La mère qui a voulu tuer son bébé avec du Destop bientôt mise en Elle a dit qu'elle avait "absolument l'intention de le tuer" avant de se donner la mort à son tour.L'enfant a survécu à ses blessures.

Une jeune femme sri-lankaise doit être déférée au parquet vendredi après-midi en vue de sa mise en examen pour avoir tenté de tuer son bébé, qui était en fait l'enfant de son amant, en lui faisant ingérer du Destop, a-t-on appris de sources concordantes. La jeune femme a dit qu'elle avait "absolument l'intention de le tuer", a expliqué une source proche de l'enquête. Elle a d'ailleurs utilisé une pipette à Doliprane pour faire boire le liquide hautement toxique à son enfant de sept mois, avant d'elle-même en avaler pour mettre fin à ses jours à son domicile à Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), mardi soir. "Elle a expliqué qu'elle ne voulait pas le laisser seul", selon cette source.

Elle était en garde à vue depuis mercredi soir à l'hôpital Saint-Louis à Paris, où elle avait été transférée après avoir été découverte par un cousin qui avait alerté les pompiers. Ce cousin et son mari ont d'ailleurs été interpellés jeudi pour provocation au suicide suivie d'effet. Son mari est également soupçonné de violences sur son épouse. "Elle avait un amant depuis 2010 et le bébé était de lui", a indiqué la source proche de l'enquête. L'amant aurait tout fait "pour que ça ne se sache pas", mais en découvrant la situation, le mari et son cousin se seraient violemment disputés avec la jeune femme, lui disant qu'il valait mieux qu'elle mette fin à ses jours pour sauver l'honneur familial.

"Si le cousin ne l'avait pas trouvée comme ça, elle serait morte", selon cette source. La jeune mère, née en 1985, est soupçonnée de tentative d'homicide volontaire et doit être déférée vendredi après-midi, selon une source judiciaire. Vu son état, un juge d'instruction devrait se déplacer à l'hôpital pour l'entendre. L'enfant, qui souffre de brûlures et d'hématomes internes, est endormi artificiellement pour éviter qu'il ne souffre, mais ses jours ne sont pas en danger. La brigade des mineurs de la sûreté départementale de Seine-Saint-Denis est chargée de l'enquête.
14:05:03