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Affaire Tapie : qui était le vrai chef de la bande ?

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Affaire Tapie : qui était le vrai chef de la bande ? Empty Affaire Tapie : qui était le vrai chef de la bande ?

Message par tisiphoné Ven 28 Juin - 11:39

28.06.2013
Après la garde à vue de Bernard Tapie, qui sera le suivant ? Tous les fils de cette affaire d'Etat semblent remonter vers celui que les juges ne peuvent pas convoquer : Nicolas Sarkozy.

Au suivant ! Bernard Tapie s'est rendu à la convocation des juges sur le mode bravache qui lui est coutumier : "Rien à foutre." Il comptait poursuivre dans ce registre très particulier, jeudi soir, sur France 2, avec la promotion de son nouveau livre : "Le volé devient voleur". Bernard Tapie a le sens de la formule. Il peut jouer tous les rôles. Il les a d'ailleurs tous essayés sans complexes, dans un joyeux mélange, durant sa longue carrière : entrepreneur, vedette de la télé, pilote de course, chanteur, président de club de foot, patron de presse, député, ministre... Le seul qui lui aille comme un gant reste celui d'acteur. Sur les planches, comme sur les plateaux de télé, on peut tout dire. On joue. Dans les locaux de la brigade financière, ce n'est pas la même histoire.


Trois protagonistes de l'affaire Adidas en sont déjà sortis avec une mise en examen pour "escroquerie en bande organisée". Le premier, Pierre Estoup, était l'un des juges du tribunal arbitral qui a permis à Tapie d'encaisser 403 millions d'euros. Le deuxième, Stéphane Richard, était le directeur de cabinet de Christine Lagarde, ministre de l'Economie, habitué à ce titre des cénacles élyséens. Le troisième, Jean-François Rocchi, présidait le consortium chargé de gérer le passif du Crédit lyonnais. L'avocat de Tapie, Maurice Lantourne, a été placé de nouveau en garde à vue cette semaine. Tout cela dessine une "bande" dont on devine comment elle pouvait être "organisée". Les juges veulent désormais savoir par qui - et pour qui ! - elle travaillait. D'où la convocation de Tapie. Au suivant...

L'ex-patron d'Adidas a menti sous serment

Comme toujours dans ce genre d'affaire, le diable est dans les détails. Bernard Tapie peut encore plaider qu'à l'origine le Crédit lyonnais l'a floué et que d'ailleurs, avant même l'arbitrage aujourd'hui contesté, la cour d'appel de Paris, en 2005, l'avait rétabli dans ses droits. Quand on y regarde de près, on constate plutôt que dans cette histoire, l'homme d'affaires a peu de raisons de se plaindre de l'attitude de l'Etat - alors mitterrandiste - et de son bras armé bancaire. Mais, sur le papier, le débat reste ouvert.

De même, le principe du recours à l'arbitrage n'est pas en soi un scandale. La pratique est courante. Beaucoup, à gauche comme à droite, l'avaient envisagé avant que Christine Lagarde ne donne son feu vert. La principale difficulté rencontrée par Bernard Tapie et ses avocats est d'une tout autre nature.

L'ex-patron d'Adidas a menti bêtement. Sous serment, qui plus est ! En juillet dernier, dans le cadre d'une enquête préliminaire, conduite par la brigade financière, il a ainsi juré que jamais - au grand jamais ! - il n'avait parlé de son dossier devant les plus hautes autorités de l'Etat. Or tout démontre aujourd'hui que, pour obtenir gain de cause, il a frappé à toutes les portes, à commencer par celles de Bercy et surtout de l’Élysée.

Est-ce un crime que d'avoir des amis ?

Il aurait très bien pu assumer en expliquant qu'en droit pur - on ne parle pas ici de morale ! - de pareilles visites n'avaient rien de répréhensible. Il aurait pu expliquer qu'un homme blessé et bientôt ruiné avait droit à quelques maladresses. Rien n'indique d'ailleurs qu'il n'en viendra pas bientôt à de tels arguments. Est-ce un crime que d'avoir des amis ? Reste qu'à chaud, il a préféré nier "en bloc et en détail", comme disait hier Jérôme Cahuzac. C'est à partir de ce mensonge initial que les juges veulent tirer le fil décisif de ce que François Bayrou appelle "l'affaire Stavisky de la Ve République".

Pour qu'un arbitrage soit truqué, il faut des truqueurs. Pour qu'il y ait corruption, il faut des corrompus et des corrupteurs. Pour qu'une affaire soit d'Etat, il faut que le pouvoir politique soit mouillé. Le mensonge de Tapie a un avantage : il donne un sens à tout cela. Il éclaire. Il sonne comme un aveu. Il dit les vrais enjeux de ce qui n'aurait pu être qu'un contentieux entre des banquiers voraces et un chef d'entreprise sans scrupule. On voit bien aujourd'hui comment l'affaire Adidas est sortie de ce cadre privé. C'est un feu qui couvait, qu'on a voulu étouffer mais dont les flammes lèchent désormais les pieds des plus hautes autorités publiques.

