Démission du Grand rabbin de France : après le choc, la succession
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Démission du Grand rabbin de France : après le choc, la succession
Le Grand rabbin de France a quitté ses fonctions jeudi suite à ses aveux de plagiats et d'usurpation du titre d'agrégé. Comment comprendre cet acte et que va-t-il se passer dans les semaines qui viennent ?
La démission du Grand rabbin de France, une première. Elu en 2009, Gilles Bernheim est le premier Grand rabbin de France à renoncer à ses fonctions. "Ce geste est un coup moral pour la communauté juive de France", analyse Martine Cohen, sociologue chargée d'étude au CNRS, rappelant qu'en tant que Grand rabbin de France, Gilles Bernheim était une figure morale importante. Ses fonctions faisaient de lui la plus haute autorité morale du judaïsme en France et le représentant de la communauté juive française. Ce retrait impacte également l'organisation judaïque française. Gilles Bernheim avait entamé une rénovation du Consistoire, auquel il voulait donner une place centrale, fédératrice des différents courants judaïques du pays. "Son successeur va-t-il s'inscrire dans le même projet?", s'interroge Martine Cohen. C'est-là l'un des enjeux de la prochaine élection.
Le Grand rabbin de Paris et le directeur du Séminaire israélite de France assurent l'intérim. Michel Gugenheim, Grand rabbin de Paris depuis mars 2012, et Olivier Kaufmann, directeur du Séminaire israélite de France, sont en charge d'assurer l'intérim avant que de nouvelles élections soient programmées. "Le délai de ces élections sera décidé par voie consistoriale", explique Sylvie-Anne Goldberg, sans que l'on en sache plus aujourd'hui sur les dates.
Deux mouvances en opposition pour la suite. Qui est susceptible de succéder à Gilles Bernheim? D'après Martine Cohen, sociologue chargée d'étude au CNRS, deux premiers noms commencent à circuler : le rabbin Haïm Korsia, aumônier général israélite des armées, et René Gutman, Grand rabbin d'Alsace. Mais il est encore trop tôt pour dire s'ils se présenteront à l'élection. Ce qui est sûr, c'est que comme pour la campagne de 2008, deux mouvances vont s'opposer : celle d'un judaïsme moderne et ouvert, dans la lignée de Gilles Bernheim, et celle ultra-orthodoxe, aux positions plus fermées, notamment sur les conversions et la place des femmes. Pour Martine Cohen, les deux camps ont autant de chances de l'emporter. "Cela va dépendre des figures qui vont les incarner et de la campagne", estime la sociologue. Pour Martine Cohen, les mensonges et la démission de Gilles Bernheim ne vont pas influencer l'élection : "Ce n'est le courant en tant que tel qui est touché mais un homme." L'interprétation est différente du côté de Sylvie-Anne Goldberg : "La communauté ultra-orthodoxe veut reprendre la main et elle a toutes les chances d'y arriver maintenant que Bernheim a montré ses faiblesse", estime de son côté la directrice d'étude de l'EHESS, pressentant "un repli" du Consistoire.
La démission du Grand rabbin de France, une première. Elu en 2009, Gilles Bernheim est le premier Grand rabbin de France à renoncer à ses fonctions. "Ce geste est un coup moral pour la communauté juive de France", analyse Martine Cohen, sociologue chargée d'étude au CNRS, rappelant qu'en tant que Grand rabbin de France, Gilles Bernheim était une figure morale importante. Ses fonctions faisaient de lui la plus haute autorité morale du judaïsme en France et le représentant de la communauté juive française. Ce retrait impacte également l'organisation judaïque française. Gilles Bernheim avait entamé une rénovation du Consistoire, auquel il voulait donner une place centrale, fédératrice des différents courants judaïques du pays. "Son successeur va-t-il s'inscrire dans le même projet?", s'interroge Martine Cohen. C'est-là l'un des enjeux de la prochaine élection.
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