il si surprenant?

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L'échec du Rafale au Brésil est-il si surprenant? Empty L'échec du Rafale au Brésil est-il si surprenant?

Message par tisiphoné Jeu 19 Déc - 15:31

19.12.2013

La décision de Brasilia d'écarter le Rafale au profit de l'avion de chasse suédois Gripen a créé un choc. Pourtant elle n'est qu'une demi-surprise. Et l'avenir de l'appareil français se joue ailleurs. Explications.


Qui, à part Nicolas Sarkozy, pouvait encore croire que la France vendrait ses Rafale au Brésil? C'est plus le timing de l'annonce qui a pris de court le gouvernement français que son contenu. Après le voyage de François Hollande à Brasilia la semaine dernière, et malgré la promesse française d'un transfert de technologie sans restriction, il semblait clair que le pays ne déciderait rien avant 2015 quant à l'acquisition d'avions de chasse pour son armée. Et il semblait évident que, pour des raisons budgétaires, le Gripen suédois avait repris l'avantage tandis que le F-18 américain était définitivement disqualifié après les révélations sur les écoutes de la NSA et que le Rafale tentait un retour en force.

Mais à peine Hollande avait-il tourné les talons que la présidente Dilma Rousseff a douché tout espoir tricolore : son gouvernement va entrer en négociations exclusives avec le Suédois Saab pour l'achat de 36 appareils Gripen. Dans l'entourage de Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense français, ce choix brésilien n'étonne guère : le pays a toujours privilégié ses besoins en équipement naval car la défense de ses frontières maritimes y est considérée comme un enjeu clé de souveraineté. La France en a d'ailleurs profité avec la signature, fin 2009, d'un méga contrat pour la mise en oeuvre d'une base navale et la construction de quatre sous-marins. Les budgets n'étant pas extensibles, la Marine brésilienne n'était pas forcément tentée par le Rafale, le plus cher des trois avions en compétition. De toute façon, la France ne comptait pas sur un éventuel contrat brésilien pour prendre le relais des commandes françaises de Rafale - 11 avions par an garantis à Dassault pour faire tourner sa chaîne.

L'Inde détient la clé de l'avenir du Rafale

Depuis son arrivée à l'Hôtel de Brienne, en mai 2012, Jean-Yves Le Drian a plutôt misé sur deux autres marchés : l'Inde, bien sûr, qui a annoncé début 2012 qu'elle entrait en négociations exclusives avec Dassault pour l'acquisition de 126 Rafale, et le Qatar. L'annonce de Brasilia rend évidemment encore plus cruciale la signature du contrat indien. Les négociations sont complexes car il s 'agit d'aider New Dehli à bâtir sa propre industrie aéronautique nationale, avec de nombreux transferts de technologie. Les élections législatives prévues au printemps 2014 pourraient retarder encore la conclusion de ces négociations.

"Optimisme mesuré": tel est le sentiment au ministère sur la possibilité d'une signature avec l'Inde d'ici au printemps. "C'est possible mais ambitieux", avait confié en novembre Eric Trappier, le PDG de Dassault Aviation, à l'Express. Le contrat indien est clé à plusieurs titres : première vente effective du Rafale à l'export, elle pourrait en déclencher d'autres, par exemple en Malaisie.

Surtout, ce contrat est censé prendre le relais des commandes françaises dès la mi-2016 et soulager ainsi le budget consacré aux équipements militaires. C'est ainsi en tout cas que le prévoit la loi de programmation militaire qui vient d'être adoptée au Parlement.

Le Drian espère aussi beaucoup du Qatar, où il s'est déjà rendu quatre fois et où, dit-on, le nouvel émir semble très allant. La commande porterait sur une trentaine d'appareils mais serait beaucoup plus simple à concrétiser puisqu'il s'agirait d'un achat sur étagère sans compensation industrielle. Autre avantage : il n'y a pas de compétition, mais un accord de gré à gré.

Le plus gênant dans l'annonce brésilienne, c'est le message qu'elle fait passer : un grand pays rejette le Rafale pour cause de coût trop élevé. Or, à part dans les pays du Golfe, l'élément financier devient de plus en plus important dans ce type de décisions, jusque-là guidées avant tout par des considérations politiques. Ce qui n'est pas de bonne augure pour le constructeur français.


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