Philippe Varin va-t-il toucher sa retraite chapeau de 21 millions d'euros?
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Philippe Varin va-t-il toucher sa retraite chapeau de 21 millions d'euros?
27.11.2013
Philippe Varin, actuel président du directoire de PSA Peugeot Citroën, qui cèdera sa place courant 2014 à l'ex numéro 2 du groupe Renault, Carlos Tavarès, devrait toucher une retraite chapeau de 1 million par an. Mais la polémique monte...
Les retraites chapeaux ont toujours autant de mal à passer en France. Surtout quand elles concernent des patrons d'entreprises en difficulté comme PSA Peugeot Citroën. Alors que le groupe automobile français a officialisé l'arrivée surprise de Carlos Tavares, l'ex numéro 2 de Renault, à la tête de son directoire en 2014, ce sont les conditions de départ à la retraite offertes à son actuel président, Philippe Varin, qui font scandale.
> Lire aussi: Réactions politiques à la possible retraite chapeau de Philippe Varin chez PSA: "C'est une folie"
Une retraite "complémentaire" de un million par an
La CGT de Sochaux révèle en effet que celui-ci s'en ira avec une retraite chapeau de 21 millions d'euros s'il applique à la lettre les engagements figurant dans des documents officiels du groupe. La somme sera prise en charge dans sa totalité par l'entreprise - elle a déjà été provisionnée dans les comptes - et exonérée de charges sociales.
Philippe Varin aura droit à ce pactole s'il part en juin après seulement 5 ans passés à la tête du groupe - il a pris ses fonctions en juillet 2009-, et s'il prend définitivement sa retraite à 62 ans, âge qu'il atteindra en août prochain. Il touchera alors une rente annuelle d'environ 1 million d'euros par an pendant 20 ans (2740 euros par jour a calculé la CGT). Mais la retraite chapeau ne fait que s'ajouter à la retraite du régime général et sa complémentaire. D'où le tollé provoqué chez les salariés de PSA et même au delà.
Une retraite chapeau "classique"?
"M. Varin ne va pas partir les mains vides. (...) 21 millions ont été mis de côté pour la retaite complémentaire de M. Varin pour quatre années passées à la tête du groupe. Bien sûr que c'est choquant, bien sûr qu'il devrait y renoncer", a estimé sur LCI Jean-Pierre Mercier, délégué syndical à l'usine d'Aulnay, en cours de fermeture. Et de rappeler que PSA Peugeot Citroën a lancé un plan de suppression de 11.000 postes et qu'il demande à ses salariés des efforts en matière de salaire et de temps de travail dans le cadre d'un accord de compétitivité.
Face à la polémique, le groupe automobile tente de banaliser la somme et le dispositif de la retraite chapeau, présentée comme classique pour des hauts dirigeants, et insiste sur la différence avec un parachute doré. Celle-ci lui assurera"un complément de pension de retraite correspondant à environ un tiers de sa rémunération, sans aucun versement de capital" indique un communiqué du constructeur. Lequel rappelle que Philippe Varin a renoncé en février dernier à la part variable de sa rémunération pour l'année 2012. Une décision qu'il avait également prise au titre de l'exercice 2011.
Le Haut-Comité de gouvernement d'entreprise, instance déontologique autonome du patronat, "est en cours d'autosaisine" à propos de Philippe Varin, patron sortant du groupe PSA, a indiqué le Medef à l'AFP ce mercredi midi.
Premières réactions
Les réactions venus de tous bords n'ont pas tardé a se faire entendre. A commencer par François de Rugy, coprésident du groupe EELV à l'Assemblée Nationale, ce matin, sur RTL qui estime "Ca fait beaucoup trop, ça a même un parfum d'indécence". "Ce qui choque les Français, et je pense aux salariés de Peugeot-Citroën, c'est le sentiment qu'il y a deux poids, deux mesures. Lorsqu'on négocie les départs d'un certain nombre d'ouvriers, d'ingénieurs et de techniciens de PSA, je pense que la direction de PSA négocie vraiment euro après euro. Lorsque c'est le PDG on a l'impression que c'est normal, que c'était prévu", a dénoncé le député de Loire-Atlantique.
"Si j'ai bien compris, ce n'est pas un chèque de départ qui aurait été prévu, ce qui en soi poserait déjà problème de mon point de vue vu le montant. C'est que pendant 21 ans, quand vous êtes le PDG de Peugeot-Citroën, vous avez la garantie, quels que soient les résultats que vous avez eus -- si on le fait partir c'est qu'on considère qu'il ne donne pas satisfaction -- de toucher un million d'euro par an. C'est une espèce de rente de situation et c'est ça qui choque les Français", a estimé M. de Rugby.
