La mère de Fiona avoue la "mort accidentelle" de sa fille

25.09.2013

La mère de Fiona, une fillette de 5 ans portée disparue depuis mai, a reconnu, mercredi 25 septembre, que sa fille était "morte accidentellement sous les coups" et que son corps était enterré près de Clermont-Ferrand, selon son avocat, Me Gilles-Jean Portejoie. Cécile Bourgeon, 25 ans, n'a pas porté les coups mortels, a déclaré Me Portejoie.

"La mère de Fiona a reconnu que Fiona était morte, qu'elle était morte accidentellement, qu'elle n'était plus là, qu'elle avait été enterrée dans la région de Clermont-Ferrand."

Selon une source proche de l'enquête, citée par l'AFP, Cécile Bourgeon aurait accusé son compagnon lors de sa garde à vue. Les coups auraient été portés au cours d'une soirée arrosée à laquelle ont participé cinq personnes, toutes actuellement en garde à vue.

Depuis la disparition de sa fille, Cécile Bourgeon s'en était tenue à la même version : Fiona avait disparu le 12 mai, vers 17 heures, alors qu'elle jouait avec sa petite sœur dans le parc de Montjuzet, à Clermont-Ferrand, et qu'elle-même, alors enceinte de six mois, s'était assoupie sur un banc.

"QUELQUE CHOSE S'EST PASSÉ CE SOIR-LÀ"

Le procureur de Clermont-Ferrand, Pierre Sennès, assurait initialement qu'il "n'y avait pas de raison de mettre en cause la parole de la mère", plusieurs témoins ayant corroboré la présence de Fiona dans le parc le jour de sa disparition.

Le 14 mai, le parquet avait ouvert une information judiciaire pour "enlèvement et séquestration". Dans un premier temps, l'enquête s'était concentrée sur l'entourage de la mère, notamment un homme de 34 ans d'origine algérienne contre lequel elle avait porté plainte un an plus tôt pour "viol et séquestration".

Mais les faits, ainsi que les propos d'un proche de son compagnon également placé en garde à vue, ont contredit son discours. L'enquête a tenté "d'établir que la mère n'était pas dans le parc" quand elle affirmait y être, selon des sources proches du dossier.

Une piste émerge alors : "Les cinq personnes gardées à vue ont fait la fête et étaient très alcoolisées la veille ou l'avant-veille de la disparition présumée." Cette hypothèse semble être renforcée par les dernières révélations.