L'hommage de la nation à "l'homme libre" Stéphane Hessel
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L'hommage de la nation à "l'homme libre" Stéphane Hessel
Le président François Hollande, entouré d'anciens résistants et de personnalités de gauche, a rendu un hommage très solennel, jeudi 7 mars aux Invalides, au résistant, intellectuel et militant Stéphane Hessel, disparu à l'âge de 95 ans, saluant "une conscience, un grand Français, un juste", a déclaré François Hollande pendant son éloge funèbre, prononcé en présence de la famille Hessel, réunie autour de sa veuve Christiane.
Le président a salué "le militant sans parti et l'optimiste sans limite" que fut Stéphane Hessel, "séducteur de la cause juste". "Il inspira la jeunesse d'Europe et même d'au-delà. Son appel n'était pas une incitation à la révolte mais à la lucidité", a-t-il dit, évoquant le manifeste de Stéphane Hessel Indignez-vous, vendu depuis 2010 à 4 millions d'exemplaires dans le monde et qui a inspiré plusieurs mouvements de protestation, notamment en France, en Espagne et en Grèce.
"HOMME LIBRE"
"Stéphane Hessel était un homme libre : libre de ses choix, libre de ses engagements, libre de sa vie, a souligné le chef de l'Etat, en rappelant l'action de résistant du défunt. Il laisse à la jeunesse le témoignage précieux qu'une vie peut être utile par les actes accomplis, les mots prononcés." A la fin de la cérémonie, François Hollande s'est recueilli longuement devant la dépouille de Stéphane Hessel, avant une glaçante Sonnerie aux morts précédant La Marseillaise.
Recouvert du drapeau français, le cercueil de l'intellectuel, né à Berlin et naturalisé à 20 ans, avait été porté peu après 10 h 30 au centre de la cour d'honneur des Invalides, au son de la marche funèbre de Chopin. Les honneurs militaires ont été rendus à l'ancien déporté, grand officier de la Légion d'honneur. Enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants entouraient son épouse, que François Hollande a embrassée chaleureusement après avoir passé les troupes en revue.
UN "JEUNE OFFICIER CHARMEUR"
Parmi les personnalités venues assister à cette cérémonie figuraient le premier ministre Jean-Marc Ayrault et plusieurs membres de son gouvernement, le premier ministre belge, Elio Di Rupo, et les anciens premiers ministres Lionel Jospin et Michel Rocard. Plusieurs personnalités du Parti socialiste étaient également venues rendre hommage à celui qui avait participé à leur dernier congrès.
Avant François Hollande, l'ancien résistant et historien Jean-Louis Crémieux-Brilhac a longuement évoqué le souvenir du "jeune officier charmeur" qu'il avait rencontré en 1942, à Londres, et avec lequel il noua "une fraternité de 70 ans". Débout dans une émouvante dignité, l'homme de 96 ans a égrené les qualités de son ami, avec qui il avait "tutoyé la mort". "Ta passion de plaire et ton goût de l'irrespect [...], ton refus de l'inacceptable est ce qui a fait de toi une des consciences de notre temps, a-t-il dit en s'adressant à "Stéphane". Dans le désarroi montant, le scepticisme croissant envers le politique, tu as fait entendre une voix qui a passé les frontières [...], une voix de jeune nonagénaire qui a dit non pour rejeter le règne délétère de l'argent roi."
Le président a salué "le militant sans parti et l'optimiste sans limite" que fut Stéphane Hessel, "séducteur de la cause juste". "Il inspira la jeunesse d'Europe et même d'au-delà. Son appel n'était pas une incitation à la révolte mais à la lucidité", a-t-il dit, évoquant le manifeste de Stéphane Hessel Indignez-vous, vendu depuis 2010 à 4 millions d'exemplaires dans le monde et qui a inspiré plusieurs mouvements de protestation, notamment en France, en Espagne et en Grèce.
"HOMME LIBRE"
"Stéphane Hessel était un homme libre : libre de ses choix, libre de ses engagements, libre de sa vie, a souligné le chef de l'Etat, en rappelant l'action de résistant du défunt. Il laisse à la jeunesse le témoignage précieux qu'une vie peut être utile par les actes accomplis, les mots prononcés." A la fin de la cérémonie, François Hollande s'est recueilli longuement devant la dépouille de Stéphane Hessel, avant une glaçante Sonnerie aux morts précédant La Marseillaise.
Recouvert du drapeau français, le cercueil de l'intellectuel, né à Berlin et naturalisé à 20 ans, avait été porté peu après 10 h 30 au centre de la cour d'honneur des Invalides, au son de la marche funèbre de Chopin. Les honneurs militaires ont été rendus à l'ancien déporté, grand officier de la Légion d'honneur. Enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants entouraient son épouse, que François Hollande a embrassée chaleureusement après avoir passé les troupes en revue.
UN "JEUNE OFFICIER CHARMEUR"
Parmi les personnalités venues assister à cette cérémonie figuraient le premier ministre Jean-Marc Ayrault et plusieurs membres de son gouvernement, le premier ministre belge, Elio Di Rupo, et les anciens premiers ministres Lionel Jospin et Michel Rocard. Plusieurs personnalités du Parti socialiste étaient également venues rendre hommage à celui qui avait participé à leur dernier congrès.
Avant François Hollande, l'ancien résistant et historien Jean-Louis Crémieux-Brilhac a longuement évoqué le souvenir du "jeune officier charmeur" qu'il avait rencontré en 1942, à Londres, et avec lequel il noua "une fraternité de 70 ans". Débout dans une émouvante dignité, l'homme de 96 ans a égrené les qualités de son ami, avec qui il avait "tutoyé la mort". "Ta passion de plaire et ton goût de l'irrespect [...], ton refus de l'inacceptable est ce qui a fait de toi une des consciences de notre temps, a-t-il dit en s'adressant à "Stéphane". Dans le désarroi montant, le scepticisme croissant envers le politique, tu as fait entendre une voix qui a passé les frontières [...], une voix de jeune nonagénaire qui a dit non pour rejeter le règne délétère de l'argent roi."
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