Peillon candidat aux européennes: pourquoi tant de hâte?
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Peillon candidat aux européennes: pourquoi tant de hâte?
11.10.2013
Stupeur au ministère: le ministre en poste, Vincent Peillon, annonce sa candidature aux européennes de juin 2014. Une annonce étonnante, en pleine crise sur les rythmes scolaires. Décryptage.
Il y aura-t-il un ministre de l'Education nationale en juin? En confirmant qu'il sera bien candidat aux élections européennes de juin 2014, en pleine querelle sur les rythmes scolaires, Vincent Peillon a créé la surprise. S'agit-il d'une fuite en avant pour un ministre affaibli par la difficile mise en oeuvre de sa réforme des rythmes? Une façon d'anticiper un éventuel remaniement? Ses proches écartent ces hypothèses: "Rythmes ou pas rythmes, les ministres s'appuient sur un mandat, il n'y a rien d'étonnant à cela", balaie-t-on, au ministère.
"Rien de plus rationnel", argumente Eduardo Rihan-Cypel, député PS et fervent peilloniste. "Vincent Peillon est député européen sortant. Il a juste suspendu son mandat en devenant ministre l'an dernier. Il tire sa légitimité du suffrage universel. Dans le contexte politique de la montée du FN, et face à un Jean-Marie Le Pen prêt à se présenter, il ne peut se dérober à un combat dans lequel sa voix va compter", explique le député de Seine-et-Marne.
"Il ne peut se permettre de se retrouver sans mandat"
Anticiper une sortie du gouvernement? Rihan-Cypel n'y croit pas. "Si le gouvernement virait Peillon à cause des rythmes scolaires, ce serait un aveu de faiblesse! On fait ce genre de chose avec Rachida Dati, pas avec Vincent Peillon".
Au préalable, Vincent Peillon se serait tout de même assuré de la bénédiction de l'Elysée. Il faut dire que le calendrier du PS, qui fixe au 15 novembre les commissions électorales, l'obligeait à accélérer le pas. En tout état de cause, Vincent Peillon sécurise avec cette annonce son avenir politique. Comme le souligne son entourage, "il ne peut se permettre de se retrouver sans mandat".
Le ministre n'a de fait jamais envisagé la rue de Grenelle comme un point de chute, mais au mieux comme un tremplin, au pire comme un passage. "Je refonde l'école et je m'en vais": c'est ainsi qu'il conçoit sa mission. Le temps de la mise en oeuvre l'intéresse moins. "Son mandat de député européen est une façon pour lui, durant la deuxième phase du quinquennat de se poser en homme politique d'Etat, ferraillant contre le FN, dans les pas de Manuel Valls", analyse un de ses proches. Un storytelling auquel on voudrait croire.
Stupeur au ministère: le ministre en poste, Vincent Peillon, annonce sa candidature aux européennes de juin 2014. Une annonce étonnante, en pleine crise sur les rythmes scolaires. Décryptage.
Il y aura-t-il un ministre de l'Education nationale en juin? En confirmant qu'il sera bien candidat aux élections européennes de juin 2014, en pleine querelle sur les rythmes scolaires, Vincent Peillon a créé la surprise. S'agit-il d'une fuite en avant pour un ministre affaibli par la difficile mise en oeuvre de sa réforme des rythmes? Une façon d'anticiper un éventuel remaniement? Ses proches écartent ces hypothèses: "Rythmes ou pas rythmes, les ministres s'appuient sur un mandat, il n'y a rien d'étonnant à cela", balaie-t-on, au ministère.
"Rien de plus rationnel", argumente Eduardo Rihan-Cypel, député PS et fervent peilloniste. "Vincent Peillon est député européen sortant. Il a juste suspendu son mandat en devenant ministre l'an dernier. Il tire sa légitimité du suffrage universel. Dans le contexte politique de la montée du FN, et face à un Jean-Marie Le Pen prêt à se présenter, il ne peut se dérober à un combat dans lequel sa voix va compter", explique le député de Seine-et-Marne.
"Il ne peut se permettre de se retrouver sans mandat"
Anticiper une sortie du gouvernement? Rihan-Cypel n'y croit pas. "Si le gouvernement virait Peillon à cause des rythmes scolaires, ce serait un aveu de faiblesse! On fait ce genre de chose avec Rachida Dati, pas avec Vincent Peillon".
Au préalable, Vincent Peillon se serait tout de même assuré de la bénédiction de l'Elysée. Il faut dire que le calendrier du PS, qui fixe au 15 novembre les commissions électorales, l'obligeait à accélérer le pas. En tout état de cause, Vincent Peillon sécurise avec cette annonce son avenir politique. Comme le souligne son entourage, "il ne peut se permettre de se retrouver sans mandat".
Le ministre n'a de fait jamais envisagé la rue de Grenelle comme un point de chute, mais au mieux comme un tremplin, au pire comme un passage. "Je refonde l'école et je m'en vais": c'est ainsi qu'il conçoit sa mission. Le temps de la mise en oeuvre l'intéresse moins. "Son mandat de député européen est une façon pour lui, durant la deuxième phase du quinquennat de se poser en homme politique d'Etat, ferraillant contre le FN, dans les pas de Manuel Valls", analyse un de ses proches. Un storytelling auquel on voudrait croire.
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