"On nous raconte toujours que si on n'offre pas ça aux patrons français ils vont tous partir à l'étranger", a-t-il observé avant de conclure: "Je pense qu'on a un peu trop tendance à intégrer par avance les arguments du patronat. Le gouvernement mais aussi beaucoup d'élus de gauche comme de droite".
Philippe Varin, actuel président du directoire de PSA Peugeot Citroën, qui cèdera sa place courant 2014 à l'ex numéro 2 du groupe Renault, Carlos Tavarès, devrait toucher une retraite chapeau de 1 million par an. Mais la polémique monte...
Les retraites chapeaux ont toujours autant de mal à passer en France. Surtout quand elles concernent des patrons d'entreprises en difficulté comme PSA Peugeot Citroën. Alors que le groupe automobile français a officialisé l'arrivée surprise de Carlos Tavares, l'ex numéro 2 de Renault, à la tête de son directoire en 2014, ce sont les conditions de départ à la retraite offertes à son actuel président, Philippe Varin, qui font scandale.
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Une retraite "complémentaire" de un million par an
La CGT de Sochaux révèle en effet que celui-ci s'en ira avec une retraite chapeau de 21 millions d'euros s'il applique à la lettre les engagements figurant dans des documents officiels du groupe. La somme sera prise en charge dans sa totalité par l'entreprise - elle a déjà été provisionnée dans les comptes - et exonérée de charges sociales.
Philippe Varin aura droit à ce pactole s'il part en juin après seulement 5 ans passés à la tête du groupe - il a pris ses fonctions en juillet 2009-, et s'il prend définitivement sa retraite à 62 ans, âge qu'il atteindra en août prochain. Il touchera alors une rente annuelle d'environ 1 million d'euros par an pendant 20 ans (2740 euros par jour a calculé la CGT). Mais la retraite chapeau ne fait que s'ajouter à la retraite du régime général et sa complémentaire. D'où le tollé provoqué chez les salariés de PSA et même au delà.
Une retraite chapeau "classique"?
"M. Varin ne va pas partir les mains vides. (...) 21 millions ont été mis de côté pour la retaite complémentaire de M. Varin pour quatre années passées à la tête du groupe. Bien sûr que c'est choquant, bien sûr qu'il devrait y renoncer", a estimé sur LCI Jean-Pierre Mercier, délégué syndical à l'usine d'Aulnay, en cours de fermeture. Et de rappeler que PSA Peugeot Citroën a lancé un plan de suppression de 11.000 postes et qu'il demande à ses salariés des efforts en matière de salaire et de temps de travail dans le cadre d'un accord de compétitivité.
Face à la polémique, le groupe automobile tente de banaliser la somme et le dispositif de la retraite chapeau, présentée comme classique pour des hauts dirigeants, et insiste sur la différence avec un parachute doré. Celle-ci lui assurera"un complément de pension de retraite correspondant à environ un tiers de sa rémunération, sans aucun versement de capital" indique un communiqué du constructeur. Lequel rappelle que Philippe Varin a renoncé en février dernier à la part variable de sa rémunération pour l'année 2012. Une décision qu'il avait également prise au titre de l'exercice 2011.
Le Haut-Comité de gouvernement d'entreprise, instance déontologique autonome du patronat, "est en cours d'autosaisine" à propos de Philippe Varin, patron sortant du groupe PSA, a indiqué le Medef à l'AFP ce mercredi midi.
Premières réactions
Les réactions venus de tous bords n'ont pas tardé a se faire entendre. A commencer par François de Rugy, coprésident du groupe EELV à l'Assemblée Nationale, ce matin, sur RTL qui estime "Ca fait beaucoup trop, ça a même un parfum d'indécence". "Ce qui choque les Français, et je pense aux salariés de Peugeot-Citroën, c'est le sentiment qu'il y a deux poids, deux mesures. Lorsqu'on négocie les départs d'un certain nombre d'ouvriers, d'ingénieurs et de techniciens de PSA, je pense que la direction de PSA négocie vraiment euro après euro. Lorsque c'est le PDG on a l'impression que c'est normal, que c'était prévu", a dénoncé le député de Loire-Atlantique.
"Si j'ai bien compris, ce n'est pas un chèque de départ qui aurait été prévu, ce qui en soi poserait déjà problème de mon point de vue vu le montant. C'est que pendant 21 ans, quand vous êtes le PDG de Peugeot-Citroën, vous avez la garantie, quels que soient les résultats que vous avez eus -- si on le fait partir c'est qu'on considère qu'il ne donne pas satisfaction -- de toucher un million d'euro par an. C'est une espèce de rente de situation et c'est ça qui choque les Français", a estimé M. de Rugby.
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