Le conflit au Mali a déjà coûté 70 M€;Un mois après le début de l’opération Serval, le ministre de la Défense a chiffré le coût de cette guerre.
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Le conflit au Mali a déjà coûté 70 M€;Un mois après le début de l’opération Serval, le ministre de la Défense a chiffré le coût de cette guerre.
La guerre au Mali sera-t-elle courte et coûteuse pour la France? Engagées depuis le 11 janvier dans l’opération Serval, les troupes françaises pourraient, selon le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, entamer un retrait à partir de mars. En attendant, son homologue à la Défense, Jean-Yves Le Drian, a fait le point, hier, sur l’aspect financier de l’opération.
Lors d’une audition parlementaire, fermée à la presse, il a, selon nos informations, chiffré à 70 M€ les sommes déjà déboursées par la France pour financer cette opération.
A quoi correspondent ces 70 M€? Il s’agit du surcoût engendré par l’opération Serval. On ne compte pas, ici, l’achat du matériel — un Rafale coûte plus de 150 M€ —, mais son utilisation plus intensive que lors des périodes d’entraînement. Ce qui coûte le plus cher, c’est l’acheminement des troupes et de leur matériel sur place : 50 M€ ont été dépensés pour transporter les 4000 soldats et leur équipement en Afrique. Une somme à la hauteur du défi technique. « Nous avons acheminé 10000 t de matériel en quinze jours. C’est autant que ce nous avons transporté en un an lors du retrait d’Afghanistan », précise-t-on au ministère de la Défense. Autre grande dépense : les primes de guerre touchées par les soldats. Lorsqu’ils sont en opération, les militaires doublent, voire triplent leur solde. Résultat : ces rémunérations supplémentaires ont déjà coûté 5 M€ au contribuable.
Une guerre particulièrement onéreuse? A l’heure de la rigueur, une dépense de 70 M€ n’est pas anodine. Depuis le début du conflit, la France débourse en moyenne 2,7 M€ par jour. Une facture sensiblement plus élevée que celle de la Libye (1,6 M€ par jour) ou de l’Afghanistan (1,4 M€). Le ministère de la Défense balaye l’argument. « Ce calcul n’est pas pertinent. On ne peut pas comparer des conflits de durée et de nature très différents. »
A-t-on les moyens de payer? Paris s’est lancé dans le conflit après le vote de la loi de finances 2013. Il n’a donc pas été prévu de rallonge spéciale pour financer cette intervention. Néanmoins, le gouvernement a mis de côté 600 M€ pour financer toutes les dépenses liées aux opérations extérieures. Or, c’est quasiment une tradition : chaque année, cette enveloppe est dépassée de plusieurs centaines de millions d’euros. « Il n’y a pas, pour l’instant, de remise en cause de cette enveloppe », assure pourtant le ministère du Budget. D’autant que le gouvernement dispose encore d’autres ressources grâce aux 6 Mds€ de la réserve de précaution, un bas de laine toujours prévu en cas de coup dur.
Lors d’une audition parlementaire, fermée à la presse, il a, selon nos informations, chiffré à 70 M€ les sommes déjà déboursées par la France pour financer cette opération.
A quoi correspondent ces 70 M€? Il s’agit du surcoût engendré par l’opération Serval. On ne compte pas, ici, l’achat du matériel — un Rafale coûte plus de 150 M€ —, mais son utilisation plus intensive que lors des périodes d’entraînement. Ce qui coûte le plus cher, c’est l’acheminement des troupes et de leur matériel sur place : 50 M€ ont été dépensés pour transporter les 4000 soldats et leur équipement en Afrique. Une somme à la hauteur du défi technique. « Nous avons acheminé 10000 t de matériel en quinze jours. C’est autant que ce nous avons transporté en un an lors du retrait d’Afghanistan », précise-t-on au ministère de la Défense. Autre grande dépense : les primes de guerre touchées par les soldats. Lorsqu’ils sont en opération, les militaires doublent, voire triplent leur solde. Résultat : ces rémunérations supplémentaires ont déjà coûté 5 M€ au contribuable.
Une guerre particulièrement onéreuse? A l’heure de la rigueur, une dépense de 70 M€ n’est pas anodine. Depuis le début du conflit, la France débourse en moyenne 2,7 M€ par jour. Une facture sensiblement plus élevée que celle de la Libye (1,6 M€ par jour) ou de l’Afghanistan (1,4 M€). Le ministère de la Défense balaye l’argument. « Ce calcul n’est pas pertinent. On ne peut pas comparer des conflits de durée et de nature très différents. »
A-t-on les moyens de payer? Paris s’est lancé dans le conflit après le vote de la loi de finances 2013. Il n’a donc pas été prévu de rallonge spéciale pour financer cette intervention. Néanmoins, le gouvernement a mis de côté 600 M€ pour financer toutes les dépenses liées aux opérations extérieures. Or, c’est quasiment une tradition : chaque année, cette enveloppe est dépassée de plusieurs centaines de millions d’euros. « Il n’y a pas, pour l’instant, de remise en cause de cette enveloppe », assure pourtant le ministère du Budget. D’autant que le gouvernement dispose encore d’autres ressources grâce aux 6 Mds€ de la réserve de précaution, un bas de laine toujours prévu en cas de coup dur.
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