Après Lagarde et Richard, Guéant et… Sarkozy ?

Il n'y a plus de pare-feu depuis l'alternance du 6 mai 2012 et l'histoire qui s'écrit a beau laisser pantois, on en connaît déjà la suite. Christine Lagarde, cette grande avocate internationale, jure qu'à Bercy, elle n'a pas vu ce qui se tramait dans son dos. Stéphane Richard, son directeur de cabinet, explique qu'il n'a fait qu'obéir à des ordres élyséens dont il mesurait mal la portée.

Un jour, il faudra que Claude Guéant, le secrétaire général de l'Elysée de l'époque, donne aux juges sa version. S'il ouvre à son tour le parapluie, comme c'est probable, il ne restera plus dans l'affaire Adidas, que deux protagonistes essentiels, au milieu de tant de comparses. L'un, Tapie, vient de tâter du juge. L'autre s'appelle Sarkozy. Pour tous les actes commis durant son quinquennat, il jouit d'une totale immunité. C'est à partir de là qu'on ne peut plus rien deviner du film...

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Affaire Tapie : qui était le vrai chef de la bande ? Empty Affaire de l'arbitrage : la justice saisit des biens de Bernard Tapie

Message par tisiphoné Mer 10 Juil - 9:57

10.07.2013

Selon le Monde, les juges ont demandé la saisie des biens de Bernard Tapie, mis en examen pour escroquerie en bande organisé, dans l'affaire de l'arbitrage rendu en sa faveur dans le cadre de son conflit avec le Crédit Lyonnais.

Le ciel s'assombrit un peu plus au-dessus de Bernard Tapie, déjà mis en examen pour escroquerie en bande organisée. Selon de nouvelles révélations du Monde, la justice a décidé de saisir les biens de l'homme d'affaires, soupçonné d'avoir joué un rôle majeur dans l'arbitrage rendu en sa faveur dans le conflit qui l'a opposé au Crédit Lyonnais autour de la vente d'Adidas, au début des années 90.

Les juges ont «délivré une série d'ordonnances de saisies pénales» le 28 juin, écrit le quotidien, car selon eux, «Bernard Tapie apparaît comme le principal bénéficiaire des sommes versées par le CDR (l'organisme chargé de régler le passif du Crédit lyonnais) au terme d'une escroquerie dont il apparaît comme l'un des organisateurs».

La villa à Saint-Tropez saisie

Ainsi, ils ont fait saisir deux assurances-vie, souscrites en novembre 2008 grâce aux 45 millions d'euros de préjudice moral obtenus. La valeur du rachat de ces assurances-vie s'élèverait à près de 21 millions d'euros. Les magistrats ont également demandé la saisie des parts sociales détenues par Tapie dans son hôtel particulier de la rue des Saint-Pères à Paris (VIe), ainsi que de sa villa achetée à Saint-Tropez (Var) pour 48 millions d'euros en septembre 2011.

Toujours selon le Monde, les juges ont demandé l'avis du parquet pour saisir six comptes bancaires, un autre contrat d'assurance-vie de 180 millions d'euros détenu par la holding GBT (Groupe Bernard Tapie), et les parts qu'il détient dans la SA Groupe Hersant Media (La Provence, Nice-Matin).

Un appartement de 213 m2 à Neuilly-sur-Seine

Les enquêteurs ont par ailleurs listé tous les biens de la famille de l'homme d'affaires. Grâce à l'arbitrage, qui lui a permis de toucher en tout 278 millions d'euros, sa femme Dominique a offert à leur fils Stéphane un bien immobilier de 320 m2 à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine) en octobre 2008, pour un montant de 1, 335 millions d'euros. Leur fille, Sophie, candidate de l'émission The Voice sur TF1 cette année, occupe un appartement de 213m2 à Neuilly-sur-Seine, payé 2,65 millions d'euros en octobre 2010. Dominique Tapie a par ailleurs acquis à Neuilly un autre hôtel particulier d'une valeur de 15,2 millions d'euros en octobre 2012.

Enfin, un appartement a été acheté à Marseille (Bouches-du-Rhône), pour une valeur de 270 00 euros, en mars 2009. Quant à Bernard Tapie, il possède également en propre une maison à Combs-la-Ville (Seine-et-Marne) et un yacht.

Dans cette affaire, plusieurs personnes ont été mises en examen pour escroquerie en bande organisée. Il s'agit de Bernard Tapie donc, de son avocat, mais aussi de Pierre Estoup, l'un des trois juges arbitres qui avait rendu la sentence, de Jean-François Rocchi, ex-patron du CDR, de Stéphane Richard, qui était directeur de cabinet de Christine Lagarde. Cette dernière, alors ministre de l'Economie, avait donné son feu vert à l'arbitrage. Elle a été placée sous le statut de témoin assisté.

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