Florence Cassez devant la Cour Suprême mexicaine fin janvier
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Florence Cassez devant la Cour Suprême mexicaine fin janvier
La Française conteste sa condamnation à 60 ans de prison pour enlèvements.
Le recours de Florence Cassez, la Française condamnée à 60 ans de prison pour enlèvements, sera examiné mercredi 23 janvier par la Cour suprême du Mexique, selon le service de presse de cette instance.
Les cinq membres de la première chambre de la plus haute instance juridictionnelle du Mexique discuteront sur la base d’un rapport présenté par la juge Olga Sanchez.
Ce projet ne devrait pas être rendu public avant la séance du 23 janvier, a précisé à l’AFP Cristina Martinez, responsable du service de presse.
La Cour suprême avait déjà examiné le cas le 21 mars 2011, mais sans parvenir à un accord sur la proposition d’une libération immédiate présentée à l'époque par le juge Arturo Zaldivar.
La Française avait été condamnée définitivement par la justice ordinaire mexicaine en février 2011, avec le rejet de son pourvoi en cassation.
Agée aujourd’hui de 38 ans, Florence Cassez avait été arrêtée avec son ex-compagnon mexicain Israel Vallarta en décembre 2005. L’agence fédérale d’investigation avait ensuite présenté un montage filmé d’une prétendue arrestation en direct dans le ranch de Vallarta, avec libération de trois otages.
C’est cette «mise en scène contraire à la réalité» qui a, selon le juge Zaldivar, vicié toute la procédure et été à l’origine des irrégularités reconnues par quatre juges sur cinq la Cour suprême.
La proposition de libération immédiate de la Française n’avait toutefois recueilli le 21 mars que deux voix, celle des juges Zaldivar et Sanchez, contre trois nécessaires pour dégager une majorité.
Le recours de Florence Cassez, la Française condamnée à 60 ans de prison pour enlèvements, sera examiné mercredi 23 janvier par la Cour suprême du Mexique, selon le service de presse de cette instance.
Les cinq membres de la première chambre de la plus haute instance juridictionnelle du Mexique discuteront sur la base d’un rapport présenté par la juge Olga Sanchez.
Ce projet ne devrait pas être rendu public avant la séance du 23 janvier, a précisé à l’AFP Cristina Martinez, responsable du service de presse.
La Cour suprême avait déjà examiné le cas le 21 mars 2011, mais sans parvenir à un accord sur la proposition d’une libération immédiate présentée à l'époque par le juge Arturo Zaldivar.
La Française avait été condamnée définitivement par la justice ordinaire mexicaine en février 2011, avec le rejet de son pourvoi en cassation.
Agée aujourd’hui de 38 ans, Florence Cassez avait été arrêtée avec son ex-compagnon mexicain Israel Vallarta en décembre 2005. L’agence fédérale d’investigation avait ensuite présenté un montage filmé d’une prétendue arrestation en direct dans le ranch de Vallarta, avec libération de trois otages.
C’est cette «mise en scène contraire à la réalité» qui a, selon le juge Zaldivar, vicié toute la procédure et été à l’origine des irrégularités reconnues par quatre juges sur cinq la Cour suprême.
La proposition de libération immédiate de la Française n’avait toutefois recueilli le 21 mars que deux voix, celle des juges Zaldivar et Sanchez, contre trois nécessaires pour dégager une majorité.
Florence Cassez va être libérée, son procès est renvoyé en appel
Les juges de la Cour suprême mexicaine ont décidé de la libération immédiate de la Française. Son procès sera renvoyé en appel. La jeune femme, emprisonnée depuis le 8 décembre 2005, a toujours clamé son innocence.
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Affaire Florence Cassez: un goût amer
Au-delà du soulagement pour la Française et de la joie de ses proches, la décision mexicaine de libérer Florence Cassez conclut une histoire qui garde ses parts d'ombre. L'analyse de Christophe Barbier.
Regrets pour cette jeune femme dont sept années de vie ont été saccagées par la machine judiciaire mexicaine. Regrets pour les occasions manquées: la machination était si évidente, avec sa reconstitution médiatique grossière et ses accusations frelatées, qu'on ne peut croire qu'il aura fallu tant d'années pour l'éventer. Regrets enfin à constater que deux grandes démocraties n'ont pas su s'entendre pour que la détenue retrouve beaucoup plus vite que cela sa famille, comme si l'on était encore à l'époque où la France de Napoléon III agressait le Mexique.
Doutes, néanmoins, sur les faits, et si aucune complicité ne méritait 60 ans de prison, il ne faut pas oublier que Florence Cassez vécut de son plein gré avec un kidnappeur - pouvait-elle ne rien savoir? Doutes encore sur la méthode Sarkozy: son volontarisme, si efficace dans le dossier des infirmières bulgares, aura montré ses limites avec Ingrid Betancourt (libérée parce que le gouvernement colombien suivit une stratégie opposée aux calculs français) et avec Florence Cassez (acquittée parce que le pouvoir a changé de mains au Mexique); si l'ancien président avait été plus subtil, ne serait-elle pas revenue plus vite? Doutes, enfin, sur la maturité de la démocratie mexicaine, où police et justice manipulent et trafiquent, piétinant les droits de la défense avec la complicité de médias intoxiqués et d'une opinion droguée au nationalisme.
Puisse Florence Cassez rebâtir une vie normale. Puisse le pouvoir politique français gagner en habileté dans ce genre d'affaires. Puisse le Mexique ne plus prendre en otage, pour des enjeux de politique étrangère, des individus qui, comme Florence Cassez, sont complètement victimes à défaut d'être parfaitement innocentes.
Regrets pour cette jeune femme dont sept années de vie ont été saccagées par la machine judiciaire mexicaine. Regrets pour les occasions manquées: la machination était si évidente, avec sa reconstitution médiatique grossière et ses accusations frelatées, qu'on ne peut croire qu'il aura fallu tant d'années pour l'éventer. Regrets enfin à constater que deux grandes démocraties n'ont pas su s'entendre pour que la détenue retrouve beaucoup plus vite que cela sa famille, comme si l'on était encore à l'époque où la France de Napoléon III agressait le Mexique.
Doutes, néanmoins, sur les faits, et si aucune complicité ne méritait 60 ans de prison, il ne faut pas oublier que Florence Cassez vécut de son plein gré avec un kidnappeur - pouvait-elle ne rien savoir? Doutes encore sur la méthode Sarkozy: son volontarisme, si efficace dans le dossier des infirmières bulgares, aura montré ses limites avec Ingrid Betancourt (libérée parce que le gouvernement colombien suivit une stratégie opposée aux calculs français) et avec Florence Cassez (acquittée parce que le pouvoir a changé de mains au Mexique); si l'ancien président avait été plus subtil, ne serait-elle pas revenue plus vite? Doutes, enfin, sur la maturité de la démocratie mexicaine, où police et justice manipulent et trafiquent, piétinant les droits de la défense avec la complicité de médias intoxiqués et d'une opinion droguée au nationalisme.
Puisse Florence Cassez rebâtir une vie normale. Puisse le pouvoir politique français gagner en habileté dans ce genre d'affaires. Puisse le Mexique ne plus prendre en otage, pour des enjeux de politique étrangère, des individus qui, comme Florence Cassez, sont complètement victimes à défaut d'être parfaitement innocentes.
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