qui se souvient quand Hollande réclamait un vote au Parlement sur la guerre en Irak
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qui se souvient quand Hollande réclamait un vote au Parlement sur la guerre en Irak
02.09.2013
Le 26 février 2003, celui qui était alors le patron du PS appelait dans un discours à l'Assemblée à ce que les députés soient associés à la position du gouvernement, en vue de l'examen d'une résolution à l'ONU. Sans succès.
Les hommes politiques changent souvent de braquet en fonction de la situation. François Hollande ne déroge pas à la règle. Alors que l'opposition et une partie de la majorité réclament sans succès un vote au Parlement sur une éventuelle action militaire en Syrie - les sénateurs et députés doivent débattre mercredi de la crise syrienne, sans voter -, le président doit se souvenir de son discours du 26 février 2003 devant les députés, dans le cadre d'un débat sur la guerre en Irak. S'il soutenait alors la position du premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, qui menaçait les États-Unis d'un veto à l'ONU pour empêcher une intervention, il appelait aussi à ce que le parlement soit associé à la position du gouvernement. L'histoire semble donc se répéter, sauf que les cartes sont inversées: François Hollande n'est plus dans l'opposition et la droite n'est plus au pouvoir.
Ce jour-là, François Hollande, qui est alors député et premier secrétaire du Parti socialiste, défend «la primauté du droit» et le «rôle des Nations Unies» face à la volonté américaine de recourir à la force, dans sa réponse à Jean-Pierre Raffarin. «Nous devons poursuivre, vous l'avez dit, monsieur le premier ministre, tous les efforts de désarmement par la paix», assure-t-il, avant d'évoquer la menace d'un veto français à l'ONU contre une intervention américaine. «Le recours éventuel au veto, comprenons-le tous, est la suite logique de la position de la France, dès lors qu'elle considère sincèrement que cette guerre est inutile et dangereuse. Certes, nous n'en sommes pas encore là», souligne François Hollande, qui va plus loin: «Mais le moment décisif approche, à mesure que la discussion de la résolution au Conseil de sécurité se précise. C'est pourquoi je demande, au nom des socialistes, qu'un autre débat, cette fois-ci avec vote, puisse être prévu au Parlement avant que la France n'ait à faire connaître sa décision».
«Une concertation permanente avec le Parlement»
Mais le chef du gouvernement ne répondra pas à François Hollande sur ce point, ni aux Verts et aux quelques élus de droite qui réclamaient également un vote. Il conclura simplement en s'engageant à avoir «une concertation permanente avec le Parlement» pour le tenir informé de l'évolution de la situation. Une position similaire à celle adoptée par l'actuel premier ministre, Jean-Marc Ayrault, qui reçoit lundi soir les principaux responsables parlementaires.
Le vote réclamé par François Hollande n'a jamais eu lieu. Trois semaines après son discours devant les députés, les États-Unis renonçaient à l'examen d'une résolution à l'ONU en raison du veto annoncé de Paris et Moscou.
Le 26 février 2003, celui qui était alors le patron du PS appelait dans un discours à l'Assemblée à ce que les députés soient associés à la position du gouvernement, en vue de l'examen d'une résolution à l'ONU. Sans succès.
Les hommes politiques changent souvent de braquet en fonction de la situation. François Hollande ne déroge pas à la règle. Alors que l'opposition et une partie de la majorité réclament sans succès un vote au Parlement sur une éventuelle action militaire en Syrie - les sénateurs et députés doivent débattre mercredi de la crise syrienne, sans voter -, le président doit se souvenir de son discours du 26 février 2003 devant les députés, dans le cadre d'un débat sur la guerre en Irak. S'il soutenait alors la position du premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, qui menaçait les États-Unis d'un veto à l'ONU pour empêcher une intervention, il appelait aussi à ce que le parlement soit associé à la position du gouvernement. L'histoire semble donc se répéter, sauf que les cartes sont inversées: François Hollande n'est plus dans l'opposition et la droite n'est plus au pouvoir.
Ce jour-là, François Hollande, qui est alors député et premier secrétaire du Parti socialiste, défend «la primauté du droit» et le «rôle des Nations Unies» face à la volonté américaine de recourir à la force, dans sa réponse à Jean-Pierre Raffarin. «Nous devons poursuivre, vous l'avez dit, monsieur le premier ministre, tous les efforts de désarmement par la paix», assure-t-il, avant d'évoquer la menace d'un veto français à l'ONU contre une intervention américaine. «Le recours éventuel au veto, comprenons-le tous, est la suite logique de la position de la France, dès lors qu'elle considère sincèrement que cette guerre est inutile et dangereuse. Certes, nous n'en sommes pas encore là», souligne François Hollande, qui va plus loin: «Mais le moment décisif approche, à mesure que la discussion de la résolution au Conseil de sécurité se précise. C'est pourquoi je demande, au nom des socialistes, qu'un autre débat, cette fois-ci avec vote, puisse être prévu au Parlement avant que la France n'ait à faire connaître sa décision».
«Une concertation permanente avec le Parlement»
Mais le chef du gouvernement ne répondra pas à François Hollande sur ce point, ni aux Verts et aux quelques élus de droite qui réclamaient également un vote. Il conclura simplement en s'engageant à avoir «une concertation permanente avec le Parlement» pour le tenir informé de l'évolution de la situation. Une position similaire à celle adoptée par l'actuel premier ministre, Jean-Marc Ayrault, qui reçoit lundi soir les principaux responsables parlementaires.
Le vote réclamé par François Hollande n'a jamais eu lieu. Trois semaines après son discours devant les députés, les États-Unis renonçaient à l'examen d'une résolution à l'ONU en raison du veto annoncé de Paris et Moscou.
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